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Timbres de France, d'Outre-mer et du monde
Des milliers de timbres, classée par époque et par thème, illustrent l'histoire de France et son patrimoine culturel, ainsi que celui de ses ex-colonies (Canada, Antilles, Afrique, Maghreb, Indochine, Oceanie)

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La presse philatélique écrite



L'Année 2016 avec


Timbres Magazine
décembre   2016

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Numéro 184 - Décembre 2016 ÉDITORIAL : incroyable mais vrai
C'était le nom d'une émission présents dans années 1980 par Jacques Martin. Un titre qui s'applique aussi parfaitement à la lettre que je viens de recevoir. En juillet dernier, j'évoque dans l'éditorial l'histoire peu ordinaire d'un pli adressé par des touristes qui ont effectué un merveilleux séjour en Islande. Reçus avec gentillesse par des fermiers, ils souhaitent les remercier mais problème, ils ne se souviennent plus du nom de leurs hôtes, pas davantage de leur adresse. Nos touristes décident alors de tenter leur chance en mettant sur l'enveloppe un maximum d'indications. Ne se démontant pas, ils dessinent un plan, rajoutent qu'il s'agit d'une ferme où l'on élève des chevaux, que leurs hôtes ont trois enfants et beaucoup d moutons. Pour encourager le facteur à mener l'enquête, ils prennent le soin de rajouter "Takk fyrir !" signifiant Merci beaucoup ! Miracle, cette lettre dûment affranchie et postée de Reykjavik (la capitale de l'Islande) parvient aux destinataires. Je conclus l'éditorial en disant: "Pas certain qu'avec si peu d'indications un courrier de cette nature parvienne à destination en France. Si vous êtes d'humeur facétieuse cet été tentez l'expérience et adressez-moi un courrier aussi allusif, au gré de votre imagination. Peut-être qu'un petit croquis rappelant notre localisation dans le second arrondissement de Paris mettra les postiers sur la bonne voie".
Jusqu'en septembre, j'espérais bien recevoir une lettre mais rien ne vint. Une attente similaire à celle que l'on peut subir lorsque l'on jette une bouteille à la mer. On n'y croit guère, on espère toujours et il faut s'armer de patience ce qui n'est pas ma qualité première. Je me souviens que durant mon enfance, j'avais trouvé sur une plage proche de Boulogne-sur-Mer une bouteille comportant la lettre d'un Anglais. Elle avait mis plusieurs semaines ou mois (je ne me le rappelle plus) avant d'arriver sur la Côte d'Opale. Lorsque l'expéditeur reçut ma lettre, il m'écrivit aussitôt pour me dire combien il était heureux. Il se désespérait d'obtenir une réponse, d'autant que son père avait haussé les épaules en lui disant que cela. ne marcherait pas, surtout avec des Français. La morale de cette histoire est qu'il faut toujours y croire, rêver beaucoup pour démentir les lois implacables de la statistique et de probabilités. La preuve : début novembre J'ai reçu cette lettre adressée par Michel Lgonet, lecteur du magazine. Il s'inspire de celle d'Islande en mettant pour seules indications: "Adresse Paris 2e -Journal de timbres existant depuis près de 30 ans - référence à un journal d'après-guerre - Monsieur le rédacteur en chef, membre de la Société des explorateurs français - Merci beaucoup", Pour situer nos bureaux, notre lecteur réalise un petit plan signifiant qu'ils sont dans un périmètre compris entre Chatelet, l'Hôtel de ville et la gare de l'Est. Une adresse en forme d'énigme et un joli timbre rendant hommage aux 150 ans des Apprentis d'Auteuil. Mais pour que le pli me parvienne, ce n'était pas gagné, surtout dans une grande ville comme Paris. La lettre est rédigée le 27 octobre, postée le 28 de la Haute-Vienne. J'imagine qu'à réception elle a dû plonger dans un abîme de perplexité les postiers du second arrondissement. Des recherches ont dû être effectuées et début novembre, elle nous est bien parvenue, qui plus est réexpédiée à Bagnolet ! Entre-temps nous avions déménagé, ce qui compliquait encore un peu plus son parcours. A l'heure du tri automatique, du tout informatique, il est rassurant et plaisant de constater qu'il y a encore une place pour l'humain, que des postiers prennent à cœur leur métier, que certains ont conservé leur âme d'enfant. Merci à eux et à Michel Lgonet; son enveloppe figure déjà en bonne place dans ma collection de plis insolites. La rédaction du hors-série n°3 est achevée, vous pouvez le commander dès à présent par correspondance ou le chercher en librairie à partir du 13 decembre. Attention, nous l'avons imprimé en quantité limitée. Ne manquez pas cet ouvrage que vous pouvez vous offrir ou à vos proches pour les fêtes de Noël.
