Albert Theisz
THEISZ, Albert
(Paris, 1839 - 1881)
Theisz naquit à Paris en 1839. Habile ciseleur en métaux, il fonda à Montmartre un établissement qu'il dirigea avec habileté. Il s'adonna à l'étude des questions sociales et économiques. Il devint correspondant du Conseil central de Londres. Poursuivi comme affilié à l'Internationale, après une longue prévention il fut condamné le 9 juillet 1870 à deux mois de prison et 50 francs d'amende. Garde national pendant le siège, il échoua aux élections législatives du 8 février 1871. Membre de la Commune, il fut délégué aux Postes. Il s'y occupa activement de réorganiser le service. Il prêta son appui aux propositions faites par les Chambres syndicales du commerce parisien dans l'intérêt du service postal sans prendre part toutefois aux tentatives de conciliation. Antiantoritaire, il fit partie du parti modéré. il vota contre le Comité de Salut public qui était selon lui une véritable usurpation de la souveraineté du peuple. En quittant la poste le 23 mai, il se joignit aux combattants. Il se trouvait aux côtés de Vermorel à la barricade du Château-d'Eau. Le bruit courut que le Gouvernement lui avait donné un sauf-conduit pour quitter la France. Par une lettre datée de Londres (11 septembre 187i), Theisz démentit ce bruit. Car, grâce à des amis dévoués il n'avait quitté Paris que le 29 juillet 1871. Il était allé à Londres où il redevint ciseleur. Après l'amnistie de 1880, il rentra à Paris où il collabora aux journaux socialistes. Il mourut en 1881 (10 janvier) d'une congestion, le jour même de son échec aux élections municipales dans le quartier Sainte-Marguerite.
(in Léon CHAMBOISSIER, La poste à Paris sous la Commune)

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