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Club Philatélique de Sarcelles et Environs
COLLECTIONNEURS NE RESTEZ PAS SEUL ! NOUS AVONS LA MEME PASSION

Notre association vous permet de partager avec d'autres ce loisir culturel et est a la disposition de tous (jeunes et adultes) débutants ou expérimentés. Amis philatélistes et collectionneurs de Sarcelles et de la Communauté Roissy Pays de France, de St Brice sous Foret et de la Communauté Plaine Vallée et des environs, ne restez plus isoles. Nos réunions sont gratuites et ouvertes a tous les collectionneurs - vous pourrez faire des échanges et des recherches: timbres, entiers postaux, télécartes, cartes postales...



En adhérant a notre association, nous vous proposons un certain nombre de services: consultation et prêt des catalogues, service des nouveautés, réduction importante sur l'achat de matériel, un tarif préférentiel club pour les abonnements aux revues philatéliques : Timbres Magazine, l'Echo de la Timbrologie, Atout Timbres... Notre association est affiliée à la Fédération Française des Associations Philatéliques (FFAP) et au Groupement des Associations Philatéliques de Paris - Ile de France (GAPHIL). Notre site internet http://clubphilateliquesarcellesetenvirons.com 
vous permettra de mieux connaitre nos activités, il présente également quelques souvenirs édités à l'occasion de telle ou telle manifestation. 

Nous éditons un bulletin ou chacun peut faire paraitre des annonces pour des recherches, des échanges. 

Nous organisons chaque année un Salon des Collectionneurs à Sarcelles à la Salle André Malraux le dernier samedi de janvier.



Réunions mensuelles au Club Honoré PONS Carrefour BULLIER

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La presse philatélique écrite



L'Année 2023 avec


Timbres Magazine
décembre   2023

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Numéro 261 - Décembre 2023
EDITORIAL : Ce devait être l'apothéose...
Mille excuses pour vous avoir raconté des calembredaines le mois dernier, mais je ne me doutais pas qu'à peine 10 jours après avoir bouclé le numéro de novembre, un communiqué de presse de La Poste venait contredire, partiellement, ce que je vous avais écrit. Eh oui, l'affichette était bien présente au dernier Salon d'Automne où elle était bien vendue 28 euros reprenant un des magnifiques timbres de poste aérienne de 1947 : le 500 F XIIème Congrès de l'UPU dessiné et gravé par Pierre Gandon.
Et il n'y avait pas que cela puisque deux feuilles de la Marianne l'engagée étaient aussi mises en vente au Salon : celle du timbre vert et celle du timbre pour l'étranger. Cela suffisait-il ? il faut croire que non puisque le 7 novembre nous recevions un nouveau communiqué de presse qui nous faisait connaître la nouvelle Marianne, dévoilée par le Président de la République de passage à Boulazac, et les nouveaux produits y afférant et vendus ... encore au Salon !
Alors entre les timbres gommés, autocollants, en carnets de 6,10 et 12, en roulettes, présentés sous forme de bloc, de bloc-souvenir, la carte postale, le document philatélique sans oublier le pack de vignettes d'affranchissement, il y avait là de quoi soulager amplement votre porte-monnaie ou du moins alléger votre compte en banque indépendamment des autres produits vendus au Salon ! Mais même si je ne suis pas responsable de cette non-information, je voudrais encore exprimer toutes mes excuses auprès de nos lecteurs de province et à tous ceux, actifs, qui n'ont pas pu se rendre à l'Espace Champerret en raison de leurs obligations professionnelles. Et d'ailleurs n'hésitez pas à regarder notre site timbresmag.com que nous nous efforçons de mettre à jour avec les toutes dernières informations.
Et puisque nous parlons de cela, les négociants de la CNEP s'interrogent aussi sur le devenir de ce Salon fort coûteux en raison du coût de la location de la salle et, il faut le dire, de la désaffection du public. Mais c'est encore un autre débat ...
Et pendant ce temps-là, on nous explique que tout va bien à Philaposte qui devrait faire son chiffre d'affaires habituel en fin d'exercice !
Et pourquoi encore s'inquiéter puisque, tandis que l'on nous dévoile une nouvelle Marianne de l'Avenir, le grand organisme qu'est La Poste, propose par une campagne de communication sur les chaînes de la TNT, de fabriquer vos timbres vous-mêmes à la maison avec votre imprimante et vous en servir pour affranchir votre courrier !
Apparemment La Poste n'est plus à un paradoxe près. Et c'est bien dommage car elle n'écoute plus tout ce que vous dites et elle ne nous lit guère. Ne soyez surtout pas comme Simone de Beauvoir qui écrivait : "La fatalité triomphe dès qu'on croit en elle". Tout cela ne durera pas.
J'en profite pour vous dire de bien regarder la nouvelle adresse d'Éric Bélivier en page 20, notre estimé collaborateur pour les actualités de France et d'ailleurs, l'agenda et les fiches. En attendant des jours meilleurs, en espérant que la philatélie continue à vous apporter toujours autant de joie, de bonnes rencontres et du plaisir, je vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année, à vous et à tous vos proches.
Michel Melot, Rédacteur en Chef
Retour sur le Salon d'automne
Les portes de l'Espace Champerret se sont refermées le vendredi 10 novembre après trois jours d'ouverture. Ce 76èmee Salon d'Automne a bénéficié de la venue de près de 6500 visiteurs, un peu plus que l'année dernière. Beaucoup déjà été raconté par ailleurs dans ce numéro. Mais voici quelque images de cet événement annuel incontournable.
"Votre mission, si vous l'acceptez...". Lavalette, directeur général des postes de Napoléon
Le 23 décembre 1815, le Journal de Paris publiait en première page le signalement d'un prisonnier évadé : Antoine-Marie Chamans, comte de Lavalette, ancien directeur général des postes de l'Empire ! Trois jours auparavant, notre homme s'était en effet éclipsé de la Conciergerie où, convaincu de haute trahison par la justice de Louis XVIII, il attendait son exécution. Epilogue rocambolesque de la carrière d'un fidèle serviteur de l'Empereur...
Les Polonais en France pendant la Deuxième Guerre mondiale (1ère partie)
L'émission du 1er septembre dernier d'un timbre pour le centenaire de l'immigration polonaise est l'occasion d'évoquer le rôle des Polonais aux côtés des Français pendant la 2ème Guerre à travers des marques postales peu connues.
Ce timbre-poste à 2 reales ! Mieux connaître ce grand joyau de la philatélie espagnole, le 2 reales bleu de 1851. Quand les archives parlent...
Le 2 reales bleu de 1851 est sans aucun doute la plus grande rareté de la philatélie espagnole et l'une des plus connues au monde. Son nom fait rêver tout amateur de timbres classiques. Il n'en existe que trois exemplaires, l'un dans les collections de la British Library de Londres et les deux autres dans des collections privées espagnoles. Ajoutez à cela le mystère qui l'a toujours entouré, et vous avez tous les ingrédients pour forger une légende. Il a fallu près de cent soixante-douze ans, après toutes sortes de controverses, pour savoir enfin ce qui s'était passé avec un timbre... qui n'aurait jamais dû être bleu !
Les timbres de la Nouvelle-Guinée néerlandaise
Nous continuons notre parcours des anciennes colonies et dépendances des Pays-Bas par les émissions de la Nouvelle-Guinée néerlandaise.
Algérie 1945-1958 : philatélie et timbres à surtaxe (1ère partie)
De 1945 à 1958, le service central des PTT d'Algérie émet 56 timbres à surtaxes, soit plus de 4 par an. Les dossiers des archives d'Algérie, conservés aux Archives nationales d'outre-mer, à Aix-en-Provence, éclairent le contexte de leur émission, du lendemain de la seconde guerre mondiale à la fin des émissions propres aux départements algériens.
Des perforations officieuses pour des non dentelés fiscaux
Ce fût d'abord pour les timbres-poste, initialement tous vendus non dentelés, qu'apparut cette pratique. C'est alors que certains particuliers qui les utilisaient en masse avaient cherché, par la pré-perforation de leur pourtour, à faciliter la manipulation des immenses feuilles du 20c Cérès et la possibilité d'en détacher des exemplaires sans être contraints de recourir chaque fois à un instrument coupant. Mais cela ne dura pas, car très rapidement les timbres-poste furent émis avec une dentelure officielle. Cependant il en fût autrement, en France, pour les fiscaux mobiles.
Le courrier pendant les grèves
Pendant les grèves, que ce soit celles des postiers ou des grèves générales dans un pays, la conséquence est immédiate : le courrier postal n'est plus acheminé. Alors naissent des initiatives privées pour quand même acheminer du courrier, dans une ville ou une région, voire d'un pays à l'autre. Éclairage sur ce type de courrier très particulier.
Cartophilie. Le Théâtre des Bonshommes Guillaume : divertissement à l'Expo Universelle de 1900
L'Exposition universelle 1900 fut l'événement de ce début de siècle. Elle accueillit plus de 50 millions de visiteurs (davantage que le nombre d'habitants en France). Quarante pays y participèrent et plusieurs sites furent ouverts. Sur la rive droite, on déambulait le long de l'avenue Cours-la-Reine (devenue rue de Paris). C'est là que se dressaient de nombreux bâtiments d'attractions comme l'Aquarium ou le Phono-Cinéma-Théatre. Parmi eux, au centre de la rue de Paris, un théâtre particulier retenait l'attention, le Théâtre des Bonshommes Guillaume, selon Albert Guillaume.
Répertoire des Daguin des bureaux français
LIV. Le département de Meurthe et Moselle

Les bavardages d'Aristote : Le dernier numéro...
Je vous rassure tout de suite : il ne s'agit pas du dernier numéro de Timbres magazine comme on aurait pu le voir il y a trois ans et demi de cela, mais du dernier numéro de l'année 2023. Une année encore très, pour ne pas dire trop, fertile en évènements de tous genres. Et c'est ce qui pourrait me faire dire que nous autres, les philatélistes, avons cette chance quasi incroyable, d'être sinon épargnés, du moins heureux de nourrir notre passion, de la partager avec d'autres, de la chérir car lorsque nous en parlons, on en oublie le reste !
Comme certains d'entre vous, je me suis promené dans les travées du dernier Salon d'Automne à Paris et, une fois de plus, j'ai été touché par la chaleur, l'émotion de beaucoup de collectionneurs pour leur magazine, ce magazine ! Et si certains critiquent, un peu, son contenu, d'autres le plébiscitent et en sont même ravis. « Surtout ne changez rien ! » « Continuez comme cela ! » « Ne vous occupez pas des grincheux, il y en aura toujours ! » entendais-je dire à son rédacteur en chef, Michel Melot. Et ce dernier m'expliquait que s'il était honoré et ravi d'entendre cela il n'y était pas directement impliqué. Pour lui, ce sont les pigistes et les collaborateurs extérieurs qui sont l'âme de ce magazine quand bien même il y met, quoiqu'il s'en défende, sa petite touche personnelle.
Pour cette fois, je ne jouerais pas les grincheux. Je crois d'ailleurs que ce même rédacteur en chef le fait très bien lui aussi et que ce mois-ci, il critique la façon d'agir de La Poste vis-à-vis des collectionneurs. Force est de constater qu'il est loin d'avoir tort. Espérons simplement que ses doléances seront entendues à défaut de leur trouver une oreille complaisante. Ce serait pourtant si bien.
Nous sommes philatélistes et d'aucune manière ne sommes des brutes. Nous voulons simplement collectionner les choses nouvelles comme les plus anciennes. Et ce n'est pas en aggravant le montant de la facture, en nous considérant comme de simples payeurs - et je me retiens ici d'écrire autre chose de plus vulgaire - que l'on va se sentir plus encouragé à collectionner.
Je me rappelle avoir entendu la démonstration suivante: « La collection c'est une passion. Comme la photographie par exemple. Vous achetez un appareil, un pied, des films, des classeurs à diapos, des développements, etc. Et une fois que vous arrêtez, faites la somme de ce que vous avez dépensé et que vous ne récupérerez pas. En philatélie, c'est la même chose. Vous achetez et vous ne récupérez pas votre investissement. » A mon humble avis, la comparaison ne tient pas. En tout collectionneur se cache un compétiteur, un petit ou un grand spéculateur, qui espère que ce qu'il achète se bonifiera avec le temps et, qui sait, prendra une belle valeur.Alors évidemment se pose la question de savoir si ce que propose La Poste entre bien dans ce schéma ? L'affichette du Salon, par exemple, était beaucoup demandée. Le fameux agenda aussi. Bien que des cartons, remplis d'agendas mais sans leurs blocs, aient été vus dans des coins du Salon ! Bref, il y a encore de quoi râler. Pourtant ce dernier numéro millésimé 2023 devrait être la conclusion d'une bonne à défaut d'être une belle année. En attendant le passage a 2024, je vous souhaite d'heureuses fêtes de Noël.

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Timbres Magazine
novembre   2023

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Numéro 260 - Novembre 2023
ÉDITORIAL : Faut-il vraiment surveiller certains produits du Salon ?
Un important changement de direction s'étant opéré à la tête de Philaposte depuis le mois de janvier, Gilles Livchitz cédant la place à Paul Dworkin, il était intéressant de voir si des changements notables allaient intervenir dans la politique d'émissions de La Poste. Le tout prochain Salon Philatélique d’Automne est une excellente vitrine pour cela.
Exit l'affiche, bonjour l'agenda. Ce que l'on aurait pu imaginer comme acquis ou "gravé dans le marbre" pour reprendre une expression d'un ancien responsable de la philatélie à La Poste, en fait ne l'est pas. Et au lieu de payer les 28 euros habituels pour le coût d'une affiche (reprenant des visuels de beaux timbres anciens de poste aérienne), les collectionneurs n'auront à débourser que 17,90 euros pour se voir offrir le "Philagenda 2024". Créé par La Poste pour l'occasion, tiré à 10 000 exemplaires, il contient - tenez-vous bien - un bloc spécial sport reprenant quatre visuels de la série des J.O. d'Helsinki émise le 30 novembre 1953 ... soit 70 ans plus tôt ! Dotés d'une valeur faciale de 1,16 euros les timbres peuvent - aussi - servir à affranchir du courrier.
Est-ce plus économique que l'achat d'une affiche ? C'est certain. Mais si on additionne cet agenda aux autres nouveautés disponibles au Salon, pas sûr que l'on réalise là une véritable économie.
Autre produit suscitant déjà quelques remarques: "l’Étui Blocs Sport". Le communiqué de presse de Philaposte (octobre 2023) sur le sujet précise: "Étui contenant les 5 blocs de timbres « SPORT Couleur Passion" émis de 2019 à 2023. Les 4 blocs émis de 2019 à 2022 seront oblitérés à la date du 08.11.23, celui de 2023 n'est pas oblitéré."
L'étui est vendu 17 euros pour un tirage de 10 000 exemplaires. Si l'on fait le total de la valeur faciale représentée par les timbres constituant les blocs, on arrive à 45,90 euros ! La Poste vendrait-elle à perte ? Bien sûr que non. Elle peut vendre les oblitérés au prix qu'elle souhaite.
Les timbres du bloc de 2023 (qui ne sont pas oblitérés) représentent 1,80 euro x 6 = 10,80 et sont à retrancher du prix total de l'étui. Ce dernier, ou plutôt les 4 blocs oblitérés qu'il contient valent alors 6,20 euros ! Et si on continue avec le même raisonnement, les blocs oblitérés ne valent chacun que 6,20 euros :4 = 1,55 euro, autant dire une misère !
Les éditeurs de catalogues comme Yvert & Tellier pour ne pas le nommer, cotent les blocs oblitérés de 15 à 19 euros selon la date de parution. Vont-ils être obligés de rajouter une ligne pour chaque bloc de 2019 à 2022 du genre : «avec oblitération du 08.11.23 ....1,55 euro ?
On savait La Poste capable d'enrayer toute tentative ou toute velléité de spéculation par des mesures fortes ou des moyens drastiques (souvent des retirages) mais on ne la connaissait pas vouloir annihiler la valeur d'un produit philatélique, qu'il soit neuf ou a fortiori oblitéré ! Vous me ferez remarquer qu'il faut un début à tout. Certes, mais en tant que philatéliste, je trouve cela fort désagréable.