Dans les allées du Salon
Voici notre petit album photos souvenir de la dernière édition du traditionnel Salon philatélique d'automne qui fêtait sa 70e édition. Plus de 12 000 visiteurs en quatre jours se sont rendus à ce rendez-vous incontournable.
Timbres-Passion 2016 à Toul
Pendant trois jours la cité Lorraine a vécu au rythme du timbre et de la jeunesse. Cette nouvelle édition de Timbres Passion s'est révélée particulièrement passionnée et passionnante. Retour en images sur une réussite aux dires de tous.
La collection de carnets : comment s'y prendre ?
Dans sa chronique estivale, Socrate nous faisait part de ses réflexions et reprenait les termes d'une missive adressée par un fidèle lecteur disant en substance « Puis-je vous suggérer de faire des articles sur les problématiques actuelles ... Vous pourriez redonner quelques conseils peut-être basiques pour beaucoup mais très utiles pour les néophytes ». Message reçu !
histoire postale : Le courrier des prisonniers de guerre par voie aérienne
Pendant la Deuxième Guerre mondiale le courrier des prisonniers de guerre s'est échangé à un niveau atteignant plusieurs milliards de documents sur une période de près de six années. Une très faible fraction de ce courrier a bénéficié officiellement de la voie aérienne et les documents qui ont survécu attestent par différents rajouts et surcharges de ce moyen de transport. Cet article veut simplement donner un aperçu de la diversité de ces documents qui vont du formulaire surcharge de base à l'entier postal le plus officiel créé à cet effet et des raisons qui ont amené à leur matérialisation.
Le destin inattendu d'Hubert Latham, concurrent de Louis Blériot sur la Manche
Hubert Latham disparut tragiquement le 25 juin l912. Encore un pionnier de l'aviation tué dans la chute de son avion comme Delagrange, Wachter, Chavez ou Vedrines, penserez-vous probablement. Pas du tout, mais revenons au point de départ...
Thématique : Strelitzia ou Oiseau de Paradis
Dans le carnet "Fleurs à foison" émis par La Poste le 1er août dernier, le premier est intitulé « Oiseau de Paradis ». il s'agit d'une représentation stylisée de la fleur dont le nom scientifique est Strelitzia reginae. Quel bonheur pour le thématiste que cette ravissante fleur qui figure sur des timbres du monde entier et enchante le regard par ses couleurs chatoyantes et sa silhouette originale !
La gravure et l'impression des Mauritius Post Office
En décembre 2016 aura lieu à Genève la vente par David Feldman de la fameuse plaque de cuivre gravée par Joseph Osmond Barnard et qui servit a l'impression des célèbres Mauritius Post Office... Comme cet objet philatélique s'avère unique au monde et le fruit d'une légende touchant au mythe, il convient aujourd'hui de revenir sur cette fameuse plaque, afin de mieux tenter d'en expliquer la valeur.
Colonies : Escale en Guyane
La Guyane française offre un panorama intéressant pour les philatélistes : des premiers timbres expédiés par la métropole jusqu'aux longues séries typiques des colonies en passant par les célèbres surcharges de 1892 à 1912, tout a été utilisé. Et comme on le verra dans un prochain numéro, la collection ne s'arrête pas aux seuls classiques.
Les timbres non-dentelés de France
Même si, au début de son histoire, le timbre était non-dentelé, l'idée même de timbre-poste a très vite été associée celle de dentelure : tout collectionneur le sait, l'examen des dents d'un timbre est tout aussi important que celui de sa gomme ou de la qualité de son papier pour en définir l'état général. Un timbre partiellement édenté perd de sa valeur. Pourtant, au milieu de la foule d'exemplaires dentelés se nichent encore, dans des quantités limitées voire infimes, des timbres non-dentelés, dont beaucoup de collectionneurs sont friands. Leur rareté en a fait une espèce peu courante sur le marché philatélique français et très prisée, l'offre étant bien plus faible que la demande. Voici quelques repères pour s'y retrouver plus facilement.
Les empreintes jumelées historiques
D'un auteur à l'autre, enquêtons sur cette singulière curiosité : des timbres à date jumelés. Malgré le parallélisme parfait, les deux cachets ne sont pas rigoureusement identiques. Quand, qui, pourquoi les a-t-on utilisés ? Quelle machine les produisit ?
Le Mexique précolombien
La poste du Mexique a superbement illustré les sites archéologiques magnifiques qui jalonnent le pays et déplacent les foules de touristes, vestiges des grandes civilisations qui se sont succédé avant l'arrivée de Christophe Colomb.
