www.philatelistes.net - La Gazette des Absents (numéro 28)
Les Cérès de Bordeaux
1870-1871 GOUVERNEMENT PROVISOIRE
EMISSION DITE "CERES DE BORDEAUX".
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La Gazette des Absents (numéro 28)



No 28, Mardi 17 Janvier 1871

PARAIT
Les Mardi, Jeudi et Samedi
à 10 h. du matin.
D. JOUAUST, REDACTEUR.
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LETTRE-JOURNAL
DE PARIS
Gazette des Absents

Prix : 15 centimes.
EN VENTE A PARIS
Rue Saint-Honoré, 338
et au bureau du Figaro
RUE ROSSINI, 3
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AVIS.- Avec le numéro de jeudi prochain, paraîtront, sur une même feuille, deux dessins représentant des Épisodes du bombardement (rue Soufflot et au Musée de Cluny). - En vente rue Saint-Honoré,338.

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SAMEDI, 14 Janvier 1871. -- RAPPORT MILITAIRE : 13 janvier, soir. « Dans la boucle de la Marne, toujours même bombardement, violent et persistant, sans plus d'effet que les jours précédents. Le général commandant supérieur de Vincennes se loue beaucoup de la tenue sous le feu des troupes et de la garde nationale, chargées de la défense de nos positions de ce côté. Toute la journée l'ennemi a tiré lentement sur les villages de Nogent et de Plaisance. Le bombardement de la ville a été incessant, et est devenu très vif de dix heures à minuit, principalement sur le 8e secteur. Les forts du sud ont été cannonés moins violemment. Les Prussiens ont fait pendant la nuit plusieurs tentatives sur divers points des tranchées qui relient les forts entre eux. Ils ont été partout repoussés. Plusieurs de leurs blessés ont été recueillis par nous. Depuis dix-sept jours l'ennemi a brûlé une quantité considérable de munitions, sans arriver à un résultat sérieux. Nos pertes ont été relativement faibles, les incendies arrêtés dès le début, les dégâts matériels réparés autant que possible chaque jour. Le gouverneur est heureux de pouvoir rendre ici un éclatant témoignage au dévouement absolu qu'officiers, soldats et gardes nationaux ont montré dans ces rudes et constantes épreuves. La fermeté de la population est admirable¹ »

  Décret soumettant à la réquisition toutes les quantités de farine excédant 5 kilos par ménage, sous peine de confiscation.

  Arrêté de la Mairie de Paris, du 1é janvier, interdisant aux boulangers de fabriquer ou de mettre en vente du pain dit pain de luxe, la fabrication de ce genre de pain ayant pour effet de diminuer la quantité de farine destinée à l'alimentation publique.

  Avis du Ministère de l'agriculture, du 12 janvier, faisant savoir aux agriculteurs que les grains destinés aux semences sont soumis, comme tous les autres, à la réquisition, et les invitant à les conduire immédiatement à la halle au blé.

  INFORMATIONS ET FAITS DIVERS. - La Circulaire de M. Jules Favre. Nous avons simplement mentionné hier la décision prise par M. Jules Favre de ne pas se rendre à Londres tant que Paris serait bombardé. Cette décision résultait d'une circulaire adressée par lui à nos agents diplomatiques, et qui peut se résumer ainsi : Le Gouvernement accepte, en principe, de figurer à la conférence, et il prend acte, en même temps, de la reconnaissance de la République française contenue dans l'invitation qui lui est adressée ; mais l'état des choses ne permet pas au ministre

1.Nota.La place nous manquant pour reproduire en entier tous les Rapports militaires, il nous arrivera parfois de les résumer. Tout ce que nous en citerons textuellement sera placé entre guillemets.
  de quitter Paris actuellement. Dès que les circonstances le permettront, il prendra la route de Londres, pour aller y invoquer, au nom de notre gouvernement, « les principes de droit et de morale que l'Europe a un si grand intérêt à la faire respecter. » - Les Bruits de trahison. A propos des bruits de trahison qui avaient déjà motivé une proclamation du général Trochu, le Journal officiel publie encore ce matin la note suivante : « Plusieurs journaux répétant avec insistance qu'un plan d'opérations arrêté dans un prétendu conseil de guerre de quatre généraux n'aurait pas été suivi d'exécution par la suite de la connaissance que l'ennemi en aurait eue, le Gouverneur de Paris déclare cette allégation absolument controuvée. Il se serait abstenu de la relever s'il ne voyait un danger sérieux à laiser d'aussi faux bruits s'accréditer. » - Le Pain. L'immigration des quartiers bombardés dans les arrondissements du centre y ayant subitement augmenté la consommation du pain, on est venu à en manquer, et de là une nouvelle panique, qui heureusement a été de courte durée. La Mairie de Paris a interdit aux boulangers de vendre du pain aux personnes qui n'appartiennent pas à leur clientèle ordinaire ou qui ne sont pas munies d'une carte d'alimentation attestant qu'elles habitent le quartier. A cet effet, les réfugiés reçoivent des cartes qui leurs indiquent dans quelles boulangeries ils auront à se fournir. - Une prime patriotique. M. Cernuschi, dans une lettre adressée au Siècle, s'engage à rétribuer, à raison de 20 fr. par quintal métrique, toute personne qui révèlera à l'autorité l'existence des blés cachés à confisquer par l'Etat.

  - La Question des Parlementaires. M. de Bismarck s'était plaint que des soldats français eussent tiré sur des parlementaires prussiens, et avait demandé, le 27 décembre, une enquête à ce sujet, déclarant que toutes relations seraient suspendues entre les deux armées tant que satisfaction complète ne lui aurait pas été donnée. Le Gouverneur de Paris, ayant fait procéder sans retard à l'enquête, d'où il est résulté que les faits qui faisaient l'objet de la plainte n'avaient pu être constatés par aucun témoin, en a informé M. de Bismarck le 2 janvier ; il lui a fait savoir en même temps que, de leur côté, les soldats prussiens avaient plusieurs fois fait feu pendant que les drapeaux parlementaires flottaient de part et d'autre ; mais le gouverneur a toujours considéré ces actes isolés comme impossibles à éviter malgré les précautions les plus minutieuses, et n'a jamais songé à y voir, chez l'ennemi, ou un parti pris, ou une insuffisance de discipline. - A la suite de ces explications, M. de Bismarck a fait savoir, le 5 janvier, que les relations parlementaires pourraient être reprises. Et pourtant, le 11, le capitaine Hérisson, chargé par le gouverneur d'aller porter une protestation contre le bombardement des hôpitaux, a été assailli par la fusillade prussienne en dépit du drapeau parlementaire et des sonneries d'usage, et a dû se retirer sans avoir rempli sa mission. - Il résulte de tous ces faits que les relations parlementaires comportent des difficultés que chacun doit chercher


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Un grand merci à Philippe ROBY (Philatélie72) collectionneur passionné pour nous avoir transmis les documents pour les numéros 2 à 10, 12 à 14, 18 à 21, 24, 26 à 28.
Ainsi qu'à Chantal S. pour le numéro 17.


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Toussaint COPPOLANI
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