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La Gazette des Absents (numéro 26)



sienne. Ils ont érigé la calomnie en système, et ne se lassent pas d'effrayer leurs soldats par le spectacle des mauvais traitements imaginaires qui les attendent chez nous. On lit dans l'une des deux lettres : « les prisonniers, dit-on, sont fort maltraités : on leur couperait la langue, on leur arracherait les yeux. » - Les Dépêches d'hier. Les nouvelles de province ont mis la joie au coeur de la population parisienne ; on s'abordait hier avec un visage rayonnant ; on se sentait amplement récompensé des angoisses et des souffrances endurées depuis si longtemps. Avec les dépêches du Gouvernement le pigeon si impatiemment attendu apportait un grand nombre de dépêches privées, qui auront contribué à raffermir bien des coeurs. En effet, notre seule cause de défaillance, si nous pouvions en avoir, serait le manque de nouvelles de nos familles. « L'absence est le plus grand des maux » : c'est un pigeon qui nous l'a dit par la bouche de La Fontaine. Aussi était-ce bien aux pigeons qu'il appartenait de venir nous consoler des maux de l'absence.

- L'Ambition germanique. Les prétentions de la Prusse à dominer sur l'Europe inspirent à M. Paul de Saint-Victor ce cri patriotique : « Pour que l'empire germanique usurpe l'Europe, il faut qu'il tue la France ; et la France est immortelle, et l'ineptie de cette Prusse brutale est de croire qu'elle peut l'écraser. Trois puissances énormes. - elle en fait partie, - pèsent depuis cent ans sur la Pologne, vulnérable et faible par tant de côtés ; ils la déchirent et la martyrisent, sans avoir pu l'étouffer encore. Et la Prusse croit anéantir en six mois ce grand pays d'une vitalité invincible dant les racines plongent au coeur de l'histoire, dont la tête domine l'humanité toute entière ! L'infatuation portée à ce comble touche à la folie. La France est une lumière : on ne tue pas la lumière. Il n'y a que les Barbares pour croire que l'éclipse dévore le soleil. »

- Nos Journaux. Sous l'influence d'un énervement général produit par l'absence de nouvelles, nombre de journaux, dont quelques-uns bien intentionnés, attaquaient chaque jour le général Trochu au sujet des retards successifs apportés par lui à une action énergique. Il y avait pourtant à ces atermoiements des raisons plausibles, qu'auraient dû connaître tous ceux qui s'occupaient sérieusement de la question, et qu'il est absolument impossible de divulguer actuellement. Aussi les bons esprits s'étonnaient-ils de l'allure prise depuis un mois par la plus grande partie de la presse. Les bonnes nouvelles du dehors sont venues fort à propos calmer ces impatiences et tempérer l'ardeur des attaques dirigées contre le Gouverneur. Ce qui devra surtout lui ramener la confiance de ceux qui avaient commis l'erreur de la lui retirer, c'est que les mouvements de troupes si heureusement accomplis en province l'ont été en conformité d'instructions qu'il avait envoyées. D'ailleurs, hâtons-nous de le dire, il s'en faut que les fluctuations de la presse se reproduisent dans l'opinion publique, qui est beaucoup plus ferme que les journaux ne pourraient le faire supposer. Le sentiment général est une grande confiance dans le Gouvernement, qui s'est imposé la mission de sauver le pays, et qui marche vers son but avec un patriotisme et une persévérance que rien ne peut déconcerter.

  MERCREDI, 11 janvier 1871. - RAPPORT MILITAIRE : 10 janvier, soir. - Ce rapport, trop longuement rédigé pour être reproduit en entier, parle de deux opérations d'avant-postes dans lesquels nos troupes se sont parfaitement comprtées. Au nord, le long du chemin de fer de Strasbourg, on a attaqué, sous la conduite du commandant Poulizac, des maisons occupées par l'ennemi, et on les a fait sauter avec quelques Prussiens qui s'y trouvaient et qui on refusé de se rendre. Au sud, sous les ordres du colonel Porion, on a été détruire des ouvrages entrepris par l'ennemi au Moulin-de-Pierre, en avant du fort d'Issy. Nous avons eu, dans les deux affaires, 10 blessés et 1 tué. - Une reconnaissance a été très bien faite, la nuit, par la garde nationale du côté de Vitry. - Une tentative des Prussiens dans la presqu'île de Gennevilliers a été repoussée. - Le bombardement des forts de Vanves et de Montrouge a continué avec la même vivacité ; mais les efforts de l'ennemi se sont concentrés principalement sur le fort d'Issy. Partout nos batteries ripostent avec une égale vigueur.

  Communication, par le Gouvernement, du discours prononcé à Bordeaux par M. Gambetta, à l'occasion du premier jour de l'an.

  - Échos du siège. On lit dans la France : Le général Trochu, voyant que les Allemands prenaient pour objectif le Val-de-Grâce, a fait transporter dans cet établissement tous les prisonniers. En même temps il a averti les généraux enemis que si leurs projectiles tombaient sur ce monument, il n'y aurait de tués que des Prussiens. - Sur plusieurs points on a pu constater que le tir de nos forts et de nos remparts causait des dommages très sérieux aux batteries prussiennes. - Parmi les prisonniers faits, il y a quatre jours, par les éclaireurs Lafon-Mocquard, se trouvait un sous-officier bavarois ayant dans son calepin, comme désignation de logement : « Caserne de la Pépinière. » On n'accusera pas nos ennemis de manquer de prévoyance.

  - Le Bombardement. Pendant toute la nuit la rive gauche a encore été bombardée avec la plus grande violence. De nouvelles précautions avaient dû être prises, mais il y aura sans doute de nouveaux sinistres à enregistrer.

  NECROLOGIE. Nous avons à annoncer la mort du sculpteur Joseph Pollet, auteur de la statue la Nuit, et du peintre de fleurs Vincelet, artiste déjà fort remarqué, et âgé de trente ans seulement.

  DEPARTS DES BALLONS-POSTE : 9 janvier de la gare d'Orléans, à 3 h. du matin, le Duquesne, monté par quatre matelots, et emportant 100 kilogr. de lettres et 4 pigeons (ce ballon est muni d'appareils à hélice, inventés par le vice-amiral Labrousse, qui doivent servir à une expérience sur la direction aérienne) ; - 10 janvier, de la gare du nord, à 3 h. du matin, le Gambetta, monté par deux aéronautes, et emportant 240 kilos de lettres et 3 pigeons.

  BOURSE. Dernier cours. 9 janvier : 3 p. 100, 51.65 ; emprunt, 52.75. - 10 janvier : 3 p. 100, 51.55 ; emprunt, 52.70.

D. JOUAUST.




Imprimerie, 338, rue Saint-Honoré.


PLANS SUR PAPIER PELURE. - Environs de Paris, pesant 1 gramme, 15 cent. ; Enceinte, pesant 2 gr. 1/2, 20 cent. - ALBUM DRANER,Souvenirs du Siège de Paris, 32 dessins coloriés. Pour 5 fr., on a : 1o La Collection des 21 numéros de la Lettre-Journal parus en 1870, avec un bon pour retirer les numéros complementaires (18 septembre-22 octobre) dès qu'ils seront prêts ; - 2e l'Album Draner. - A l'Imprimerie, rue Saint-Honoré, 338.


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Un grand merci à Philippe ROBY (Philatélie72) collectionneur passionné pour nous avoir transmis les documents pour les numéros 2 à 10, 12 à 14, 18 à 21, 24, 26 à 28.
Ainsi qu'à Chantal S. pour le numéro 17.


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Toussaint COPPOLANI
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