Sombre histoire
Le marcophile trouve parfois des envois postaux anciens, en port dû, démunis de date et dont les seules marques postales sont des indications d'origine, de poids et de taxe. Pour les rattacher, chacun, au tarif convenable, il convient de vérifier la concordance entre les parcours, les poids et les taxes demandées aux destinataires.
Cartes postales : La première gorgée de bière
Les cartes postales illustrées sur la bière se partagent en plusieurs thèmes : les cartes publicitaires et celles des brasseries industrielles, sans omettre les commerces portant le même nom et les différents modes de transport de cette boisson. Les uns et les autres étant souvent gratifiés d'excellents clichés.


La chronique de Socrate : Comment expliquer le succès des hors-séries ?
C'est la question que j'ai posée à Gauthier Toulemonde car l'enthousiasme est tel qu'il ne nous reste plus que quelques exemplaires des numéros I et II. Je dois avouer que notre rédacteur en chef ne s'est pas montré d'une grande aide en me répondant sur un ton laconique : « Je n'en sais rien. Je les ai tout simplement conçus parce que le thème du « dessous des timbres » me plaisait, que la géopolltique et les histoires insolites me passionnent. Je ne pensais pas que nous serions aussi nombreux à aimer cet angle et je m en réjouis. Les journalistes apprécient également, je passe souvent à la télé ou à la radio pour ces hors-séries, surtout sur France inter et Europe 1. En octobre dernier, j'étais l'invité durant une heure de Sud Radio dans le 19/20 heures. Tant mieux, cela donne l'occasion de faire connaître ie timbre à un large public ». Il ne m'en dit pas plus, restait à votre Socrate le soin de comprendre tout seul et sans Toulemonde.
(...)
La première explication qui me vient à l'esprit est qu'ils ressemblent à des livres que l'on conserve. J'aime la maquette, tout comme la variété des sujets qui sont abordés. Les repères historiques et philatéliques accompagnent par ailleurs le lecteur pour mieux appréhender la géopolitique. Des événements souvent complexes semblent simples a la lecture, ce qui signifie que le pari éditorial est gagné. Ainsi la vingtaine de pages dédiée aux Balkans dans le troisième opus m'a semblé d'une grande clarté et m'a permis d'identifier des timbres dont j'ignorais l'origine mais pas l'existence. Consacré à la géopolitique des frontières, ce numéro III nous emmène en France, en Europe bien entendu, mais pas seulement. La partie qui couvre l'Afrique évoque les trois Soudan (Soudan français, anglo-égyptien et le Soudan du Sud récemment creé) mais aussi le casse-tête de la formation puis de l'éclatement de la Rhodésie. Un de nos lecteurs sud-africain signe un article intéressant sur le blocus de ce pays par les Britanniques avec des plis que je n'avais jamais vus. Alors qu'avec l'élection de Donald Trump les Américains semblent divisés, l'évocation de la Guerre de sécession (par les timbres des Etats confédérés) rappelle une époque très difficile pour ce pays. Toujours dans le chapitre « Amériques », l'étonnante guerre du Chaco où les timbres jouent un rôle non négligeable dans le conflit. Pour la partie dédiée à l'Asie, j'ai lu notamment deux articles : l'un consacré au Mandchoukouo et l'autre à la Grande Muraille de Chine, associée au phénomène de l'érection de nouveaux murs et barrières dans le monde d'aujourd'hui. On ne le dit pas souvent mais il y a quatre fois plus d'états à l'ONU que lors de sa création et il ne s'est jamais créé autant de frontières qu'au cours des dernières décennies : 27000 km de plus depuis 1991. C'est dire s'il y a matière pour la philatélie. L'Océanie n'est pas oubliée tout comme les régions polaires. Viennent enfin agrémenter ces chapitres, des « Réponses à tout » ainsi que de savoureuses histoires insolites de fous qui se sont déclaré roi ou prince. Des sommaires copieux et variés, voilà qui explique aussi l'intérêt de ces magazines que chacun peut lire, néophytes comme philatélistes avertis. Sans vouloir me transformer en « VRP », je vous recommande chaudement ce hors-série III.
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Timbres Magazine
novembre   2016

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Numéro 183 - Novembre 2016 ÉDITORIAL : En bref
Au moment ou cet éditorial est rédigé se déroule le Mondial de l'automobile à Paris. Difficile d'échapper dans les médias ou encore la publicité aux anglicismes. Une marque française vante (en France) la French touch, tandis que l'on évoque les qualités d'un crossover qui comme chacun le sait est un obscur croisement entre la berline et le SUV, comprenez le Sport Utility Vehicle(...)