Michel Melot, Rédacteur en Chef
Le Salon philatélique d'automne
Une douceur océanique flottera lors de la nouvelle édition du Salon d'Automne, le grand rendez-vous philatélique de fin d'année. En effet, c'est la Polynésie française qui est l'invité d'honneur. Occasion pour (re)plonger dans cette belle philatélie. Mais il ne faut pas pour autant oublier de se rendre aux stands des négociants, de La Poste et des associations telle l'ATG qui, une fois de plus, a organisé la présence d'artistes pour des séances de dédicaces. Timbres magazine et ses confrères L’Écho de la Timbrologie et Atout Timbres seront présents sur le stand d'Yvert et Tellier.
Terre Adélie. De la conquête des glaces polaires à la science de l'extrême
Il y a 75 ans, fin novembre 1948, une expédition polaire française partait vers la Terre Adélie pour réaffirmer la souveraineté française sur ce minuscule territoire du continent antarctique découvert par Dumont d'Urville (1790-1842) en janvier 1840, Retour sur ces épisodes historiques, fondateurs de la présence française permanente sur le continent austral. Cet article reprend des éléments de l'étude publiée par le même auteur dans Documents philateliques (no 238 du 15 octobre 2018), revue de l'Académie de philatélie.
Carnets, rétrospective 2022. Toujours plus de carnets !
La collection de carnets du monde semble ne pouvoir dorénavant s'adresser qu'à des collectionneurs aux portefeuilles bien remplis. La plupart se contenteront donc d'un pays, d'un continent, ou, le cas échéant, d'un pays et de ses anciennes colonies. De nombreux pays, comme c'est le cas pour la France, émettent maintenant systématiquement un ou plusieurs carnets d'usage courant par mois. Certains, comme la Suède, l'Australie, ou le Canada, conditionnent même la quasi-totalité de leurs nouvelles émissions de cette façon. Si l'on ajoute la prolifération des carnets dits « de luxe » (ou de « prestige ») et maintenant des tirages spéciaux limités de Grande-Bretagne, on en arrive dans certains cas à des sommes considérables !
AOF : des surchargés de 1944 oblitérés dès 1943 (2ème partie)
Les derniers timbres catalogués pour le Sénégal (no 189 à 197) et la Mauritanie (no 133 a 137) sont l'objet d'un malentendu qui résulte de l'incompréhension de la chronologie des émissions de l'AOF et de leur aire de validité. C'est pour faire face à une pénurie, dans l'attente de la série de Londres, que des valeurs en stock sont surchargées en 1943 puis 1944, pour un usage dans l'ensemble de l'AOF. En effet, depuis le 16 janvier 1942, son service des transmissions regroupe les offices postaux du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée franc,aise, de la Côte-d'lvoire, du Soudan franc,ais, du Dahomey et du Niger.
Le renouveau des postes locales
Que ce soit en Suisse, en Allemagne ou en Italie, le courrier transporté localement par des entreprises privées de « postes locales » connait un renouveau intéressant. La raison: la libéralisation partielle du marché postal. Mais l'idée des postes locales ne date pas d'aujourd'hui !
Le millésime 2022 des TAAF (2ème partie)
Voici la suite de l'article commencé dans notre précédent numéro (Octobre 2023, no 259) relatif aux émissions réalisées par les Terres Australes et Antarctiques Françaises au cours de l'année 2022.
« La Divine »
Nous fêtons, cette année 2023, les cent ans du décès de Sarah Bernhardt. Juive par sa mère, elle entend le Yiddish dans son enfance et sera un fervent défenseur d'Alfred Dreyfus. Pourtant, elle a vainement tenté de fuir son judaïsme. Sarah Bernhardt est considérée comme l'une des plus importantes tragédiennes françaises du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, Victor Hugo l'appelle la « Voix d'or » et Jean Cocteau invente pour elle le terme de « monstre sacré ».
Thématique. Le facteur au cinéma : à pied, en vélo, en voiture !
La fois précédente, nous avons évoqué la bicyclette au cinéma, et nous avions gardé pour la bonne bouche les films où on a à la fois bicyclette et facteur, l'un n'allant souvent pas sans l'autre depuis près de 150 ans.
Cartophilie. 1912 : la poste aérienne fictive d'Albert Moreau
Il y a bien longtemps j'ai pu acquérir un très belle carte postale représentant une camionnette de l'administration des Postes livrant des sacs postaux qui vont être chargés dans un avion. Je me suis longtemps demandé quelle était cette liaison aérienne et où trouver des plis transportés à cette occasion. La recherche de ces plis est restée vaine jusqu'à ce jour et pour cause... Cette énigme s'inscrit dans l'histoire d'un aviateur autodidacte et sans fortune: Albert Moreau.
Répertoire des Daguin des bureaux français
LIII. Le département de la Mayenne

Les bavardages d'Aristote : Ne tirez pas sur le pianiste !
Il me semble vous avoir déjà dit dans ces colonnes que la rédaction de ce magazine me confiait parfois certains courriers ou courriels pour que j'y réponde à sa place. « Ne te gênes surtout pas pour nous Aristote, nous savons tous que tu feras pour le mieux. » Nanti de ce quitus, me voici à la tâche pour répliquer ou plutôt pour évoquer des reproches (encore) que l'on fait à cette rédaction.Voici les courriels dont il est question :
« Bonjour,
Je vous ai adressé notre revue annuelle (...) en juin et aucune publication de votre part ni en septembre, ni en octobre dans Timbres magazine.
Je ne vous cacherai pas ma déception. Cordialement. »
« Bonjour,
Nous vous avions adressé par courrier, en 1ère pièce jointe, le 29 juin 2023 notre bulletin (... de Juin 2023), page de couverture en 2e pièce jointe.
Nous pensions qu'il serait présenté dans la rubrique CLUB DES CLUBS de TIMBRES MAGAZINE no 252 septembre 2023 ou au plus tard no 253 octobre 2023.
Or, il n'en est rien. Aussi nous souhaiterions en premier lieu nous assurer que vous l'avez bien reçu, et dans l'affirmative nous indiquer dans quel mois de votre revue sera-t-il sera mentionné.
Nous vous remercions de votre retour. Bien cordialement.»
Si le premier est, disons, plutôt désagréable, le second, lui, l'est beaucoup moins mais tend également à obtenir le même résultat. Je tiens à le préciser tout de suite que chacun de ces courriers a reçu une réponse précisant que oui, la rédaction avait bien reçu le bulletin en question et qu'elle le publierait dans un prochain numéro. Les bulletins et autres magazines des clubs et associations étant recensés au fur et à mesure de leur arrivée.
Alors pourquoi tant d'impatience à vouloir être publié, pourquoi tant de « déception » ? Comme vous devez le savoir, ce service qui existe depuis des années et même des décennies est totalement gratuit et est l'un de ceux, car il n'est pas unique, conçus pour rendre service aux associations, groupements, clubs philatéliques et autres, en leur permettant de se faire connaître auprès des collectionneurs. Ces bulletins sont effectivement bien réceptionnés et surtout, ils sont également feuilletés et lus de façon à pouvoir en publier une sorte de sommaire explicitant leur contenu. J'ai regardé le précédent numéro (no 259 d'octobre 2023) et constaté que 15 d'entre eux y étaient montrés et mentionnés et que cela mobilisait tout de même deux pages ! J'entends déjà certains dire que c'est de l'information et que Timbres magazine en profite tout autant. Oui, on peut dire cela, mais ces mêmes personnes ne savent sans doute pas que cette rubrique, le « Club des Clubs » issue de feu Le Monde des Philatélistes, n'est pas, loin s'en faut, une des rubriques phares du magazine, une de celles que les lecteurs lisent en premier !
(Toute modestie mise à part, celle que vous êtes actuellement en train de lire fait partie du top 5 des lectures préférées des abonnés de Timbres magazine. Et j'en suis très fier !).
Je ne vous parlerai pas non plus des pages d'après, celles de la « Boutique des Clubs » qui sont encore un service totalement gratuit rendu aux même associations et clubs philatéliques. Tout cela est fait en toute modestie. Alors, s'il vous plait, laissez la rédaction effectuer son travail. Je crois qu'elle le fait du mieux qu'elle peut en cherchant à vous satisfaire.

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Timbres Magazine
octobre   2023

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Numéro 259 - Octobre 2023
ÉDITORIAL : La nouvelle collection
Après quelques mois de tergiversations, La Poste se lance enfin dans l'univers des crypto-timbres, cette mode venue d'outre-Atlantique même si la première réalisation nous vient de Gibraltar (mai 2018). Cette dernière étant contestée par la poste autrichienne qui, elle, a lancé sa série avec un partenaire blockchain reconnu le 11 septembre 2019.
Le principe est simple: on vous vend un timbre ou un bloc-feuillet "normale" associé à un certificat numérique inviolable du même timbre ou bloc-feuillet virtuels que vous pouvez admirer à votre guise dans une sorte de galerie. A ce qu'il paraît, les collectionneurs anglo-saxons sont particulièrement friands de ces nouveautés qui s'achètent à prix d'or ! Et ils ne sont pas les seuls comme vous le constaterez en lisant l'article de Jean-Louis Emmenegger quelques pages plus loin.
La Poste se défausse en argumentant : "oubliez les cryptomonnaies", "pas besoin de payer avec des bitcoins", "nous avons un partenaire blockchain robuste : WAGMI", etc. Il n'empêche, et il faut le savoir, le système des cryptomonnaies, à son origine, n'était pas régulé. Du coup, des gens peu recommandables s'y sont engouffrés et ont été à l'origine de scandales vite réprimés. Les états se sont alors intéressés à ce système financier (qui pouvait leur rapporter de l'argent) et ont fixé des règles presqu'identiques à celles du système bancaire que vous connaissez bien. Du coup, les cryptomonnaies sont devenues plus sûres et La Poste a choisi le Tezos (qui vaut 0,64 euros au moment où j'écris ces lignes) tandis que d'autres postes préfèrent l'Ethereum ou encore d'autres cryptomonnaies.
Contrairement à beaucoup d'autres opérateurs postaux émetteurs de crypto-timbres (on en compte actuellement une bonne vingtaine) l'aspect spéculatif de cette nouvelle collection n'apparait pas dans l'argumentaire de La Poste. Et c'est plutôt rassurant. Quant à savoir si elle arrivera à vendre les 100000 exemplaires de son bloc NFT, c'est un autre débat ! Tout dépend du nombre de collectionneurs prêts à investir dans cette nouvelle collection.
Si vous l'ignorez encore, sachez qu'un des grands spécialistes de ce sujet est français. Et ce Monsieur Crypto vous sera bien utile. Je veux parler ici de Luc Mangin qui a développé un superbe site Internet : www.crypto-stamps.org dans lequel vous trouverez toutes les informations imaginables et les réponses aux nombreuses questions que vous vous posez même si certaines rubriques sont, au moment où je rédige cet éditorial, encore en construction. En anglais, le site The Digital Philatelist pourra également vous apporter quelques lumières sur cette collection dont on ne pourra véritablement juger du devenir que d'ici quelques années.
Voila qui bouleverse un peu l'univers traditionaliste auquel beaucoup d'entre vous appartiennent. Les cryptomonnaies existent bel et bien et, selon un sondage récent, 10 % de la population française (68 millions environ en 2023) posséderaient des bitcoins! Soit une augmentation de 2 % par rapport à 2022. Ce sont des chiffres que l'on ne peut pas ignorer.
Notre monde moderne est ainsi fait et influe sur les collections. Quant à savoir si les crypto-timbres sont la collection de demain ? Rendez-vous dans quelques années pour en juger.