Nous allons fêter le 70e anniversaire du Salon d'automne et je vous invite à lire la rétrospective de cette manifestation, devenue une véritable institution. A ses organisateurs et tout particulièrement à François Farcigny, nous leur souhaitons donc selon la formule du moment un happy birthday. Qui sait, pour la centième édition, entendra-t-on dans les allées du globish (mot compilant "global" pour planétaire et "english" pour "anglais") . Force est de constater que pour le moment la philatélie a échappé de façon salutaire à cette mode où placer un mot en anglais fait a tendance
La Fête du timbre a semble-t-il connu cette année un joli succès populaire comme ce fut le cas à Lille. De quoi démentir les propos de quelques esprits chagrins qui pensent qu'un jour il y aura plus de timbres émis en France que de philatélistes. Avant c'était mieux : peut-être que le passé est la porte de sortie des êtres mélancoliques pour reprendre Sylvain Tesson.
Les collectionneurs anglais raffolent des "Cinderellas", traduction littérale de "Cendrillon". Les Français les nomment avec condescendance et dans l'acception la plus élogieuse "Timbres de fantaisie". Dans un pays cartésien, une citrouille ne se transforme pas en timbre mais en vulgaire vignette. L'Académie de philatélie compte 40 membres celle de Londres - qui est pourtant royale - en a plus de 2000. En République avec la règle du numerus clausus l'isolement est royal.
On oppose les catalogues de cotation Spink-Maury et Yvert mais en automne ils sont côte à côte sur les étalages des négociants.
A l'achat nos timbres ont la cote et parfois à leur revente on détricote. Le collectionneur n'a alors plus qu'à aller se rhabiller sans pouvoir compter sur la fée de Cendrillon.
On parle beaucoup des timbres regommés à moins que nous ne vivions actuellement une année charnière.
Les Variétés ont un théâtre, Périgueux en imprimait mais à présent Boulazac avec ses normes et contrôles fabrique de l'uniformité. La variété n'est plus un divertissement comme autrefois.
Les philatélistes recherchent des Chopin, Jean de Spérati était le Mozart des faussaires de timbres, certains collectionneurs se prennent pour des divas. Que reste-t-il donc aux mélomanes ?
Questionnez les candidats à la présidentielle, tous vous diront qu'ils aiment le timbre. Pourquoi passée l'élection, il n'y en aura pas un pour inaugurer un salon philatélique ? A trop viser les primaires, nous passons à leur yeux pour secondaires.
Deux blogs d'expertise (Calves-Jacquart vs Brun) se font concurrence sur les faux, la guerre pour de vrai ? Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture et vous remercier de votre fidélité. Rendez-vous au Salon philatélique d'automne, stand B9, nous serons heureux de vous y retrouver !


70e Salon philatélique d'automne
Le traditionnel rendez-vous annuel des collectionneurs se tiendra à la porte Champerret, à Paris du jeudi 3 au dimanche 6 novembre 2016. Parallèlement aux stands de La Poste où l'on pourra se procurer les émissions proposées par Phil@poste, les philatéliques sont attendus sur les stands des artistes et concepteurs de timbres-poste, des négociants et des administrations postales. Voici le programme des réjouissances.
Rétrospective
En 1946, la philatélie sortait d'une période léthargique, difficile et précaire. Les loisirs étaient encore modestes. Grâce à la presse quotidienne le grand public était sensible à l'attrait de la collection de timbres qui ne cherchait qu'à développer sa passion tant chez les jeunes que chez les adultes.
L'Art du timbre gravé
Cette association de défense de la gravure en taille-douce que l'on ne présente plus, née en 2005, a un nouveau président en la personne de Pascal Rabier qui a pris cet été la suite de Pierre Albuisson. Nous leur avons donné la parole.
En couverture : Le type Sage, une mutation économique et technique
Pour un temps, la fabrication du timbre-poste fut externalisée a la commission des Monnaies et Médailles. M. Anatole Hulot, directeur de la fabrication des timbres-poste à la Monnaie de Paris, était rémunéré au forfait pour cette fabrication. Dans un souci d'économie, une commission baptisée "Stamp office" fut créée en 1872 et décida que l'État serait son propre imprimeur. Des pourparlers furent engagés avec la Banque de France. M. Léon Say, alors ministre des Finances, signa le 5 juillet 1875 un contrat chargeant cet organisme d'imprimer en régie (c'est-à-dire à prix réel).
M. Hulot fut donc remercié et se refusa à livrer son matériel et sa technique. Outre le défi à relever sur l'aspect économique, la Banque de France dut également repartir à zéro dans le domaine du savoir-faire Ces changements méritent qu'on s'y intéresse. Faisons le point des évolutions à l'appui des essais exploratoires.
Thématique : Dracula, mythes et réalité
Tout le monde connaît le vampire Dracula. Mais ce personnage fictif, né de l'imagination débridée de l'écrivain irlandais Bram Stoker, et devenu célèbre grâce à de très nombreux films, a un prédécesseur historique beaucoup plus terrifiant que tous les films d'horreur réunis: Vlad III Tepes, ce qui signifie littéralement Vlad III l'Empaleur. L'origine d'une légende qui fait beaucoup frémir dans les chaumières...
Poste maritime : La Royal Mail tisse sa toile
C'est sur une petite Île sous souveraineté danoise, St Thomas, que la puissante compagnie britannique RMSP jette son dévolu en 1842. Il s'agit alors de réaliser le réseau maritime ideal imaginé par l'Écossais James McQueen, et de relier ainsi Europe et espace caraïbe avec régularité et célérite. Pari gagné ?
Première Guerre Mondiale : Le courrier des militaires blessés et malades internés en Suisse
De février 1916 a fin 1919, la Suisse accueillit quelque 68 000 soldats blessés ou malades des pays belligérants : France, Belgique, Angleterre et Allemagne. Ils furent hébergés dans trois des quatre régions linguistiques de la Suisse. Le courrier qu'ils envoyèrent de leur séjour sur sol helvétique portait un cachet spécial et bénéficiait de la franchise postale accordée par la Poste suisse.
Mieux connaître les timbres : Ces variétés présentes à la fois sur les timbres non dentelés et sur les timbres dentelés
L'utilisation successive des mêmes planches d'impression au cours de la fameuse période des timbres classiques français, de 1849 à 1876, explique, pour partie, ce phénomène assez particulier qu'est l'existence d'une même variété à la fois sur un timbre non dentelé et sur un timbre dentelé. Nous verrons que suivant les cas, la raison peut en être différente.
Étude : La Libye (suite)
Dans la dernière période de la colonisation italienne, la Libye se différencia des autres colonies par le nombre de ses émissions commémoratives. En effet, la tenue chaque année à Tripoli d'une importante foire internationale à partir de 1927 fut accompagnée à chaque fois d'une série de plusieurs timbres en faisant la propagande, en général quelques mois avant la tenue de la manifestation.
Europe : Le siècle d'or (XVIIe siècle) des Pays-bas
Après la proclamation de leur indépendance en 1581, les Provinces-Unies s'organisent. Le pouvoir exécutif et législatif est officiellement entièrement aux mains de chaque province, tandis que les affaires communes (défense, affaires étrangères, dépenses) sont confiées aux États généraux, qui siègent a La Haye, et sont en pratique dominés par la bourgeoisie marchande de la Hollande, surtout d'Amsterdam. Une ère de prospérité s'ouvre pour la jeune nation...
Algérie : Les cartes-lettres illustrées d'Algérie
A la veille de la Seconde Guerre mondiale, la poste algérienne édite une pochette de cartes-lettres dédiées à l'artisanat traditionnel (cf. TM No180). Cette émission avait eu un précédent, six cartes-lettres illustrées de vues touristiques de l'Algérie, peut-être plus méconnues encore !
Chroniques : Service postal secondaire
Certains villages sans bureau de poste appointaient un messager qui portait le courrier local au bureau de poste le plus proche, d'où il rapportait également les correspondances destinées à sa commune. Il assurait ainsi un "service postal secondaire (SPS) et sans marques officielles puisque n'ayant point transité par l'administration postale. La trace, manuscrite ou au tampon, du village d'origine est parfois indiquée au recto de la lettre par le messager.
Cartes postales : Vive la république
Durant plusieurs semaines au cours du printemps 2016, la Place de la République et sa statue ont été projetées au cœur de l'actualité. Les rassemblements nocturnes dénommés « Nuits debout » en étaient la cause. Ce qui nous donne l'occasion de regarder comment ce quartier central de la capitale et sa Marianne de bronze ont été traités par la carte postale illustrée depuis l'irruption de celle-ci dans nos modes de communication. Et puis aussi de faire une brève incursion historique dans cette partie de la capitale marquée par des événements majeurs.
Saint-Pierre-et-Miquelon : la surcharge clandestine "5" du XIXe siècle
Expert de Saint-Pierre-et-Miquelon depuis plus de trente années, j'étudie scrupuleusement les émissions du XIXe siècle. Je me suis spécialisé, entre autres, dans les surcharges manuelles de 1885 qui m'ont toujours fasciné. J'ai acquis de nombreux exemplaires afin de les analyser dans les moindres détails. Dont de belles trouvailles...