Michel Melot, Rédacteur en Chef
Les crypto timbres sont là !
Un nouveau domaine de collection est né en 2018-2019: celui des « crypto timbres », dits aussi « crypto stamps », timbres numérique ou encore timbres NFT. De quoi s'agit-il ? Quels pays en ont déjà émis ? Comment les collectionner ? Est-ce une mode passagère ou une collection pleine d'avenir ? Le débat est ouvert, sur fond de technologie numérique !
L'étonnant tarif du 5 janvier 1942 et ses demi-timbres (2ème partie)
Voici la 2ème partie de notre article, la plus spectaculaire puisqu'on y parle des demi-timbres Pétain.
Le millésime 2022 des TAAF (1ère partie)
Cette année, ce n'est plus « le service philatélique des TAAF » qui a proposé les diverses émissions de 2022. Ce service a été supprimé et la politique d'émission des timbres TAAF a été reprise en main par le Préfet, Charles Giusti et son Directeur de cabinet, David de Sousa. Les propositions des motifs et des artistes sont effectuées par les membres de la Commission philatélique des TAAF qui se réunit deux fois dans l'année et les décisions finales des émissions ainsi que de leur faciale sont prises par le Préfet des TAAF. Ce dernier confie alors leur conception à Philaposte qui en assurera la vente principale, le reste revenant au territoire des TAAF qui va en envoyer dans les bases à la disposition des gérants postaux. Suite à cette réforme, les associations philatéliques, comme la nôtre ALPHIPOL, doivent prendre (ou attendre) les informations directement des TAAF et du Directeur de Cabinet du Préfet.
AOF : des surchargés de 1944 oblitérés dès 1943 (1ère partie)
Les timbres de Mauritanie 133 à 137 et du Sénégal 189 à 197, les derniers catalogués à l'année 1944 pour ces deux colonies, constituent souvent une énigme pour les collectionneurs dans la mesure où certaines de ces valeurs apparaissent sur des plis oblitérés au quatrième trimestre 1943. Comment expliquer cet affranchissement alors que les catalogues ou le livre du comte Olivier de Pomyers Les timbres du Sénégal mentionnent tous une émission en 1944 ? Les philatélistes ont raison de s'interroger. Toutefois, il peuvent être rassurés, ces plis sont bons.
La première série d'Andorre espagnol
Cet article est consacré à la 1ère série d'Andorre espagnol émise le 28 mars 1928 et constituée de 12 valeurs Alphonse XIII surchargées et de 2 valeurs Pégase (Urgente) identiques mais de couleurs sensiblement différentes, également surchargées. Certaines valeurs Alphonse XIII surchargées peuvent exister avec 2 ou 3 dentelures différentes, dont certaines sont très rares. Par ailleurs, la façon dont les timbres authentiques ont été surchargés, numérotés (au dos) et perforés, permet de déceler plus aisément les fabrications privées ou falsifications.
Toujours plus de carnets ! (1ère partie)
La collection de carnets du monde semble ne pouvoir dorénavant s'adresser qu'à des collectionneurs aux portefeuilles bien remplis. La plupart se contenteront donc d'un pays, d'un continent, ou, le cas échéant, d'un pays et de ses anciennes colonies. De nombreux pays, comme c'est le cas pour la France, émettent maintenant systématiquement un ou plusieurs carnets d'usage courant par mois. Certains, comme la Suède, I'Australie, ou le Canada, conditionnent même la quasi-totalité de leurs nouvelles émissions de cette façon. Si l'on ajoute la prolifération des carnets dits « de luxe » (ou de « prestige ») et maintenant des tirages spéciaux limités de Grande-Bretagne, on en arrive dans certains cas à des sommes considérables !
Petite reine pour grand écran
En 2023, La Poste a émis plusieurs timbres ayant pour thème la bicyclette (Fête du Timbre, Fédération de cyclotourisme). L'occasion de faire un petit tour d'horizon du vélo vu par le cinéma. Contrairement à la voiture, qui fut immédiatement utilisée dans les films muets, ou au train (le premier western, « Le vol du grand rapide », date de 1903 et en montre l'attaque), la bicyclette a été relativement peu employée au cinéma. Elle a pourtant marqué certaines images mythiques du 7ème art, parfois en un court mais mémorable passage.
Quelque chose de Sperati dans votre collection
La dernière grande vente d'objets, de faux timbres, de plaques ayant appartenu au célèbre faussaire va être organisée en octobre prochain à Montpellier. Sa petite-fille a en effet décidé de se séparer de ce qui restait encore entre les mains de la famille. Une occasion pour vous de vous procurer un de ces objets qui ont tant fait fantasmer les collectionneurs, les marchands et les spécialistes de la philatélie.
Distributeurs d'entiers postaux
Très tôt, l'Administration des Postes eut l'idée de doter ses bureaux de distributeurs automatiques de timbres pour libérer les guichets de la vente au détail. Mais le projet a mis un certain temps à voir le jour en raison de difficultés techniques : rendu de monnaie suite aux changements de tarifs, faible poids de la vignette et son encollage. Ces difficultés ont été surmontées grâce à l'ingéniosité des inventeurs et les premiers appareils virent le jour au tout début du siècle dernier. Ce que la presse ne manque pas de rapporter.
Cartophilie. Profession : infirmière
Plusieurs catégories de cartes postales anciennes se partagent la collection cartophile consacrée à la profession d'infirmière. Les premières sont apparues au début du 20ème siècle. Les dictionnaires de cette époque fournissent la définition suivante des infirmiers et infirmières : « Personnes employées à soigner les malades dans les hôpitaux et les infirmeries ».
Répertoire des Daguin des bureaux français
LII. Le département de la Haute-Marne
Les prisonniers écrivent, parfois nous émeuvent
Leurs lettres dépassent rarement les frontières, avec un port adapté aux moyens financiers des correspondants. Elles portent peu de marques postales originales, demandent à être ouvertes par les collectionneurs et surtout lues. On y traite beaucoup d'argent !
Les bavardages d'Aristote : Un album à réouvrir ?
Les vacances sont terminées depuis un petit moment et j'espère que vous vous êtes bien reposés, certains très au chaud dans le sud, d'autres plus au frais, dans le nord. Comme la plupart d'entre vous je m'échappe de la philatélie pendant cette période mais il arrive que celle-ci vous rattrape alors qu'on l'a oubliée ou plutôt mise entre parenthèses.
Et la nouvelle, qui n'est pas des moindres, c'est que l'Islande, pays déclaré « mort » pour la philatélie depuis octobre 2020, réémet des timbres ou du moins un bloc-feuillet comme vous pouvez le voir ci-dessous.
C'est un correspondant italien qui m'en a informé et j'avoue que cela m'a pour le moins surpris ! Ce bloc, émis le 23 août dernier, marque le 150ème anniversaire des premiers timbres islandais parus, eux, le 1er janvier 1873 !
Heureusement que c'est écrit sur le bloc (en islandais) sinon son design ne laisse en rien paraître qu'il s'agit là d'une commémoration philatélique destinée à la fois aux collectionneurs islandais et scandinaves et aux touristes de cette petite île perdue dans le nord de l'océan Atlantique.
C'est en effet le 7 mai 2020 que la poste islandaise avait fait part de son intention de ne plus émettre de timbres. Son service philatélique resterait actif et vendrait les timbres qui lui restait en stock. Elle irait même jusqu'à réimprimer les figurines en cas d'épuisement ! Alors les collectionneurs s'étaient fait une raison : mettre le mot « fin » sur la dernière page de leurs albums. Les éditeurs de catalogues avaient, eux aussi, clos ce chapitre fort de quelques 1500 timbres listés et cotés. Quant aux éditeurs d'albums, ils avaient aussi conçu leurs jeux de feuilles complémentaires en les terminant avec les deux timbres de Noël émis le 29 octobre 2020 alors que les Islandais avaient laissé entendre que cet arrêt surviendrait en 2021.
Notre confrère d'outre-Atlantique, le très sérieux hebdomadaire Linn's Stamps News a interrogé les responsables de la poste islandaise quant à savoir s'il s'agissait de la reprise des émissions. Ces derniers se sont montrés plutôt évasifs : « A l'heure où nous parlons, rien n'a été décidé, mais qui sait ? » Et nous n'en saurons pas plus.
Pour ceux que cela intéresserait, sachez que cette composition graphique a été réalisée par Om Smari Gislason d'après des photos de R.T. Sigur6sson prises à l'aide d'un drone montrant les rivières, les aurores boréales, le feu des volcans et les glaciers, tous extraits de paysages typiques de l'Islande. Le feuillet, autoadhésif, imprimé par Cartor, est vendu 1 950 ISK (soit environ 13,60 euros).
Les timbres (sans valeur faciale) correspondent à l'acheminement d'une lettre de 50 grammes en Europe (320 ISK), de 100 grammes en Europe (480 ISK), 50 grammes pour le reste du monde (400 ISK) et 100 grammes pour le reste du monde (750 ISK).

Et pour clore cette petite histoire nous avons un adage: « il ne faut pas dire: fontaine je ne boirai pas de ton eau » ou, si vous préférez, en anglais : « Never say never » (jamais dire jamais).

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septembre   2023

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Numéro 258 - Septembre 2023
ÉDITORIAL : Lorsque François devint Henri
Les 5 400 000 euros atteints par le centre renversé du Japon ont occulté une autre histoire que je voulais vous raconter dans notre précédent numéro. Elle s'est déroulée de l'autre côté des Alpes vers le milieu du mois de mai, quinze jours avant cette grosse vente !
Le 16 donc, les postes du Vatican mettaient en vente un timbre de 3,10 euros de valeur faciale pour les GMG (Giornata Mondiale delta Gioventù = Journée Mondiale de la Jeunesse) devant se tenir au Portugal du 1er au 6 août. Mais ce qui n'était pas prévu, c'est le tollé médiatique occasionné par le timbre dès qu'il a été vu, tollé tel que le timbre a été retiré et n'est resté qu'un jour et demi en vente ...
Comme on peut le voir ci-contre, le dessinateur, Stefano Morri qui est un illustrateur italien, s'est largement inspiré du monument, haut de 52 mètres, situé sur la rive droite du Tage dans le quartier Belém de Lisbonne. Érigé en 1960, le Padrao dos Descobrimentos, le "Monument des découvertes", souligne le 5ème centenaire d'Henri le navigateur. Les personnages qui le suivent sont l'oeuvre du sculpteur L. de Almeida et se réfèrent aux autres explorateurs portugais. Alors évidemment, montrer le pape François suivi d'un groupe de jeunes, dont l'un tient un drapeau portugais, à la proue de cette barque a été interprété comme un timbre colonialiste, un hommage à l'expansionnisme portugais, un rappel à Antonio de Oliveira Salazar qui a maintenu le Portugal sous la dictature pendant plus de 30 ans ! Bref une gaffe impardonnable d'autant que ces valeurs sont farouchement combattues par l'Église ! D'un point de vue philatélique, on estime que 1 500 à 2 000 timbres seulement ont été vendus avant le retrait et, si vous regardez les sites de vente sur Internet, vous verrez que ce timbre des GMG se négocie - au moment où ces lignes sont rédigées - aux environs de 1 000 euros et ce n'est peut-être pas fini. D'aucuns le comparent déjà au célèbre Gronchi rosa (pas tout à fait 80 000 exemplaires vendus) coté plus de 800 euros neuf et qui se négocie entre 400 et 550 euros environ. Bref, ceux qui ont acheté ce timbre des GMG ont sans aucun doute réalisé une jolie plus-value.
En comparaison, c'est une petite plus-value de 40 cents qu'affiche votre magazine. C'est ce que vous aurez constaté en vous rendant chez votre libraire pour acheter ce numéro. Je vous en avais déjà parlé en novembre 2021 et, imprimé en Espagne à partir du mois suivant nous avons pu, malgré toutes les augmentations de la vie courante que vous connaissez, maintenir le prix du magazine à 6,50 euros, prix inchangé, faut-il le souligner, depuis avril 2016!
Aujourd'hui, ce n'est plus possible et cette petite augmentation a été décidée après la sortie du numéro d'été. Les prix des abonnements changent également et vous trouverez les nouveaux tarifs à l'intérieur du magazine. Les reliures, celles pour le magazine ou pour les timbroalbums, augmentent également. J'en suis vraiment désolé. Sachez toutefois que nous avons fait le maximum pour que ces augmentations de prix ne grèvent pas trop votre budget.
Comme je vous le dis presque dans chaque numéro, notre seul but c'est de vous satisfaire, de vous offrir un magazine distrayant suffisamment varié dans ses sujets pour que vous y trouviez votre bonheur Alors encore merci pour votre soutien et votre fidélité.
Une fois de plus je voudrais vous souhaiter de belles et bonnes vacances, un bon repos et comme vous, j'attends le plaisir de vous retrouver à la rentrée.
Michel Melot, Rédacteur en Chef
Philatélique ! et alors... (suite)
Appliqué à un objet postal, le qualificatif de « philatélique » signifie une dévaluation implicite. On peut le comprendre quand on voit la débauche de cachets commémoratifs divers auxquels on aurait du mal à attribuer un sens autre que commercial, apposés lors de certains salons. Pour autant, les plis philatéliques procurent un réel plaisir, à celui qui les confectionne ou qui les reçoit. C'est pourquoi depuis plus de 20 ans cette chronique épisodique se voue a leur réhabilitation.
Ma rencontre avec Decaris
Dans ma carrière de sculpteur, mais aussi dans celle de créateur de timbres-poste (et même aussi de philatéliste), il m'est arrivé, et je dois dire que c'est un privilège, de rencontrer toutes sortes de personnes, je préciserais même de « personnalités » pour être exact. Revoyant cette grande feuille gravée que j'ai sous les yeux, encadrée, je repense a son auteur auprès de qui je l'avais achetée : maître Albert Decaris.
L'étonnant tarif du 5 janvier 1942 et ses demi-timbres (1ère partie)
Fin 1941 la France, coupée en deux par la ligne de démarcation, est littéralement pillée économiquement par l'occupant allemand auquel elle doit, depuis la défaite, verser une indemnité de guerre de 400 millions de francs par jour. Une forte augmentation des tarifs postaux - entre 50% et 100% - est décidée en catastrophe alors que les émissions des timbres nécessaires n'ont pas été prévues.
Quand les ballons emportent du courrier
Le courrier transporté par des ballons : un vaste sujet, et toujours d'actualité ! Nous vous convions à un petit voyage historico-postal qui vous montrera que les vols en ballons et le transport de courrier à bord sont étroitement liés !
Adelsberg, Postumia, Postojnska, la grotte aux quatre administrations postales
Ceux qui collectionnent les marques postales le savent bien : en France, il y a eu les grottes de Presque, découvertes en 1825 et aménagées pour le tourisme en 1922. Et puis il y a celles du gouffre de Padirac, encore dans le Lot et pour lequel on connaît des cachets postaux. Mais ce ne sont pas les premières. Un peu plus au sud-est de l'Europe, dans le pays dit « aux 10 000 grottes ». c'est-à-dire la Slovénie, se trouve celle de Postojnska.
80 ans du chant des partisans
La poste française a émis le 20 mars 2023 un timbre intitulé « 80 ans du Chant des Partisans ». A l'occasion de cette émission, nous pourrions nous pencher sur l'histoire méconnue de l'une des rares chansons qu'il nous reste de la Résistance et qui est toujours jouée et chantée lors des cérémonies officielles.
Entiers postaux et cinéma : les actrices
Avec ce second article sur le cinéma dans les entiers postaux, nous continuons notre démonstration du fait qu'une collection thématique spécialisée importante peut aujourd'hui être formée avec bonheur de ce seul type d'objet postal.
La Libye (2ème partie)
La Libye est composée de trois entités, dont l'évolution historique est différente : la Tripolitaine (région du nord-ouest) la Cyrénaïque (région de l'est) et le Fezzan (région du sud-ouest)
Cartophilie : Tansports en tous genres au début du XXème siècle
Aéroplane, chemin de fer, ballons sphériques et dirigeables, vélocipèdes, automobiles, auto-taxis, fiacres, calèches, autobus, omnibus, paquebots transatlantiques, métropolitain, etc., etc. Autant de termes tombés, plus ou moins, dans l'oubli. Ou bien que l'on utilise de façon abrégée et plus moderne. Ce vocabulaire était celui des moyens de transports, publics et privés, à Paris et en France, durant les premières années au vingtième siècle.
Répertoire des Daguin des bureaux français
LI. Le département de la Marne
Des mots et des maux
Il y a quelques années un ménage français d'artisans ébénistes a reçu le prix Liliane Bettencourt pour "l'intelligence de la main". Celui qui passe son temps les yeux rivés sur sa loupe à traquer les variétés des timbres anciens (les modernes n'en ont guère !) se verrait honoré du prix, qui reste à créer, de "l'intelligence du regard".
Ces réflexions qui font sourire...
Mon cher Aristote,
Chaque mois, vos chroniques m'interpellent. Je suppose que c'est le but que vous recherchez et je vous avoue que c'est avec beaucoup de plaisir que je me laisse interpeller.
Prenons les trois derniers mois.
En avril, vous vous plaignez du coût des réponses que vous ne donnez pas toujours : je vous comprends car nous, vos interlocuteurs, savons ce que cela nous coûte de vous écrire plus ou moins régulièrement.
En mai, votre article a soulevé de nombreuses réflexions parmi les philatélistes que je fréquente. Il m'a fallu prendre position dans les discussions qui se sont engagées. A cet article remarquable, il m'a semblé manquer une vision autre que celles exposées: doit-on faire une collection pour ne pas perdre voire gagner de l'argent ? N'y a-t-il pas d'autres motivations aux collections ? Pour ma part, la collection n'a été qu'un passe-temps agréable qui m'a coûté, comme tous les passe-temps (probablement autant que si j'avais été aux spectacles chaque semaine, si j'étais allé aux courses ou au café du coin pour taper la belote). Alors aujourd'hui je vends ma collection non pas pour en faire un profit mais pour que ce que j'ai acquis aille dans de bonnes mains. A ce nouveau chapitre, on pourrait y ajouter les acquis de connaissances générales obtenus gratuitement grâce à la philatélie !
Et en ce mois de juin, vous mettez face à face, sans les opposer, le monde ancien et le monde moderne. La vie va ainsi que de tout temps on a pu entendre certains plus âgés dire que de toute façon "C'ETAIT MIEUX AVANT".
Pour ma part, j'ai toujours pensé que c'était surtout différent parce qu'on avait 20 ans et puis, de génération en génération, le monde a toujours su évoluer et s'adapter.
Mon cher Aristote, continuez à nous faire part de vos réflexions qui nous permettront de sourire avec vous.»
Mon cher C. R., je voudrais tout d'abord vous remercier à la fois pour m'avoir écrit et pour me dire que mes bavardages interpellent. Même si cette page, répétitive chaque mois, est une « chronique », elle n'est constituée que de « bavardages », d'idées qui me traversent la tête ou me viennent à l'esprit. Alors lorsque vous me dites qu'elles interpellent, qu'elles suscitent des discussions, j'en suis ravi et très fier!
Là, j'étais en train de m'interroger sur ce timbre d'Allemagne vendu au mois de mai dernier par une maison berlinoise de vente aux enchères pour la somme extravagante de 232800 euros ! Il s'agissait de l'erreur « Gscheidle », ce timbre non émis des JO de Moscou de 1980, seul exemplaire connu à l'état neuf et devenu ainsi le timbre moderne le plus cher d'Allemagne. Aucun rapport, me direz-vous, avec tout ce que vous avez écrit plus haut. Pourtant, il s'agit encore de philatélie et d'un montant impressionnant investi par un collectionneur pour obtenir ce timbre ! En France, nous n'avons pas de tels investisseurs et nous n'avons pas non plus de timbres modernes d'une telle valeur. Faut-il le regretter ? Oui, je le pense. Les personnes capables de tels gestes d'achat sont de véritables locomotives pour la philatélie et nous en manquons cruellement chez nous, en France.
Encore une réflexion dont je ne sais si elle fait sourire...