Socrate a parlé : Philatélie et spéculation
J'ai reçu un courrier abondant ce dont je vous en remercie. Pour cette chronique, je vous laisse la parole. Voici donc quelques extraits de la lettre intéressante reçue d'Alain Fourniaud : « Cher Socrate, il y a bien longtemps que je voulais réagir et dire ce que je pense des sujets intitulés: « Matière à réflexion » et « Philatélie et spéculation » évoqués dans votre chronique. Sujets du reste récurrents si l'on reprend d'anciens numéros de Timbres magazine et de Timbroscopie. Effectivement, la spéculation a toujours existé et ce, depuis la naissance du timbre, comme dans beaucoup de collections. En ce qui concerne la philatélie, on s'aperçoit que les carnets et blocs-feuillets mis en cause déclenchent une boulimie sur le moment, réaction totalement stupide puisque les prix fondent comme neige au soleil quelque temps après, il suffit donc d'un peu de patience. Pour ma part il y a bien longtemps que j'ai compris cela, par ailleurs je n'achète plus les nouveautés depuis le passage à l'euro. Je suis totalement désintéressé par toutes ces nouvelles vignettes.
Vous l'avez compris, je ne suis pas ur spéculateur mais un philatéliste dans l'âme. Cela fait 52 ans que je collectionne le timbre-poste, croyez-moi j'éprouve un immense plaisir à rechercher, à réunir des pièces et documents qui constituent mes études et monographies de la 1ère série gravée « Sites et monuments de France ». (YT No 258 - 259 - 260 - 261 - 262) Le message que je veux faire passer es le suivant : il vaut mieux se consacrer aux périodes classiques et semi-modernes qu'à tous ces produits philatéliques modernes qui ne sont que des leurres. La Poste qui a pris cette fâcheuse habitude de réaliser des coups marketing et médiatiques pour relancer l'intérêt des nouveautés donne des prétextes techniques pour se défendre et se faire pardonner quand elle est incapable de satisfaire sa clientèle philatélique. Son fameux slogan: « Bouger avec la poste » me fait encore rire, pour ma part, j'ai bougé en lui tournant le dos. J'encourage tous ces philatélistes déçus à faire de même et à réfléchir sur d'autres sujets de collections, où ils trouveront beaucoup plus de plaisir à faire des recherches pour une étude ou une monographie de leur choix. Quel est l'intérêt à faire des heures de queue pour obtenir deux malheureux blocs-feuillets ou carnets qui ne vaudront jamais rien ? Vous rendez-vous compte que le budget pour une année complète s'élève au minimum à 350 €, c'est de la folie.
J'ai beaucoup de respect pour les « boucheurs de cases », je l'ai été moi-même, mais un jour il faut passer à autre chose sinon la philatélie n'évoluera pas.
En deuxième parée de ce courrier, je vais répondre aux interrogations de monsieur Pierre Jullien et à vous cher Socrate.
- La spéculation, le jeu sur la valeur, la recherche de Chopin ne sont-ils pas consubstantiels à la collection ? La réponse est oui. Bien entendu en ce qui me conceme, je monte une collection, en conséquence je ne suis pas vendeur mais acquéreur. Quand une bonne affaire se présente, je ne la laisse pas passer.
- Quelle est la part de rêve dont la valeur des timbres relève ? Pour moi la part de rêve la plus importante n'est pas que l'aspect financier mais la surprise de la découverte.
- Doit-il suffire de s'abonner pour collectionner les timbres ? Est-ce que collectionner, c'est s'abonner ? Bien sûr que non. Collectionner est avant tout un loisir, une activité culturelle, une passion qui se partage par la communication en association, en club, lors des salons et expositions avec les négociants, les experts et les médias.
- La Poste doit-elle se laisser influencer par ceux qui crient le plus fort « au loup », ceux qui n'ont pas profité de l'aubaine d'un tirage restreint ? Doit-il y avoir une séance de rattrapage ? Je n'ai pas de conseil à lui donner. Si vous entendez par séance de rattrapage « retirage » cela entraîne le risque d'anomalies (différence de papier, de couleur etc.) et par voie de conséquence le risque d'une nouvelle spéculation.
-Ne faut-il pas considérer l'intérêt du grand public, des médias pour le timbre, sensibles à sa valeur vénale ou à sa dimension artistique ou historique ? Oui c'est évident. Il faut avant tout considérer le timbre comme une œuvre d'art, ne pas oublier que ce sont des artistes qui le créent. Ensuite, il faut se pencher sur son utilisation postale et enfin il convient aussi d'apprécier le message graphique mettant en valeur le rôle d'ambassadeur pour le pays émetteur. Il est la mémoire et le témoin historique d'une nation.
- Ce qui est beau doit-il être rare ? La spéculation ne conduit-elle pas à la stimulation du marché ? Non bien sûr. Le One cent magenta de Guyane Britannique et les Post Office de l'île Maurice sont d'une extrême rareté et d'une extrême laideur! Oui la stimulation du marche est liée à la spéculation. C'est flagrant pour l'art en général, les voitures de collection etc. Ces ventes prestigieuses sont très médiatisées, alors qu'en philatélie, elles ne font qu'un entrefilet dans la presse. Enfin je termine sur une note de satisfaction et de remerciements pour le travail de recherche et la qualité de la rédaction pour les deux derniers hors-séries. »

Chers amis, j'espère que vous réagirez aux propos d'Alain Fourniaud. Concernant le hors-série, Gauthier Toulemonde me dit qu'il a pris du retard sur la rédaction du No 3 à cause du déménagement. Plus de la moitié est déjà rédigée, il espère le publier courant novembre. Et pour paraphraser Lucien Jeunesse: « Au mois prochain Si vous le Voulez bien ».
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Timbres Magazine
octobre   2016

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Numéro 182 - Octobre 2016 ÉDITORIAL : Dans les cartons !
Après une quinzaine d'années passées rue du Sentier à Paris, nous déménageons juste de l'autre côté du périphérique à Bagnolet. (...) Comme vous en avez probablement fait l'expérience, un déménagement est l'occasion de faire du tri et d'éliminer des doublons. L'équipe de Timbres magazine étant constituée de collectionneurs, ce n'est pas toujours facile de se séparer d'objets, de livres mais aussi de timbres. Nous profiterons du Salon d'automne pour vous proposer à la vente - et à des prix intéressants- un certain nombre d'ouvrages (pour la plupart anciens) que l'on ne trouve pas facilement aujourd'hui. Le déménagement m'a conduit à repousser l'expédition à Oman, je vous informerai dans un prochain numéro de la date de mon départ. Si vous avez souscrit aux enveloppes, n'ayez crainte, elles partiront bien. Dans l'immédiat elles feront un premier déplacement de Paris à Bagnolet ce qui est moins exotique.
Dans les cartons toujours, le prochain hors-série, attendu avec impatience. J'ai commencé à le rédiger en août et j'espère l'avoir terminé en octobre afin que vous puissiez vous le procurer au Salon de la Porte Champerret à Paris. Un des thèmes développés sera les modifications de frontières pour lesquelles les timbres sont d'excellent marqueurs de l'histoire. Certaines régions du monde sont pour autant un véritable casse tète d'un point de vue philatélique et j'en ai fait l'expérience en rédigeant plusieurs articles sur les Balkans. Le hors-série répondra du façon claire et synthétique à des question que vous vous posez régulièrement à ce propos. Il est souvent difficile d'identifier les timbres, de les rattacher au contexte historique de cette vaste région, pourtant pas si éloignée de la France. Si vous aimez la géo politique par les timbres, vous constaterez comme moi combien les Balkans demeurent un sujet d'actualité. Le hors-série portera sur l'analyse des changements anciens mais également récents. Car, contrairement au, idées reçues, depuis 1991, ce sont plus de 27000 kilomètres de frontières nouvelles qu ont été dessinées. Comme pour les numéros précédents, nous passerons en revue et avec humour quelques micronations ayant émis des timbres ou des vignettes à l'instar de Sealand. Il y en aura donc pour tous les goûts, l'ensemble des régions du monde etant abordées y compris les pôles. (...)
Couverture : Du Bénin au Dahomey
La collection du Benin n'est pas la plus en vogue et pourtant elle ne manque pas d'intéret. Arrêtons-nous dans ce pays où la France au XlXe siècle conclut des protectorats dans la cote marécageuse et inhospitalière du Golfe de Guinée.
Collection : Quand le timbre est à la fête
Depuis très longtemps, les philatélistes français ont leur fête, rien qu'à eux Et l'événement n'est pas né sous nos couleurs : d'abord apparu chez nos voisins allemands, il a séduit nos collectionneurs dès les années 1930. Longtemps nommée la Journée du timbre, récemment rebaptisée Fête du timbre, l'événement reste prisé des collectionneurs, qui en font parfois même un thème de collection très intéressant.