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juillet   2023

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Numéro 257 - Juillet-Août 2023
ÉDITORIAL : Une belle fin de saison
Clore la saison sur une bonne note ? Je crois que c'est acquis si l'on en juge par les 5 400 000 euros atteints par un timbre du Japon, une variété quasi inconnue découverte il y a une cinquantaine d'années. Ce centre renversé que vous pouvez admirer sur la couverture et en page 26 de ce magazine montre sinon la vitalité de la philatélie de haut niveau du moins l'engouement qu'elle suscite encore parmi les fortunés de ce monde.
Car il ne faut pas s'y tromper, ils étaient deux sur l'affaire, deux en capacité de dépenser des millions d'euros pour l'obtenir, un Européen et un Asiatique et c'est ce dernier qui a gagné le match. C'est un peu normal me direz-vous, un timbre nippon en Asie, après tout c'est bien sa place.
D'autres penseront, à juste titre, que c'est tout simplement un collectionneur de trophées c'est ainsi que le milieu les nomme - qui s'est offert ce timbre comme on achète une oeuvre de Van Gogh ou de Banksy et que l'on range dans une chambre forte en attendant qu'elle prenne de la valeur!
Alors comment cela peut-il avoir une incidence sur le marché de la philatélie ? Difficile de le dire. En tout état de cause, les collectionneurs lambda, dont je fais partie, se réjouissent simplement du fait que les "joyaux" philatéliques, ces timbres, ces lettres qui nous paraissent inabordables en raison de leur prix, sont encore capables d'intéresser des personnes, collectionneurs ou non.
Je suis pour une philatélie positive. Dire qu'elle se porte bien n'est pas une gageure même si la philatélie pourrait aller mieux. Et la preuve en est avec l'élection du Timbre de l'année organisée par La Poste et qui, pour la troisième année consécutive, dépasse les 100 000 participants ! Comme vous le verrez plus loin cette votation comme disent nos voisins helvétiques a rassemblé quelques 109 767 votants soit 5 % de plus que l'année dernière!
Devant ce chiffre qui rassemble des "hexagonaux" et quelques participants des Outremer, se cachent 32 % de collectionneurs (40,5 % d'hommes et 26 % de femmes). Personnellement, je considère que ce n'est pas si mal compte tenu du fait que tous les collectionneurs ne participent pas à ce concours dont les prix, il faut bien le dire, ne sont pas aussi attractifs qu'on pourrait le croire.
La moyenne d'âge des votants est stable et se situe à un peu plus de 50 ans en moyenne (54 ans et demi pour les hommes et 48 ans pour les femmes). Ceci prouve, une fois de plus, que la philatélie est une activité qui s'adresse à des personnes plus réfléchies, plus stables dans leurs parcours de vie, plus raisonnables. On ne va pas critiquer les plus jeunes, bien sûr, mais ces chiffres traduisent bien l'intérêt d'une grande partie de la jeunesse pour le virtuel, les réseaux dits Sociaux au détriment de la philatélie. Désormais, les jeunes "textotent", une façon d'exister que ne leur apportera jamais la philatélie.
Une fois de plus je voudrais vous souhaiter de belles et bonnes vacances, un bon repos et comme vous, j'attends le plaisir de vous retrouver à la rentrée.
Michel Melot, Rédacteur en Chef
Philafrance 2023 à Chalon-sur-Saône : un ciel sans nuage et toujours l'unanimité.
Parfaitement organisée par Annick Fieux, Présidente de l'Amicale philatélique chalonnaise, et son équipe, l'édition 2023 du Championnat de France de philatélie laissera d'agréables souvenirs à ceux qui sont venus d'autant plus que le soleil était de la partie. Malgré la concurrence de l'exposition mondiale d'Essen (Allemagne) qui se déroulait aux mêmes dates, la fréquentation fut satisfaisante.
Actualités : Élection du timbre 2022
Les Trophées du Timbre 2022 ont été dévoilés le 8 juin lors d'une cérémonie au siège du groupe La Poste. Cette 32e édition de l’Élection du Timbre de l'année a rassemblé près de 110000 votants entre janvier et avril dernier. Une nouvelle catégorie a fait son apparition cette année : celle des créations d'exception qui récompense les produits spéciaux lancés à l'occasion de grands salons philatéliques.
5400000 euros pour un Dragon !
Même si ce timbre n'atteint pas l'enchère record de 9 500 000 $ atteinte par le très célèbre « one cent magenta » de Guyane anglaise (le 17 juin 2014 soit 7 100 000 euros, ce centre renversé du Japon s'en rapproche et fait désormais partie du top cinq des timbres les chers du monde avec la paire des « Post Office » de l'île Maurice, la grille Z du 3 c « Benjamin Franklin » des États-Unis ou encore le 3 shilling banco jaune de Suède.

Un aspect peu connu des prisonniers de guerre 1940/1945 : l'envoi de photographies
C'est la première fois qu'un article se penche sur l'envoi de photographies par et pour les prisonniers. Une petite faveur concédée par les autorités allemandes parmi les nombreuses interdictions.

La Lybie (1ère partie)
La Libye est composée de trois entités, dont l'évolution historique est différente : la Tripolitaine (région du nord-ouest), la Cyrénaïque (région de l'est) et le Fezzan (région du sud-ouest).
Un curieux carnet
Les essais, auxquels certains ne s'intéressent guère les jugeant sans grand intérêt, sont pourtant source de renseignements sur les intentions de notre administration postale concernant des projets qui, parfois, ne voient jamais le jour mais sont riches d'enseignements. Il est utile de ne pas les négliger si l'on veut étayer sa collection spécialisée, car des trésors d'informations dorment sous les bizarreries de ces objets qui nous réservent des surprises lorsque l'on veut bien y regarder de près. Nous avons dit bizarre, alors voici un exemple pour lequel nous allons essayer de vous éclairer.
L'épopée des courriers aériens vers l'Inde néerlandaise (2ème partie)
L'épopée des courriers aériens entre les Pays-Bas et leur colonie d'Inde néerlandaise est aussi celle de la compagnie aérienne du pays, la KLM (les initiales de Koninklijke Luchtvaart Maatschappij, « Compagnie royale d'aviation »). Fondée dès le 7 octobre 1919, c'est tout simplement aujourd'hui la plus ancienne compagnie aérienne en activité du monde - tout en faisant maintenant partie d'Air France, qui l'a rachetée en 2004, mais lui a laissé une semi-autonomie et son nom.
Il y a soixante-dix ans : la guerre de Corée s'achevait
La guerre de Corée s'était déroulée de 1950 à 1953, en pleine période de « guerre froide ». Après trois ans d'une terrible guerre, l'armistice était enfin signé à Panmunjon le 27 juillet 1953. Cette guerre a fait près de trois millions de morts, dont 600.000 soldats des deux camps.
17 août 1918 : Paris - Saint-Nazaire. 1ère liaison aéropostale française régulière
Les liaisons postales aériennes effectuées par les aviateurs français avant la première guerre mondiale : Allahabad-Naini (Inde anglaise) par Henri Péquet (18 février 1911 - première poste aérienne du monde), Casablanca-Fez (Maroc) par Brégi (13-20 septembre 1911), Nancy-Lunéville par le lieutenant Nicaud (31 juillet 1912), Villacoublay-Pauillac par le lieutenant Ronin (15 octobre 1913) étaient restées des exploits sans lendemain. Mais le 17 août 1918 la première ligne postale aérienne est inaugurée entre Paris et Saint-Nazaire.
Les prémices de la société des loisirs
Selon le Larousse, les loisirs se définissent comme le « temps libre dont on dispose en dehors des occupations imposées, obligatoires, et qu'on peut utiliser a son gré » et comme des « distractions, amusements auxquels on se livre pendant ses moments de liberté ». Ce mot vient justement de l'ancien français signifiant « être permis » (du latin licere). Quant au mot « vacances », temps propice au développement des loisirs, il vient du latin vacare, être vide, avoir du temps.
Afrique équatoriale française
Après avoir parcouru l'Afrique occidentale franchise passons à l'Afrique équatoriale française. Cette partie de l'Afrique comprendra quatre pays à terme. Le Gabon, le Moyen-Congo, le Tchad et l'Oubangui-Chari.
La variété X 198 a enfin trouvé sa place : 132 B7
Pierre Germain l'a décrite et représentée dans son ouvrage sur le 25c Cérès au type 11. Le timbre possède un repère facile à mémoriser : un petit point bleu, très net, sous le "E" de REPUB. Nous étions en 1963 quand les études nous ont été accessibles, sans pouvoir les copier toutes, alors que Pierre Davous étudiait le Type III depuis plusieurs années.
Cette philatélie qui fait rêver...
S'il fait la une de ce numéro d'été de Timbres magazine, c'est parce que les 5,4 millions d'euros déboursés par un collectionneur pour le posséder sont loin d'être un geste banal. Certains me diront qu'en parler dans cette chronique n'était pas nécessaire mais, est-il besoin de le rappeler, cette page n'est destinée qu'aux « bavardages » d'un vieux philosophe dont une des marottes n'est autre que la philatélie !
Ainsi que Michel Melot le raconte quelques pages en amont, ce timbre si particulier vient de s'intégrer au panthéon des timbres non seulement les plus rares mais aussi les plus chers. Car, comme vous avez dû déjà vous en rendre compte par vous-même, ce qui est rare en philatélie est certes cher mais pas toujours aussi cher qu'on l'imagine.
Comme il vous l'a été raconté, ce timbre présente une variété : un centre renversé et c'est aussi la seule pièce connue à ce jour. En matière de variété on peut ici le comparer au 3 skilling banco jaune de Suède vendu un peu plus de 4,292 000 de US$ en 1996, timbre également unique et présentant une variété de couleur (jaune au lieu de vert). Ou encore le 9 Kreuzer de Bade de 1851 de couleur verte (au lieu de rose) dont ne sont connus que 4 exemplaires. Cette dernière petite merveille s'est vendue 2 millions de US$ en avril 2008. Elle n'a pourtant rien à voir avec le très célèbre « Inverted Curtis Jenny » américain dont un bloc de quatre s'est vendu 5 900 000 US$ en octobre 2014. Ce timbre de poste aérienne émis en 1914 est pourtant connu à 100 exemplaires !
Si tous ces chiffres donnent le tournis, ils ne concernent pourtant que des variétés. Si on évoque les timbres, les « vrais », il nous faut alors parler de la célèbre « Invitation au bal », cette lettre affranchie à 1 penny, un « Post Office » rouge, par Lady Elisabeth Gomm, épouse du gouverneur de l'île Maurice, qui organisait une réception le 30 septembre 1847. Cette lettre s'est vendue 12 100 000 US$ en avril 2021.
Faut-il mentionner aussi le prestigieux, l'exceptionnel, l'unique « One cent magenta » de Guyane britannique vendu 9 480 000 US$ (un peu moins cher qu'escompté) en juin 2014... Moi, je reste quand même admiratif devant toutes ces sommes aussi importantes ou extravagantes soient-elles. Elles permettent de constater que la philatélie, au travers de ces grandes vedettes, ne se porte pas aussi mal qu'on voudrait le croire. Pour une immense majorité d'entre nous, et nous le savons bien, notre porte-monnaie est loin de contenir les sommes évoquées plus haut! Mais quand même, ces montants font rêver et c'est heureux qu'il existe encore des personnes capables de mettre de telles sommes sur la table pour s'offrir le nec plus ultra de la philatélie.
Ce simple constat rassure nombre de collectionneurs qui voient ici que ce qui leur semble inaccessible reste tout de même à la portée de chasseurs de trophées ou de collectionneurs hors du commun. La philatélie n'a pas fini de faire rêver !

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juin   2023

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Numéro 256 - Juin 2023
ÉDITORIAL : Quand le timbre se prête au film
J'ai beau avoir une assez longue expérience dans le domaine de la philatélie, je me laisse encore surprendre par les histoires abracadabrantes que génèrent parfois les timbres. Ainsi, un film - une comédie en l'occurrence - réalisé pour Netflix en 2020 m'a laissé quelque peu pantois même si, trois ans plus tard, en 2023, peu de choses arrivent encore à me surprendre.
Il s'agit de l'histoire de ce timbre émis en 1968, ou plus exactement de cette plateforme construite dans la mer Adriatique à un peu plus de 6 miles nautiques des côtes italiennes, 11 kilomètres juste en face de Rimini cette grande station balnéaire. Cette plateforme montée sur des pylônes et située dans les eaux internationales (à 500 mètres de la limite fixée pour les eaux territoriales) était censée abriter une habitation d'environ 400 m2 Elle est l'oeuvre d'un ingénieur italien originaire de Bologne, Giorgio Rosa, qui voulait créer une sorte de "République de Salo", cet état fantoche créé par B. Mussolini de septembne 1943 à avril 1945 dans l'Italie encore occupée par les Allemands.
Construit à la main, cet édifice compte un restaurant, un bar, une boutique à souvenirs et un bureau de poste. Rosa s'est proclamé président de cette "Respubliko de la Insulo de la Rozoj", République de la Rose qui dispose d'une monnaie le Mille équivalent de la lire italienne et d'une langue, l'espéranto. Mais la presse se fait très vite l'écho de rumeurs : il y aurait un casino, une station radio pirate, le commerce de sexe ... ce serait aussi un nid d'espions et cela pourrait même abriter une base de sous-marins soviétiques ! Le 25 juin, les autorités italiennes investissent la plateforme et c'en est fini des beaux rêves d'indépendance de Giorgio Rosa. En février 1969, la Marine italienne entreprend la démolition de la plateforme. Deux charges explosives détruisent l'édifice mais il faudra attendre le 28 février 1969 pour qu'une grosse tempête finisse le travail !
Cette histoire pourrait être un fait divers comme il en arrive de tous temps par le monde. Cette histoire ne nous intéresserait pas, nous les collectionneurs et philatélistes, s'il n'y avait pas des timbres. Car Giorgio Rosa en a fait confectionner en petites feuilles de 10 exemplaires qu'il vend 300 mills ou 300 lires. Pour l'occupation de la plateforme par les autorités italiennes, il fera exécuter une surcharge, un petit carré contenant l'inscription "Milita / Itala /okupado". Et lorsque les militaires italiens fendent sauter l'édifice, il en fera émettre trois à 30, 80 et 120 mills.
Ainsi se termine cet amusant récit que le géant américain Netflix, distributeur et exploitant de vidéos à la demande par abonnement raconte dans un film. J'ignore si cette création a rapporté beaucoup d'argent. Quant à moi, je vais acheter les timbres de cette île pour en garder le souvenir et pour pouvoir en raconter l'histoire et le film "L'incroyable histoire de l'île de la rose". Et je vous souhaite une bonne lecture de ce numéro.

Michel Melot, Rédacteur en Chef
Suisse. Le courrier recommandé avec la carte "AR"
La carte « Avis de Réception » (ou « carte AR ») est un entier postal tout à fait officiel, mais assez peu connu des collectionneurs. Et pourtant, ces cartes AR, qui existent depuis 1885, sont les témoins intéressants de l'évolution des services postaux internationaux.

Aérophilatélie. 15 octobre 1913 : Villacoublay-Pauillac, 1ère liaison aéropostale officielle
Alors que la liaison aérienne Nancy-Lunéville de juillet 1912 était une entreprise semi-officielle à laquelle des P.T.T. avaient prêté leur concours, mais sans en assumer la responsabilité, un an plus tard, elle fut voulue et pensée par les P.T.T. et exécutée par un aviateur prêté par le ministère de la Guerre : le lieutenant Ronin.
Marcel Marceau. Le résistant devenu mime, ou l'inverse
Durant la Seconde Guerre Mondiale, en 1942, Marcel Mangel s'engage dans la Résistance. Il devient le célèbre Marcel Marceau, immortalisé en tant que « Mime Marceau ». Son histoire, à la fois héroïque, dramatique et extraordinaire par bien des points, est abordée dans ce petit article.
Daguin. Avis de recherche
Dans le No 242 de Timbres Magazine, notre spécialiste, Michel Hervé, avait présenté l'avancement actuel des bureaux équipés dans les trois premières années de la mise en service de la machine Daguin. Aujourd'hui, il souhaite partir dans l'autre sens, c'est-à-dire essayer de définir les bureaux qui ne sont pas encore rentrés dans ces listes.
L'épopée des courriers aériens vers l'Inde néerlandaise (1ère partie)
L'épopée des courriers aériens entre les Pays-Bas et leur colonie d'Inde néerlandaise est aussi celle de la compagnie aérienne du pays, la KLM (les initiales de Koninklijke Luchtvaart Maatschappij, « Compagnie royale d'aviation »). Fondée dès le 7 octobre 1919, c'est tout simplement aujourd'hui la plus ancienne compagnie aérienne en activité du monde - tout en faisant maintenant partie d'Air France, qui l'a rachetée en 2004, mais lui a laissé une semi-autonomie et son nom.
L'ACTPC de la belle époque aux années folles (7ème et dernière partie)
Constituée en même temps que le ministère des Colonies en 1894, l'Agence comptable des timbres-poste coloniaux traverse plusieurs scandales, un fort ralentissement de son activité pendant la Grande guerre, puis un emballement des ventes dans les années folles. En juin 1925, un rapport du Contrôle, l'inspection générale des Colonies, note que « L'Institution ainsi créée a grandi en même temps que se développait notre empire colonial ».
Le Libéria
Une fois de plus, ce sont les Portugais, qui, dès 1462, ont les premiers longé les cotes de l'actuel Liberia, qu'ils nomment la Cote du Poivre (Costa da Pimenta). La côte est très peu fréquentée, et seuls les Hollandais et les Anglais y installent des petits comptoirs très éphémères. Le Liberia est né... par philanthropie. Depuis 1800, un fort courant anti-esclavagiste se manifeste de plus en plus aux États-Unis, et en 1816 est fondée l'American Colonization Society, dont le but est de reloger les esclaves noirs libérés en Afrique.
Le cartes postales du casque à pointe
Il y a longtemps que le casque à pointe est devenu un objet de collection. Mis en service en 1843, il a terminé sa carrière en 1916, l’État-major de l'armée allemande considérant qu'il ne correspondait plus aux critères de la guerre des tranchées et des barrages de fils de fer barbelés. Avec l'abandon du casque à pointe, la carte postale satirique d'origine française perdait sa cible favorite.
Répertoire des Daguin des bureaux français
L. Le département de la Manche

O tempora, o mores (Catilinaires)
Le duc de Doudeauville fut appelé le 20 décembre 1821 à la Direction générale des postes. Puis, par ordonnance du 4 août 1824, fut remplacé par Louis-René-Simon, 3ème marquis de Vaulchier du Deschaux, né le 13 février 1767 et décédé le 26 août 1861. Ancien directeur général des douanes il fut député du Jura et six fois Préfet dont de la Saône-et-Loire (1816/1819). Le 13 novembre 1828, à son tour il cédait la place au baron de Villeneuve de Bargemont.
Les bavardages d'Aristote : ancien ou moderne ?
Lorsque l'on fait référence au passé et plus précisément à mon vécu, j'avoue que je suis un peu gêné. Lorsqu'il me faut parler de ce qui se passait au siècle dernier, j'ai l'impression d'être véritablement un vieux fossile dont la passion, les timbres, fait partie d'une autre époque ! On me dévisage avec indulgence - regardez donc ce pauvre vieux ! - bref, j'ai l'impression de venir d'un autre monde. Il faut que je m'y fasse.
Parler du siècle dernier, c'est dire en tout premier qu'internet n'existait pas, du moins sous sa forme actuelle, c'est constater aussi que les réseaux dits sociaux nous étaient inconnus et que tout bon philatéliste n'avait d'autre bible que son(ses) catalogue(s), sa(ses) revue(s) philatélique(s), son (ses) fournisseur(s) attitré(s), son(ses) clubs(s) philatélique(s). Et advienne que pourra ! Quant à la collection de timbres, elle était à l'image de son propriétaire : conséquente en fonction de l'argent qu'il y investissait Le siècle dernier était une époque où le catalogue était plus qu'une bible. Les cotes qu'il contenait faisaient et défaisaient les collectionneurs qu'ils soient grands ou petits. Quand je dis catalogue je devrais préciser « les catalogues », car il n'y en avait pas qu'un ! Chacun avait évidemment sa propre vision du marché et les cotes se révélaient parfois bien différentes pour un même timbre ! Le collectionneur, naturellement, allait et penchait pour celui qui donnait les prix les plus hauts. Lorsqu'il préparait ses carnets de circulation (carnets remplis de timbres amenés à circuler entre les membres d'un même club ou association), il prenait - tout le monde l'aura deviné - les cotes les plus avantageuses pour lui. Remarquez, cela existe toujours. Mais il n'y a plus qu'un seul catalogue ... Alors les pseudo-bonnes affaires se voient réduites à néant.
Aujourd'hui, il y a Internet et ses sites de ventes en ligne. Pour n'importe qui, il est désormais facile de voir à quel prix se négocie tel ou tel timbre, telle ou telle enveloppe ou carte postale. Parfois, on note des offres mirobolantes et l'on constate avec tristesse que des collectionneurs pourtant chevronnés se laissent berner par l'aspect ahurissant sinon prodigieux des offres en question. Et puis il y a aussi ces offres venues de l'étranger. Et là, surtout si l'on a une collection ouverte sur le monde entier, on peut noter facilement les prix demandés. Une chose qu'il était difficile d'envisager au siècle dernier - voici à peine 25 ans - sans être abonné à une revue philatélique d'un pays étranger.
Alors comment faisions-nous, nous les anciens ? Je crois tout simplement que nous faisions confiance à notre fournisseur qui, par ses contacts, était souvent en mesure de nous fournir le timbre/la pièce que nous recherchions.
Bien évidemment cette confiance était fondée sur des années de bonnes relations commerciales et épistolaires entre le collectionneur et le négociant, une confiance nouée au fil des ans s'interrompant souvent à la disparition d'un des protagonistes. Aujourd'hui, en dépit d'lnternet, cela existe toujours et il faut s'en féliciter même si parfois la réalité que je dépeins ici n'est pas aussi sympathique qu'on pourrait le croire. Les philatélistes sont avant tout des hommes avec leurs qualités mais aussi leurs débuts.
Je n'ai rien contre ceux qui disent que « c'était mieux avant ». Mais je comprends parfaitement ceux qui trouvent que « maintenant c'est bien ». Tout est affaire d'adaptation et la philatélie n'échappe pas à cette règle.

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Timbres Magazine
mai   2023

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Numéro 255 - Mai 2023
ÉDITORIAL : Revue de nouveautés
Bien qu'il ne soit en rien choquant, le dernier bloc-feuillet émis par les postes du Vatican le 28 mars dernier m'a quand même interpellé. il s'agit de la commémoration du centenaire de l'Aéronautique Militaire, une émission conjointe avec l'ordre Souverain de Malte et l'Italie. Ce bloc montre une vue de Rome avec le dôme de la basilique Saint-Pierre survolé par des Savoia-Marchetti SM82 Marsupiale, des bombardiers de construction italienne fabriqués à plus de 700 exemplaires mais qui, en raison de leur grande vulnérabilité, servirent plutôt d'avions de transport pendant la Seconde Guerre mondiale. Imprimé par Cartor (France) et tiré à 38500 exemplaires, ce bloc ne manquera pas de surprendre les collectionneurs peu habitués à voir des avions militaires dans l'univers philatélique du Saint-Siège !
Et puisque nous parlons de bloc, comment ne pas citer le Grand-Duché de Luxembourg, qui, le 3 janvier, a sorti une réplique du tout premier bloc-feuillet émis dans le monde. L'original, émis pile cent ans plus tôt pour l'anniversaire de la Princesse Elisabeth et surnommé Grénge Block en raison de sa couleur verte, a été gravé par un de nos plus talentueux artiste de l'époque, j'ai nommé Henry-Louis Cheffer. Je pense que vous trouverez donc normal que ce magnifique bloc-feuillet (vendu 5 euros) ait été réalisé par Philaposte.
La Pologne et le Portugal ont émis leur premier crypto-timbre ou crypto-bloc. On ne sait pas trop dans quelle catégorie les ranger La CTT (la poste portugaise) s'est associée à la plateforme StampsDaq pour commercialiser sa caravelle "Naviguer pour découvrir le Futur" disponible depuis le 28 mars avec quatre niveaux de raretés ! C'est également ce que propose depuis le 7 février Poszta Polska (la poste polonaise) avec son bloc "La Pologne dans l'espace" avec des prix allant de 18,5 Zloty (2,89 euros environ) pour la version la plus basse à 123 Zloty (25,85 euros) pour la version rare.
J'ai évoqué le bloc français avec sa version NFT dans mon éditorial de février. Il devait paraitre ce mois-là ... Mais il n'a toujours pas été émis au moment où j'écris ces lignes.
Ne m'en veuillez pas si je préfère vous parler de la version helvétique du "Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry. Émis le 23 mars dans une version autoadhésive, ce timbre de 1,10 CHF (1,02 euro environ) est pour le moins original puisqu'il montre une couverture de livre ! Rappelons simplement que le chef d'oeuvre de Saint-Exupéry a été publié à New-York en avril 1943, qu'il en existe environ 500 traductions et qu'environ 200 millions de livres ont été édités à ce jour!
La philatélie, parmi ces aspects les plus divers, est un monde de Bisounours. Et c'est tant mieux.
J'ai appris que depuis le 7 avril se tient une exposition philatélique à Kiev où sont regroupés les 15 pays (dont la France) ayant émis un timbre en faveur de l'Ukraine. Sans vous déplacer jusque-là, vous pouvez la regarder aussi en vous rendant sur le site https://www.ukrposhta.ua/en/marky-na-pidtrymku-ukrainy

Michel Melot, Rédacteur en Chef
Philafrance 2023
La Fédération Française des Associations Philatéliques tiendra son 96ème Congrès national et organisera en parallèle le Championnat de France de philatélie du 26 au 29 mai à Chalon-sur-Saône. Outre des stands de négociants et associations, plusieurs animations sont prévues.

Lorsque le timbre sert la propagande. Italie 1932 : célébrer l'avènement du fascisme
Le 27 octobre 1932, les postes italiennes émettaient une série de 20 timbres-poste célébrant dix ans de fascisme. L'objet postal conçu comme instrument de propagande n'était pas une nouveauté dans l'Italie de Mussolini mais, pour la première fois, le timbre glorifiait vraiment et relayait dans le détail, à son tour, les messages et l'action du régime.
Aérophilatélie : Le rallye aérien de Monaco (1914)
Contrairement à son homologue automobile, le rallye aérien de Monaco n'aura connu qu'une édition en 1914.
Entiers postaux et cinéma : les festivals de cinéma
Le plus grand événement médiatique du mois de mai en France est sans conteste le Festival du Film de Cannes. Cela nous rappelle que le cinéma est une des thématiques récentes les plus courues, au-delà des thématiques traditionnelles initiales que sont, parmi d'autres, l'aviation, les trains, les papillons, les champignons ou les fleurs. Cette popularité auprès des philatélistes et du public est d'ailleurs attestée par le nombre important de parutions de timbres sur le cinéma dans le monde entier depuis quelques années. Les administrations postales de certains pays, comme la Grande-Bretagne, en abusent même maintenant : Royal Mail émet des émissions fleuves sur ce thème presque chaque semestre, avec, entre autres, des carnets à tirage limité... et coût bien moins limité pour les philatélistes d'Outre-Manche, comme pour X-Men ou les Transformers ces derniers temps.
L'ACTPC de la belle époque aux années folles (6ème partie)
Durant les années 1920, l'Agence comptable des timbres-poste coloniaux développe de nouveaux moyens pour stimuler la vente, en particulier une multiplication de changements de valeurs par surcharge. Destinées au marché philatélique, ces émissions spéculatives ne sont envoyées aux offices coloniaux qu'à quelques milliers d'exemplaires. Un rapport d'inspection éclaire cette affaire.
Le Traité de Lausanne état signé il y a 100 ans
Après le Traité de Versailles de 1919, la « Conférence pour la Paix en Orient » tenue à Lausanne en 1922-1923, avec son Traité signé le 24 juillet 1923, va donner naissance à la Turquie moderne. Non sans des conséquences importantes. Rétrospective historique grâce aux timbres-poste et documents.
Le Ghana
Comme presque partout en Afrique occidentale, les premiers Européens qui se sont intéressés à la région côtière du Ghana actuel sont les Portugais, à partir de 1471. Ils fondent des comptoirs le long de la cote, dont le premier est Sao Jorge do Mina, créé par Joao de Santarem et Pero Escobar à leur retour de Sao Tomé & Principe.
De La Rue et Chambon : une vieille histoire
Les relations entre le célèbre imprimeur londonien et le tout aussi réputé fabricant français de machines rotatives sont très anciennes. L'intention de cet article est de vous relater quelques épisodes qui s'étalent sur une assez longue période de rapports entre ces deux grands noms liés à la production des timbres-poste, du moins pour ce que nous en connaissons.
Kokoschka, Schiele et les autres...
à Lorient, un ensemble d'une célèbre série de cartes postales d'illustrateurs comportant des cartes postales imprimées en lithographie d'Egon Schiele vient de se vendre aux enchères. Au musée d'Art Moderne de Paris s'est tenue une exposition sur le peintre autrichien Oscar Kokoschka, également participant dans sa jeunesse à cette série. Il s'agit de la série des Ateliers Viennois, Wiener Werkstatte en version originale, ou, comme indiqué sur les cartes postales : « WW».
Répertoire des Daguin des bureaux français
XLIX. Le département du Maine-et-Loire

Dix lettres aui se ressemblent un peu
Le 25c Cérès de 1871, dentelé, au type I, en parfait état, sur lettre complète, oblitéré d'un G.C. banal, sans Grande tache ni Grande cassure, ne peut rivaliser avec un vermillon oblitéré sur lettre et de belle qualité ! Car devant une offre convenable des négociants proposeront, dans la journée, les vermillons convoités.
A ces derniers, certains d'entre nous "préfèrent" découvrir eux-mêmes les Remplaçants, bien moins chers mais beaucoup plus difficiles à trouver, surtout sur lettre. Certains mettront parfois une vie à les réunir, sans jamais les exposer par crainte des risées. Vous êtes donc un des premiers à les voir rassemblés, comme à les admirer. Sachez qu'ils y sont très sensibles.
Les bavardages d'Aristote : Que faire de ma collection ?
Faisant référence à une de mes rubriques publiées dans un précédent numéro, Michel Melot, rédacteur en chef du magazine, m'a demandé de répondre à ce courrier de François L. qu'il a reçu récemment :
« Étant depuis un certain temps abonné à votre revue, je me permets de vous faire part de mon état d'âme en tant que philatéliste.
Ma collection a commencé, j'avais, je pense 12 - 13 ans, encouragé par mon frère plus âgé et collectionneur lui aussi. Je viens de fêter mes 77 ans et je voudrais me défaire et non pas me "débarrasser" de ma collection :63 000 timbres français, étrangers et de tous genres, avec, bien sûr, quelques valeurs. J'avais grande soif de tout connaître. J'ai fait des échanges et des achats, j'ai aussi beaucoup de doubles neufs comme oblitérés. J'ai contacté quelques maisons spécialisées dans la vente et l'achat suivant les publicités de votre revue, mais à chaque fois on s'aperçoit que ce n'est que de l'appel: nous ne sommes intéressés que par des valeurs ... etc.!
Ma requête est donc la suivante : j'ai connu de très bonnes heures en collectionnant, mais comment faire pour que ma collection ne finisse pas à la poubelle ? Ce n'est pas le but de la Philatélie ! Le but, je crois, c'est de transmettre les timbres pour intéresser des personnes qui survivront aux collectionneurs actuels, aux générations futures (ce qui serait plutôt tendance, non ?). Je ne dois pas être le seul dans ce cas, avez-vous des solutions ?
Et donc pour donner suite à ce discours, je ne souhaite pas renouveler mon abonnement à « Timbres magazine » qui m'a pourtant tant apporté. Bien cordialement et timbrement...»
Cher François L., je suis très sensible à ce que vous racontez ici et je déplore sincèrement votre abandon à notre magazine. Mais je veux que vous sachiez aussi qu'au cours de ma longue carrière dans la philatélie, j'ai entendu et lu des propos comme ceux que vous tenez ici. Des solutions, il y en a et ce sont toujours les mêmes. Ce sont celles que j'aurais pu vous donner il y a 10, 20 ou 50 ans ! Effectivement nos annonceurs cherchent essentiellement ce que vous appelez des « valeurs ». Ils prendraient volontiers votre collection s'ils avaient des clients intéressés pour la racheter ... Mais ce n'est pas le cas.
Alors quelles sont les options ? Regardez dans votre entourage familial si vous avez des petits-enfants, des petits-neveux, susceptibles d'être intéressés. Si ce n'est pas le cas, tournez-vous vers Internet avec ses maisons de vente en ligne. Cette option n'existait pas il y a 30 ans. Sachez tout de même qu'il y a des frais mais, au moins, votre collection sera visible par des milliers d'internautes.
Autre option: la petite annonce. Il y a notre magazine bien sûr, mais vous pouvez aussi contacter le bulletin d'un club philatélique ou un périodique local quelconque. Cela ne vous coûtera que les frais d'insertion.
Pour terminer, je citerai la vente aux enchères. Ici encore, c'est à vous de contacter le commissaire-priseur mais attention : les frais sont très élevés et il peut vous en coûter jusqu'à 30 % du prix de l'adjudication au titre des frais. Je ne fais pas de miracles et ce sont les possibilités pour éviter que votre collection ne finisse au fond d'une poubelle. Mais c'est à vous de choisir.

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Timbres Magazine
avril   2023

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Numéro 254 - Avril 2023
ÉDITORIAL : Lire pour le plaisir
Vous avez raison de nous lire.
Je vous en remercie et j'irai même jusqu'à dire que vous devriez être plus nombreux à le faire.
Pour preuve : ce mois-ci nous vous délivrons une enquête pour la moins surprenante. Un de nos correspondants a fait plusieurs fois le voyage - non sans risque - en Afghanistan et nous raconte comment cela se passe, du moins sur le plan postal ! Pour autant que je le sache, aucun magazine dans la presse internationale ne fait allusion à ce sujet, non pas que ce soit d'une actualité brûlante, mais lorsque, comme moi, vous le découvrirez, vous trouverez cela certainement étonnant, insolite et curieux. Cet excellent article se trouve en page 28.
Un tarif spécial pour les pneumatiques à cause des orages... Qui l'eut cru ? Cela a pourtant existé à Paris, en 1927 ! Un de nos académiciens a accepté de nous faire un article sur ce sujet peu banal que vous retrouverez en page 57. Si vous en possédez, je vous engage à regarder d'un peu plus près vos pneumatiques. Qui sait si vous n'en avez pas un en train de dormir dans vos archives ? Ce titre : "Première poste aérienne du monde" vous fera peut-être sursauter ! Mais comment, Timbres magazine a oublié les « Ballons montés » ! Que nenni. Le petit saut de puce - 10 kilomètres de vol - on peut bien l'appeler comme cela - effectué par le français Henri Péquet en février 1911 à bord d'un biplan Sommer (environ 320 kg) ralliant ainsi Allahabad à Naini Junction en Inde, jetait les bases d'un thème de collection qui allait s'enrichir de nombreuses raretés au fur et à mesure des années ! Sachez que s'il y eut des milliers de plis confectionnés à l'époque, ceux-ci ne sont pas très courants aujourd'hui. Abordé pour la première fois par notre magazine, je vous invite à lire cette extraordinaire aventure en page 36.
Je ne continuerai pas à vous vanter les différents articles qui sont dans cette livraison de Timbres magazine. Sachez simplement que nous essayons, tant bien que mal, de vous offrir chaque mois un éventail de sujets aussi variés qu'intéressants. N'en déplaise à ceux qui disent qu'il n'y a rien ou si peu dans la presse philatélique !
Parmi les nouveautés de ce mois, j'aimerai vous dire un mot sur le nouvel index qui devrait être disponible dès la fin du mois. Cinquième index depuis la création de Timbres magazine en avril 2000, il retrace toute notre activité "littéraire" depuis le numéro 201 jusqu'au numéro 250. Vous trouverez dans ce petit fascicule de 76 pages au format A5, classé alphabétiquement et par rubriques, tout ce que nous avons publié sur plusieurs milliers de pages tout au long de ces 50 numéros.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Et même si on vous le dit souvent, je le répète: "prenez bien soin de vous".

Michel Melot, Rédacteur en Chef
L'Ukraine et Banksy
En novembre dernier le street-artiste d'origine britannique mondialement connu, Bansky, est ailé en Ukraine et a laissé sept de ses oeuvres sur les murs et décombres des villes. Une de celle-ci, peinte sur un mur détruit de Borodianka au sud-ouest de Kiev, a été reprise pour illustrer un timbre émis spécialement le 24 février pour marquer le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes. Il montre un jeune garçon en tenue de judoka mettant à terre un adulte ressemblant au président de la Fédération de Russie.

Les types « Jennings » succèdent aux « Machin »
Il faut attendre le prochain 4 avril pour voir enfin les cinq premiers timbres d'usage courant à l'effigie de SM le roi Charles III. Finis les presqu'inamovibles ou presqu'indétrônables types « Machin », voici les nouveaux types "Jennings" du nom de leur auteur, prénommé Martin, créateur du portrait qui orne désormais les pièces de monnaie qui circulent de l'autre cote de la Manche.
La philatélie au pays des Talibans
Quiconque se rend aujourd'hui au bureau de poste central de Kaboul pour poster une lettre pour l'étranger doit faire preuve de beaucoup de patience. Tout d'abord, les clients doivent traverser un étroit couloir entouré de murs en béton pour se rendre au contrôle de sécurité : ils doivent ouvrir leur sac, subir une fouille corporelle, puis faire passer leurs sacs aux rayons X à nouveau. Ce n'est qu'ensuite qu'ils pénètrent dans l'enceinte, qui abrite également le siège de l'entreprise publique Afghan Post. Notre correspondant raconte.
Les rencontres et conférences de "Grands" de 1941 à 1945
Pendant que les combats faisaient rage en plusieurs points du globe dès 1940, les chefs d'Etat des grandes puissances se sont réunis plusieurs fois pour préparer une stratégie militaire commune, discuter de l'après-guerre et de la création de l'ONU en 1945. Rétrospective historique grâce à la philatélie.
Henri Péquet : La première poste aérienne du monde (1911)
C'est grâce à un petit vol de 10 kilomètres qu'Henri Péquet (1888-1974) entra dans la légende en réalisant la première poste aérienne du monde en Inde anglaise le 18 février 1911. Des courriers portant un spectaculaire cachet lilas représentant le biplan de l'exploit en témoignent.
Le Nigéria
Le Nigeria était initialement peuplé de plusieurs ethnies, regroupées en royaumes qui se combattaient souvent pour installer leur hégémonie dans tout le territoire. Parmi les plus importantes, il faut mentionner les royaumes Yoruba, Igbo, Edo, Haoussa, Nupe et plusieurs autres.
Paris, 1927 : quand un orage suscite un tarif spécial
La possibilité d'accéder aisément aux archives de nombreux titres de la presse quotidienne et à d'autres documents d'époque, grâce à des sites internet tels que Gallica et Retronews de la Bibliothèque nationale de France, est précieuse pour établir ou compléter la connaissance de certains aspects de notre histoire postale. Le tarif spécial dit « de l'orage » de la poste pneumatique de Paris en est un bon exemple.
L'ACTPC de la belle époque aux années folles (5ème partie)
Au sortir de la Grande guerre, la vente aux philatélistes de timbres coloniaux s'emballe, ce qui en 1925 conduit le ministre à mandater le Contrôle, l'inspection générale des Colonies, afin d'enquêter sur l'ACTPC et sa tutelle, l'Agence générale des Colonies.
Les timbres d'Algérie à surcharges manuscrites sous la France combattante
C'est le 8 novembre 1942 que, par « l'Opération Torch » (allusion à la torche de la statue de la Liberté), les Anglo-Saxons débarquèrent en Afrique du Nord franchise pour la libérer. Mais ils durent, au Maroc et à Oran, combattre l'Armée d'Afrique, dont les généraux pétainistes les accueillirent à coups de canon, tout en livrant la Tunisie à l'ennemi. Sauf à Alger, où les résistants français, en y arrêtant 8 généraux et amiraux, neutralisèrent la garnison vichyste et permirent ainsi le succès immédiat de « Torch ».
Les Daguin en Afrique
Dans ce recensement il n'y aura pas le Maroc, la Tunisie déjà signalée dans Timbres Magazine. Il ne sera pas question non plus des Daguin d'Algérie, associée à la France à la période de la machine.
Cartophilie : Les échangistes de l'âge d'or
Depuis toujours, les collectionneurs procèdent à des échanges, ce qui n'exclut pas le négoce. Dès son apparition massive, au début du 20e siècle, la carte postale illustrée, quel que soit son genre, s'est inscrite dans cette pratique. Elle fut particulièrement importante durant la courte période de l'Age d'OR de la carte postale, entre l'Exposition universelle de 1900 et la première guerre mondiale.
Répertoire des Daguin des bureaux français
XLVIII. Le département de la Lozère

Les bavardages d'Aristote : Vous écrire n'est pas une affaire de goût mais de temps (donc de coût)
"Messieurs,
J'avoue que suis un peu fâché d'avoir à vous dire que lorsque quelqu'un vous adresse un courrier, qu'il vous libelle une demande, qu'il joigne à son envoi une enveloppe timbrée pour la réponse, la moindre des courtoisies est de lui répondre. Je vous ai déjà écrit plusieurs fois et si, effectivement j'ai obtenu une réponse à ma seconde lettre, je n'ai toujours pas obtenu satisfaction pour celle-ci. Doisje vous menacer d'arrêter mon abonnement à Timbres magazine pour que vous daignez enfin me répondre ?"
Voici un extrait d'un courrier reçu par la rédaction il y a quelques temps. La question était toute simple: ce monsieur voulait simplement savoir combien cotait une enveloppe décorée revêtue d'un timbre oblitéré d'une flamme illustrée pour son premier jour de mise en vente !
On m'en a montré d'autres, de la même veine, pour lesquelles la rédaction du magazine n'a pas répondu. Et très souvent, les questions concernent des demandes de cotes, ou d'estimations pour des variétés. Et ces courriers ne sont pas toujours accompagnés de timbres pour la réponse !
Et on m'a ajouté : « Bien cher Aristote, si tu te sens de répondre à ces lettres, ne te gêne surtout pas. Mais tu connais bien le problème, toi qui, pendant des années, a travaillé pour différentes rédactions de presse écrite (la petite et la grande). » Alors j'ai répondu que j'étais d'accord et que j'allais tenter d'expliquer ce grand mystère (qui n'en est pas un), cette désinvolture (qui n'en est pas une) ou cette incorrection (qui n'est absolument voulue) !
Chers amis lecteurs, je vous pose la question : connaissez-vous le prix d'une lettre ? Moi, je ne le connais pas exactement mais je sais qu'il est assez élevé et que ce coût souvent trop élevé justifie le fait qu'on ne réponde pas à l'expéditeur du courrier.
Dans les années 1980, je me souviens, effaré, avoir lu chez un confrère philatélique d'outre-Rhin qu'il leur était désormais impossible de répondre au courrier car cela coûtait trop cher ! Et d'expliquer qu'il y avait le salaire de la dactylo qui tapait le courrier, le papier utilisé, l'enveloppe, l'affranchissement et surtout le salaire du rédacteur (philatéliste) qui avait fait les recherches et préparé le brouillon de la réponse. On pourrait ajouter l'amortissement de la machine à écrire, le ruban encreur, etc., etc.
C'était, vous me direz, l'époque où il n'y avait pas encore d'informatique dans les bureaux et tout cela se comprenait fort bien. Mais aujourd'hui, malgré les progrès importants subits dans le domaine de la bureautique, c'est toujours la même chose. Et le travail du rédacteur est toujours le même ! Si son salaire ne s'exprime plus en francs mais en euros, le temps passé à faire les recherches : catalogues, ouvrages divers, Internet, etc., est toujours le même et est incompressible ! Et ce temps-là, il ne le consacre pas au magazine. J'ajoute encore que ses compétences sont rares et qu'il est souvent seul pour effectuer ce travail. Les philatélistes qui "connaissent" sont rares !
J'espère que vous comprendrez mieux pourquoi certaines de vos lettres restent sans réponse. D'autres se voient transformées dans le « Courrier des lecteurs » ou ailleurs, tout dépend de ce qu'elles traitent, de leur intérêt. Alors n'en veuillez pas à la rédaction de ne pas toujours vous répondre, elle y est tout simplement obligée.

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Timbres Magazine
mars   2023

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Numéro 253 - Mars 2023
ÉDITORIAL : Découvrir...
Quels collectionneurs n'en ont pas rêvé ? Trouver - bien avant les autres - la pièce, timbre ou lettre, qui n'est pas répertoriée dans les catalogues, dans les études, dont personne n'imagine l'existence. C'est le plaisir, c'est la joie, la jouissance, la délectation du philatéliste. Alors imaginez lorsqu'un négociant vous aborde et vous dit : « Je viens de trouver un 20 c. noir oblitéré de décembre 1848. Voulez-vous en parler dans votre magazine ? » C'est un peu comme si vous aviez fait cette découverte vous-même ! Alors oui, comme je l'écris plus loin, nous sommes très fiers de vous présenter cette « trouvaille » hors du commun. Plus qu'une nouvelle pierre à l'édifice, elle valorise l'histoire postale de notre pays et lui confère cette touche de merveilleux, d'incomparable.
Voici plusieurs décennies, lorsque j'ai commencé en philatélie, je me suis émerveillé des découvertes faites par les autres comme le type VI du 15 c vert-gris Semeuse lignée, ou de l'engouement sur les différents sous-types du 25 c bleu Semeuse camée. Je me rappelle aussi cette atmosphère de folie lorsque des collectionneurs néerlandais ont mis en vedette le 0,25 Coq de Decaris fluorescent. Ce fut, vous n'imaginez pas, la ruée sur les lampes à UV (rayons ultraviolets) et les bottes de 100 du timbre en question !
Il y eut aussi le « 7 » manquant sur la carte de la Corse sur le timbre « Recensement » de 1982, etc., etc.
Mais ces découvertes ne valent pas celle que nous vous soumettons aujourd'hui. Et puis, il y a celles venant de l'étranger. Je me rappelle mon étonnement, ma stupéfaction lorsqu'en 1992, un confrère américain relata l'histoire d'un jeune collectionneur qui avait trouvé un centre renversé sur un timbre du Kenya de 1954 dans une pochette de timbres achetée quelques dollars !
Incroyable et pourtant vrai, un Inverted dam (barrage renversé) qui a dû se vendre aux environs de 25 000 dollars à l'époque et enrichir la collection d'un spécialiste des centres renversés ! Que dire aussi de cette épouse d'un ministre allemand qui affranchissait ses carte-réponse à un concours avec des non émis (J.O. de Moscou de 1982) et que l'on a retrouvés par la suite dans des kilos !
Alors je n'ai pas de mot pour qualifier cette découverte majeure sur le 20 c. noir. Conservez bien ce numéro de Timbres magazine et dites-vous que tout est toujours possible, même plus de 170 ans après !
Une bonne nouvelle pour ceux qui collectionnent nos fiches et plus particulièrement les fiches qui concernent les nouveautés de France. A partir de cette année, les timbres commercialisés hors programme philatélique et hors vente aux guichets seront désormais traités dans nos fiches et comporteront un encadrement rouge. Nous commençons dès ce mois-ci. Celles avec un encadrement bleu concernent les "timbres anormaux", ce sont celles qui vous sont présentées chaque mois. Pour rappel, nous traitons également et occasionnellement les timbres anciens (nous avons commencé dans le numéro 126 de Timbres magazine) et plus précisément les timbres d'avant 1950 qui n'ont pas fait l'objet d'une notice philatélique de la part de La Poste. Les fiches de ces derniers ont un encadrement bordeaux.
Enfin un message à tous ceux qui souhaitent nous écrire : n'utilisez plus la boîte de correspondance qui existe encore sur timbresmag.com. Elle fonctionne mal et nous rencontrons un certain nombre de problèmes techniques dans sa mise en oeuvre. Rendez-vous plutôt sur la boîte mail de la rédaction : timbresmag@gmail.com. Là, non seulement vous êtes certain de nous contacter mais vous aurez plus de chance d'obtenir une réponse.

Michel Melot, Rédacteur en Chef
Une découverte rare, exceptionnelle et même sensationnelle !
Regardez bien cet agrandissement du timbre qui figure dans le coin supérieur droit de la lettre ci-dessous. On distingue très clairement le chiffre « 31 » et en-dessous on devine les lettres en italique « DEC ». Voici, et Timbres magazine est très fier de vous le montrer, un 20 centimes noir, premier timbre de France, oblitéré sur lettre du jour de la veille de son utilisation officielle.
Les inondations de 1937 et 1982 en Andorre
En montagne, de fortes précipitations peuvent vite se transformer en crues dévastatrices par l'effet du ruissellement dans des vallées encaissées. Les Vallées d'Andorre ont été plusieurs fois confrontées à de tels événements : en octobre 1937 et en novembre 1982.
Suisse : La poste automobile
De 1937 à 1987, la Poste suisse a utilisé des « bureaux de poste automobile », installés dans des camions. Ils proposaient tous les services postaux de base lors des grandes manifestations nationales ou régionales. Rétrospective de ce domaine intéressant et témoin du patrimoine postal de la Suisse !
La première poste aérienne semi-officielle en France : Nancy - Lunéville 1912
Alors que la France est considérée comme le berceau de l'aviation, c'est en Inde qu'est réalisée la première poste aérienne du monde en 1911 par un Français, Péquet. D'autres pays vont suivre et le premier essai semi-officiel dans notre pays n'aura lieu qu'en 1912 entre Nancy et Lunéville.
L'ACTPC de la belle époque aux années folles (4ème partie)
Dix ans après la création en 1894 du ministère des Colonies et de l'Agence comptable, l'expansion de l'Empire multiplie les offices postaux dont vingt, de 1904 à 1915, sont dotés de séries à images typographiées. Après la parenthèse de la première guerre mondiale, à partir de 1920, une nouvelle « politique du timbre » se met en place, toujours scrutée par le Controle, l'inspection générale des Colonies.
Marques de transit et autres marques et oblitérations spéciales d'Inde néerlandaise (2ème partie)
La longue période coloniale de l'Inde néerlandaise donne aux philatélistes avertis l'occasion de diversifier leur intérêt dans de nombreux domaines dès lors qu'ils s'intéressent aux courriers du territoire, et non pas seulement à ses timbres.
Rendez-vous pacifiques franco-allemands entre deux guerres dans les Vosges
« On a mis le pied sur le territoire allemand ». Cette ligne figure au recto d'une carte postale émanant de touristes français, des cyclistes en promenade dans les Vosges en juillet 1905. Ils précisent au verso : « Nous revenons du Col du Bonhomme, et je vous promets que ça grimpe ! ».
La Gambie
Les premiers Européens à avoir vu l'estuaire du fleuve Gambie sorti les Portugais, envoyés le long des cotes africaines par l'infatigable infant Henri le Navigateur. C'est probablement l'explorateur portugais Nuno Tristao, en 1446, qui a atteint le tout premier ce point. Il est suivi en 1455 par deux explorateurs d'origine italienne, le Vénitien Alvise Cadamosto et le Génois Antoniotto Usodimare, toujours envoyés par Henri le Navigateur.
Répertoire des Daguin des bureaux français
XLVII. Le département du Lot-et-Garonne

Les bavardages d'Aristote : Ce n'est pas parce que ...
... je vous présente la belle variété ci-dessous qu'il vous faut croire qu'Aristote a décidé de devenir rédacteur de la rubrique "Variétés" du magazine ! Non, je vous la montre parce qu'elle - surtout par le courrier qui l'accompagne - est typique de certaines correspondances qui arrivent à la Rédaction de Timbres magazine.
"Ce mail pour vous signaler un variété pour le bloc Laurens type Paix du dernier Salon philatélique. Je souhaite seulement porter cette information à votre connaissance" aussi pour savoir si c'est intéressant au niveau philatélique.
Je ne sais pas si cette variété est rare ou pas, mais elle n'est pas encore apparue sur le net ...V Présence d'un décalage de l'impression des trois timbres à 5 euros. Ces timbres ont été commandés au Service Philatélique de la Poste. Vous trouverez ci-joint une photo du bloc. Bien cordialement, BM."
Tout d'abord, sachez mon cher B.MI que votre variété est tout à fait remarquable et que c'est vraiment un plaisir de la montrer ici. Nous aussi avons regardé sur le Net, et nous n'avons rien vu de similaire.
Le prix du bloc normal (24 euros à La Poste lors du lancement de cette « création d'exception » ) varie de 33 à 46,60 euros selon les négociants. Apparemment, ce décalage de l'impression olive (réalisé en typographie rotative) semble être passé inaperçu... On le voit parfaitement car la colonne des trois timbres olive devrait être alignée sur le premier timbre bleu. Par ailleurs, l'impression argentée (à chaud) semble être mal marquée sur votre exemplaire !
Nous sommes parfaitement conscients que le fait de présenter cette variété dans cette édition de Timbres magazine lui confère un semblant de validité. Mais elle est belle et le vieux philosophe que je suis n'a pas su résister. Et puis, n'est-ce pas un numéro dans lequel on parle de découvertes ?

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février   2023

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Numéro 252 - Février 2023
ÉDITORIAL : Collection ou spéculation ?
Le 3 novembre dernier, au Salon Philatélique d'Automne, les responsables de la philatélie à La Poste étaient fiers d'annoncer la prochaine émission d'un bloc-feuillet NFT. L'abréviation anglo-saxonne "NFT" Non-Fungible Token peut se traduire par « Jeton non interchangeable". Autrement dit, c'est un peu à l'image d'une oeuvre d'art : elle n'est pas interchangeable parce qu'elle est unique !
Le 7 février prochain vous devriez donc avoir la possibilité de vous procurer ce produit nouveau pour la somme de 1 ou 2 euros. Le bloc en question, tiré à 100 000 exemplaires, possèdera son équivalent numérique (numéroté et donc unique) dans la blockchain numérique Tezos. Car, au moment de votre achat qui se fera uniquement sur Internet, vous recevrez un lien qui vous permettra de visualiser votre bien sur la plateforme en question.
Philaposte fonde de grands espoirs sur ce nouveau mode de collection (c'est ainsi que cela a été présenté) qui s'adresse en tout premier lieu à un public jeune et ouvert au monde virtuel. Ce lancement s'appuie également sur l'observation de ce que font d'autres pays en la matière comme l'Autriche ou la Croatie, mais on peut citer en vrac : les États-Unis, le Liechtenstein, la Côte d'ivoire, la Suisse ou encore le Botswana...
Les éditeurs de catalogues sont invités à coter ces produits non seulement physiquement comme ils le font depuis plus d'un siècle mais aussi virtuellement ! Comment vont-ils faire pour cette seconde cotation ? Cela, c'est une autre paire de manches!
Le peu que j'ai pu voir montre que la cote de ces timbres virtuels est extrêmement fluctuante. On peut en attribuer la cause au fait que tout cela se base sur le cours des cryptomonnaies, ethereum, tezos, bitcoin, gems, etc. dont la valeur n'est pas figée mais fixée en fonction du volume d'échange.
Si vous connaissez un peu l'italien, je vous conseille de lire le très bon article sur le sujet de Pier Antonio Deangelis dans le dernier numéro de l'Arte del Francobollo (janvier 2023).
Alors nous voici loin, et même très loin de collection traditionnelle. Ces timbres virtuels ont beau avoir leurs pendants physiques, n'ont de "timbre" que le nom et n'ont aucune légitimité postale. Leur seul intérêt se trouve dans leur réalisation car ils sont devenus de petites oeuvres d'art. Et c'est d'ailleurs pour cela que Philaposte commercialise son produit hors abonnement et sur Internet.
J'ignore aujourd'hui si ce nouveau mode de collection sera suivi. Je comprends parfaitement les opérateurs postaux qui cherchent ainsi à recruter de nouveaux clients et à augmenter le nombre de leurs abonnés. J'admets tout autant leur motivation et leur volonté de se lancer sur ce nouveau marché digital susceptible d'attirer une nouvelle population d'acheteurs. Les années qui viennent nous diront s'ils ont raison.
Chacun est libre de collectionner ce qu'il et comme il l'entend.

Michel Melot, Rédacteur en Chef
La Chine achète français chez Chambon
Puisque Chambon nous a habitué à voyager sur presque tous les continents, poursuivons avec ce grand pays surnommé « L'empire du milieu » qui diversifie et étoffe la force d'impression des timbres-poste de son Imprimerie d'état avec une presse d'héliogravure capable d'imprimer en 6 couleurs importée de France... dixit le site officiel CHINA POST.
Suisse : les timbres Kocher, Sekula et autres
Chaque pays a ses propres émissions « particulières » de timbres-poste, avec une surcharge pour la valeur d'affranchissement ou avec une mention spécifique (Officiel, etc.). C'est aussi le cas de la Suisse, où l'on connaît des émissions très originales comme les « timbres Kocher » de 1909, les « timbres Sekula » de 1930 ainsi que les vignettes « franco ».
Le 90c Paix surchargé "F" pour les réfugiés espagnols (2ème partie)
Peu coté, ce timbre atypique a été classé par commodité dans la rubrique franchise militaire des catalogues. Un collectionneur patient pourra se constituer un ensemble aussi riche qu'inattendu.
Marques de transit et autres marques et oblitérations spéciales d'Inde néerlandaise (1ère partie)
La longue période coloniale de l'Inde néerlandaise donne aux philatélistes avertis l'occasion de diversifier leur intérêt dans de nombreux domaines dès lors qu'ils s'intéressent aux courriers du territoire, et non pas seulement à ses timbres.
L'ACTPC de la belle époque aux années folles (3ème partie)
L'Agence comptable des timbres-poste coloniaux est créée en 1894, la même année que le nouveau secrétariat d'Etat aux Colonies, de façon à prévenir la spéculation grâce à l'approvisionnement régulier des offices coloniaux et à la vente à Paris des figurines coloniales. De 1898 à 1909, l'agence fait l'objet de six rapports d'inspection transmis au ministre des Colonies. Au-delà de l'enquête de 1904 sur des ventes frauduleuses de timbres-poste coloniaux, ces rapports de la direction du Contrôle révèlent que, faute de connaissances techniques suffisantes, l'administration des Colonies peine à maîtriser la gestion des fournitures postales.
La Sierra Leone
C'est le navigateur portugais Pedro de Sintra qui a donné en 1462 le nom au pays : voyant les collines situées au sud de ce qui est actuellement Freetown, il leur donne le nom de Serra Leoa, la montagne du lion. Le nom, modifié, a progressivement servi à désigner le pays entier.
Les timbres socio-postaux d'Alsace-Lorraine
Si Bismarck, le Chancelier de Fer, a été mémorisé par les Français comme l'auteur d'une de leurs plus sévères défaites, avec la perte de deux provinces, les Allemands lui doivent, de leur coté, leur reconnaissance pour le lancement réussi de la Sécurité sociale la plus audacieuse et durable d'Europe, au moyen des simples petits timbres socio-postaux.
Aérophilatélie : la chute du dirigeable Pax en plein Paris - 12 mai 1902
Alors que l'éruption de la Montagne Pelée à la Martinique fait les gros titres, la chute d'un dirigeable à la hauteur du 79 avenue du Maine à Paris va frapper les esprits. De nos jours, deux rues et un restaurant perpétuent le souvenir des deux aéronautes tués dans l'accident.
Survols maritimes
Le mot désuet de "Réclame" a fait place à "Promotion" puis récemment à "Publicité". Leurs applications étaient indispensables, à l'époque des premiers vols aériens coûteux et aléatoires, pour remplir les paquebots, informer les passagers potentiels sur les lignes de navigation existantes, les ports desservis, les activités à terre, et les noms des passagers susceptibles d'être rencontrés. Une fois le billet réglé, en avant pour un embarquement "éventuel" pour Cythère !

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XLVI. Le département du Lot

Les bavardages d'Aristote : En manque de collectionneurs ?
En feuilletant le dernier bulletin de la FEPA (Federation of European Philatelic Associations = Fédération des Associations Philatéliques Européennes), FEPA News no 42 de janvier 2023, j'ai été surpris de lire ceci «... a rendu compte au Congrès en 2013 des difficultés auxquelles les sociétés [philatéliques : NDLR] étaient confrontées en raison du vieillissement des membres et de l'incapacité d'en recruter de nouveaux en nombre suffisant, même s'il y a évidemment beaucoup plus de collectionneurs que de membres de sociétés philatéliques. Dix ans plus tard, la situation s'est peut-être même détériorée car l'utilisation des timbres pour l'affranchissement a diminué, notamment chez les plus jeunes. La philatélie pourrait-elle survivre sans une solide organisation de soutien ? Est-ce que plus de collectionneurs peuvent-ils être persuadés de jouer un rôle actif dans les organisations philatéliques ? Que doit faire la philatélie pour s'adapter au monde de la communication en ligne et des temps d'attention réduits ? Comment pouvons-nous améliorer son image dans le grand public ? Voici les questions vitales sur lesquelles nous devons concentrer notre attention dans les années à venir.» Cet extrait est signé Bill Hedley et vient de l'éditorial « La Lettre du Président » dudit bulletin.
J'ignore ce que vous en pensez mais je constate, une fois de plus, que les jeunes ont bon dos dans cette affaire. Je lis les magazines philatéliques depuis plusieurs décennies et je ne compte plus les fois où j'ai vu et lu ce qui a été fait en faveur de la jeunesse. Je ne compte pas non plus, en francs ou en euros, les sommes qui ont été versées en leur faveur ni les initiatives, bonnes ou mauvaises, prises par les administrations postales, les opérateurs postaux, les fédérations d'associations philatéliques ou de négociants pour ne citer que les principaux intervenants. Pour quel résultat aujourd'hui ?
Il ne faut pas être naïf. L'année 2000 par exemple, marque l'arrêt de beaucoup de collections et par logique la disparition de beaucoup de collectionneurs. L'existence de la démonétisation dans certains pays et la vente de timbres sous-faciale dans d'autres. Les mauvaises explications données par certains, l'arrivée d'Internet pour d'autres. Et on pourrait trouver encore bien d'autres raisons au fait qu'il n'y a plus autant de collectionneurs qu'avant.
Notre société change, évolue, et ce n'est pas uniquement parce que l'on utilise de moins en moins de timbres pour l'affranchissement que les collectionneurs disparaissent. Mettez-vous à la place des jeunes : ils préfèrent utiliser leurs téléphones pour communiquer. C'est rapide, immédiat et cela coûte moins cher ! Qui peut leur en vouloir ?
Quant à promouvoir la philatélie, c'est un autre débat. L'expliquer, la raconter, la commenter, la montrer, tout cela peut se faire sur ce qu'on appelle aujourd'hui les réseaux sociaux. Il faut le faire aussi bien qu'expliquer une recette de cuisine ou montrer une astuce de bricolage. Mais il ne faut pas se leurrer non plus : il n'y aura pas des millions de « like » ou de « followers ».
Car c'est un constat : les collectionneurs ne représentent qu'un faible pourcentage de la population : 3 ou 4 % grand maximum. Les philatélistes font partie de ces mêmes collectionneurs et ne totalisent qu'un petit pourcentage sur les 3 ou 4 %. Sachant cela, il faut simplement espérer que des représentants des générations futures s'intéresseront à cette philatélie, celle qui raconte comment communiquaient leurs ancêtres et qu'ils sauront faire partager cette histoire qui appartient à notre patrimoine culturel et le timbre, hormis son utilité pratique, aura pour vocation à représenter la richesse culturelle des nations.

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janvier   2023

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Numéro 251 - Janvier 2023
ÉDITORIAL : Meilleurs voeux pour 2023
Lorsque vous aurez en mains ce numéro, Noël et son réveillon seront déjà passés. La nouvelle année, 2023, pointera du nez et peut-être que certains d'entre-nous se diront que c'est peut-être (comme chaque année d'ailleurs) le moment de prendre de bonnes résolutions. Lesquelles ? Je n'en sais rien. Il y en a tellement que je vous laisse le soin de les choisir en fonction de votre personnalité ou plutôt en fonction de vos besoin. Il faut dire que beaucoup de choses ont changé depuis ces douze derniers mois. Fin 2021 nous nous réjouissions tous de la fin ce cette pandémie qui nous avait cloîtré chez nous Nous avions tous hâte de retrouver non pas "le monde d'avant" car nous savions qu'il était terminé mais un univers qui pouvait lui ressembler, surtout sans confinement !
Mais voilà, il n'en a été rien. Qui, fin février 2022, pouvait imaginer qu'il y aurait cette guerre si dévastatrice dans l'est de l'Europe ? Qui pouvait croire que nous devrions accepter de payer notre énergie beaucoup plus cher qu'auparavant ? Qui pouvait soupçonner que le changement climatique nous ferait apprécier la quiétude d'une pièce sombre, à l'abri du soleil ? Qui pouvait conjecturer sur le fait que nous avions là une belle inflation et que tous les produits - ceux du quotidien et les moins essentiels - sont en hausse ?
Le timbre semble échapper à tout cela mais le pouvoir d'achat des collectionneurs n'est plus le même et certains reculent devant les prix annoncés ... même avec forte remise ! Pour une fois, je crois que cette nouvelle année qui se profile à l'horizon se prête mieux aux voeux qu'aux bonnes résolutions. Pas de guerre, pas d'inflation, pas de chaleur en ces mois de juillet et d'août, pas de pénuries de certains produits ... Des voeux pieux ? Non. Tout simplement le souhait que 2023 soit plus facile à vivre que 2022 !
Bientôt, vous devriez pouvoir disposer de la 5e édition de l'index de Timbres magazine. Certains d'entre vous se le procureront avec plaisir car il permet de retrouver facilement un article une reproduction d'un document une information vue mais oubliée, etc., etc. Il concernera les 50 derniers numéros de votre magazine préféré, c'est-à-dire du numéro 200 à 250. Mais n'oubliez pas que vous pouvez toujours vous procurer les autres, ceux qui concernent les numéros 1 à 200 de votre revue. Les versions Papier des index 1 (no 1 à 50) ) et 3 (no 1O1 à 150) sont toujours disponibles par correspondance ; les deux autres sont uniquement téléchargeables depuis notre site de vente www.timbro.fr
Toute l'équipe se joint à moi pour vous souhaiter une très belle année 2023. On espère partager encore beaucoup de bons moments avec vous et vous faire découvrir l'un - ou plusieurs - de ces 1001 fabuleux aspects de la philatélie.

Michel Melot, Rédacteur en Chef
C'était Monacophil
Après un décalage dans son rythme pour cause sanitaire, 2022 voyait le retour de Monacophil, le grand salon de prestige de la Principauté
Rétrospective des émissions 2022
Avec un budget de près de 600 euros, le millésime 2022 est en hausse par rapport à l'année passée (550 euros). En augmentation également la somme qu'il a fallu débourser pour acquérir les souvenirs philatéliques et autres produits : plus de 530 euros contre 300 euros en 2021. Les feuilles Ecopli et LP surchargées y sont pour beaucoup. La facture des autocollants dits d'entreprise ne subit que l'augmentation des tarifs postaux du début de l'année. Le coût des collectors est stable par rapport à 2021.
Le 90c Paix surchargé "F" pour les réfugiés espagnols
Peu coté, ce timbre atypique a été classé par commodité dans la rubrique franchise militaire des catalogues. Un collectionneur patient pourra se constituer un ensemble aussi riche qu'inattendu.
Menon & Lambert et le "raccourci" d'Aden. Heurs et malheurs d'une entreprise maritime d'avant-garde...
Nous présentions, il y a quelques années, la variété des routes postales maritimes ayant desservi l'île Maurice au milieu du XIXe siècle. Un épisode mérite un article en soi, c'est la tentative de desserte de cette île via Aden en 1857 : elle illustre une initiative française dans un Océan indien devenu stratégique, mais aussi la course engagée à cette époque pour réduire l'impact de la distance grâce à la navigation à vapeur.
Guinée-Bissau
En 1441, Nuno Tristao et Antao Gonçalves sont envoyés par le prince Henri le Navigateur pour explorer les côtes occidentales africaines au sud du Cap Blanc. Nuno Tristao dépasse ce cap, qui était alors le point le plus méridional jamais atteint par un Européen, et croise pendant deux années le long des côtes de l'actuelle Mauritanie, dans le Colfe d'Arguim. Il y achète de nombreux esclaves noirs.
La journée du timbre : depuis 1937 !
Dans tous les pays d'Europe, les philatélistes ont leur « fête »: c'est le grand rendez-vous annuel des collectionneurs de ces fameux « petits bouts de papier ». Ainsi, elle s'appelle « Fête du timbre » en France et « Journée du timbre » en Suisse. C'est la fête d'un fort beau et intéressant hobby !
L'ACTPC de la belle époque aux années folles
A la fin du XIXe siècle, l'administration coloniale peine à fournir en timbres un nombre croissant de territoires aux appellations et aux contours changeants. Les surcharges fréquentes alimentent la spéculation. C'est pourquoi le nouveau secrétariat d’État aux Colonies, dès sa création en 1894, établit l'Agence comptable des timbres-poste coloniaux (ACTPC) afin d'assurer l'approvisionnement régulier des offices coloniaux et la vente à Paris. A partir de 1899, le ministère des Colonies fait appel à des imprimeries privées. Mais en 1904, de graves soupçons de détournements conduisent le ministre à saisir pour enquête le Contrôle, l'inspection des Colonies.
La dernière mission du navire-école "Jeanne d'Arc"
Si sa construction fut lancée en 1959, il ne fut opérationnel qu'à partir de 1964. D'abord Résolue, ce croiseur porte-hélicoptères prit le nom de Jeanne d'Arc cette année-là. 15000 marins et plus de 6000 officiers formés, 3150000 de kilomètres accomplis propulsés par quatre chaudières pouvant lui faire atteindre 26,5 noeuds (environ 49 km/ heure) la Jeanne, pour son dernier parcours voici 12 ans, méritait bien un petit détour.
Les tribulations de Chambon en Australie
L'histoire de la Maison Chambon, au sujet de laquelle on ne possède qu'une faible documentation, ne peut s'écrire d'un seul trait. C'est plutôt une construction à partir de pièces détachées qui se réalise au gré des découvertes. Il faut faire avec ce que l'on trouve... Si l'on sait parfaitement que sa notoriété a largement dépassé les frontières, aujourd'hui nous allons narrer une suite d'aventures, plus ou moins bonnes, pour l'équipement de la « Commonwealth Bank of Australia ».
L'exceptionnelle aventure de la femme à barbe
Thaon-les-Vosges, 3 minutes d'arrêt. La ville est située à 9 km d'Epinal. Elle compte un peu plus de 6000 habitants. Les parents de beaucoup d'entre eux ont quitté l'Alsace devenue allemande après la guerre de 1870, choisissant de venir vivre en Lorraine française.
Lettres taxées et commentées
En l'absence de tout timbre-poste la taxe peut être indiquée par: marque à double trait, dateur avec taxe, taxe manuscrite. marque de façon manuscrite, tampon texte, timbre-taxe ou tout simplement être omise. Les numéros entre parenthèses renvoient à l'ouvrage de M.M. Rochette et Pothion de 1958. Les précités ne conduisent pas ces lettres à la "Une" des catalogues de V.O., mais leurs réunions demandent un peu de temps !

Répertoire des Daguin des bureaux français
XLV. Le département du Loiret

Les bavardages d'Aristote : Histoire de faux
Il n'y a pas si longtemps, je me trouvais dans le magasin d'un marchand de timbres de la rue Drouot à Paris et j'échangeais avec le personnel installé douillettement derrière le comptoir, face à des écrans d'ordinateurs, bordés de piles de classeurs et autres boîtes à chaussures remplis, je vous le donne en mille, de timbres et d'enveloppes. Ce gentil négociant souhaitait me montrer une de ses récentes acquisitions ou, plus exactement, une partie de son achat constitué d'albums remplis de timbres Europa.
Comme vous le savez peut-être, certaines de ces émissions sont devenues intéressantes parce que, présentées sous des formes dérivées (carnets, feuillets, ou autres) elles sont produites en petites quantités et donc plus rares. Je feuilletais donc un des classeurs remplis d'émissions récentes (postérieures à 2000) et je ne pus m'empêcher de m'arrêter sur l'une des pages montrant des figurines de certains pays des Balkans ou encore d'ex-républiques ou territoires de la Fédération de Russie ! Pas toujours bien dentelées, pas toujours bien réalisées et où, souvent, le nom de l'imprimeur fait défaut ces « faux » donnent parfois l'impression d'avoir été réalisés avec une bonne imprimante quadricolore de bureau ! Mais ce qui m'a le plus choqué, ce n'est pas tant de les avoir vus là, dans ce classeur. c'est que l'ancien propriétaire de cette petite collection ait pu les acheter ! Moi, comme vous le savez, je travaille occasionnellement pour la presse philatélique et je peux vous assurer qu'au cours de ma carrière, il m'est arrivé d'en voir passer des sévères ! Aujourd'hui beaucoup moins, le flot s'est tari parce qu'il y a Internet et ses plateformes de vente en ligne mais aussi parce que les fabricants de ces « faux timbres » savent pertinemment qu'ils se feraient vite repérer par les spécialistes sinon les connaisseurs qui font partie de leurs rédactions.
Comme si nous n'avions pas assez à faire avec les « vrais faux », ceux dont les gentils correspondants qui nous les envoient nous les présentent sous couvert d'un pseudo-anonymat : « un ami m'a confié ce timbre... » ou « j'ai trouvé cette lettre dans une brocante ... » alors qu'ils les ont acquis sur Internet Nous ne sommes pas dupes, mais bon...
Ces « faux » là sont plus faciles à "démasquer". Ceux que j'évoquais plus haut sont vraiment dangereux parce qu'ils s'adressent au commun des collectionneurs : ils sont colorés. ils commémorent des faits, des personnes, de la faune, de la flore, des événements bien réels et trompent souvent les collectionneurs isolés, ces petits collectionneurs mal informés (ou qui ne souhaitent pas l'être).
J'espère, je souhaite sincèrement que vous tous qui me lisez chaque mois, savez ce qu'il en est, que vous savez séparer le bon grain de l'ivraie, et que vous n'irez jamais acheter un timbre de l'« Hiiumaa Post » (Estonie) ou de la poste ukrainienne en Antarctique ou de la « Repoblikan'i Madagaskari » (Madagascar) ou que sais-je encore.
Et si parmi vos connaissances vous avez un ami qui « s'égare » de temps en temps, dites-lui simplement qu'il existe sur Internet un site sur ces timbres illégaux: golowesstamps.com. Ou il suffit de taper simplement dans la barre de recherche du navigateur: « illegal stamps » (timbres illégaux en anglais). Vous verrez, c'est édifiant !
En attendant, je vous souhaite à toutes et à tous, une bonne année 2023.

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Toussaint COPPOLANI
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