Mieux connaître les timbres : La luminescence, terminologie et applications à la philatélie
D'aucuns ont pris l'habitude de désigner les encres qui surchargent les timbres depuis la fin des années 60, dont le but est de faciliter le tri et la discrimination du courrier, de « barres de phosphore »; terme impropre qui ne convient pas puisqu'il désigne au sens strict l'élément chimique de numéro atomique 15, de symbole P. Fort heureusement d'ailleurs, car dans sa forme lumineuse le phosphore blanc est très inflammable et hautement toxique ! Las de lire des informations erronées sur le sujet, il est proposé d'aborder une problématique pas toujours aisée à résoudre : formuler une définition pour certains termes employés en matière de philatélie en rapport avec la luminescence. Puis, seront abordées quelques recherches dans le domaine de la luminescence en lien avec l'automation du tri du courrier.
Classiques : Les "remplaçants du 25c Cérès nous réservent de belles surprises
"Collectionner" un timbre : c'est en accumuler de nombreux exemplaires. "Plancher" : reconnaître la place que chacun occupait dans son panneau "Reconstruire" : avoir la certitude qu'il s'agit des bons emplacements. Le 25c Cérès de 1871 a connu des clichés, dits "Remplaçants", mis à la place d'autres, probablement abîmés, et susceptibles de changer de place pour en remplacer de nouveaux. Sisyphe n'est pas mort et joue au taquin. Quand nous ne serons plus de ce monde, nos collections seront probablement dispersées ou, pire égarées voire détruites. Nos successeurs risqueront alors de ne plus retrouver les ensembles qui nous auront permis les reconstitutions partielles des panneaux et, à leur tour, de ne pouvoir poursuivre ce travail. Voici quelques aide-mémoire "ad perpetuam rei memorem".
Terres australes : Le millésime 2015 des TAAF
Pendant l'année 2015, le service philatélique des TAAF a émis 25 timbres, 3 blocs renfermant 9 timbres et un carnet de 7 timbres. Le total représente 40,65 euros Une politique raisonnable permettant de monter une collection originale pour un coût modéré.
Taille-douce : Patrick Lubin, un style particulier
Né le 4 juin 1951, à Kaolack (Sénégal), Patrick Lubin occupe une place originale au sein du groupe des dessinateurs graveurs de timbres-poste Son œuvre philatélique témoigne d'un style particulier dû notamment à sa formation de graveur sur bois.
Thématique : "La mort noire"
La peste est une des maladies infectieuses les plus terribles qu'ait connue l'humanité. Elle a fait des millions de victimes. C'est la grande maladie des livres d'histoire et, pour cette raison, on la considère comme une maladie du passé. A tort, car la peste, contrairement à la variole, est loin d'être éradiquée; à Madagascar et en République démocratique du Congo notamment.
Madagascar : Les débuts à Madagascar du C.N.E.P.
Evoquons l'histoire des relations franco-malgaches au XIXe siecle en suivant le destin d'une entreprise, le Comptoir national d'escompte de la Ville de Paris, et de son agence de Tananarive qui expédie cette lettre en 1891...

Europe : La génèse du Luxembourg indépendant
Le Luxembourg est d'abord sous domination autrichienne de 1713 à 1794, puis sous domination française de 1794 à 1814. En 1814, après la chute de Napoléon et le départ des troupes françaises, les alliés se mettent d'accord à Londres en 1814 pour réunir les Pays-Bas, les provinces belges et l'ex-principauté de Liège dans un Royaume uni des Pays-Bas, avec le prince Guillaume d'Orange comme premier souverain. Le Congrès de Vienne entérine cette décision en 1815, mais il y a un point spécifique pour le Luxembourg : l'ancien duché doit céder le territoire à l'est de la Moselle, de la Sûre et de l'Our à la Prusse, mais reçoit en contrepartie le statut de Grand-duché, dans le cadre de ce Royaume uni des Pays-Bas. Lorsque la Belgique proclame son indépendance en 1830, elle considère le Grand-duché de Luxembourg comme faisant partie intégrante de la Belgique.
Petite révolution postale : Des lettres à LIRE
Les liasses recommandées "LIRE" font depuis une bonne trentaine d'années partie du paysage postal. Après s'être adaptées progressivement aux évolutions du traitement du courrier, elles risquent de disparaître, peut-être dans un avenir proche, au profit du tout informatique. L'occasion de rappeler les débuts difficiles de ces formules à plusieurs feuillets, dont les rescapées des premières utilisations constituent l'un des fleurons des collections d'usages courants.
Cartes postales : Espagne, les années noires
Il y a 80 ans, a l'été 1936 en Espagne, démarre un conflit qui va ensanglanter et diviser non seulement le pays mais l'Europe. Les cartes postales en témoignent.

Socrate a parlé : La cote est-elle encore un bon indicateur ?
(...) Les nouveaux catalogues France ne vont pas tarder à sortir et nous ne manquerons pas de les analyser pour vous. La cote, une question aussi vieille que la philatélie. Elle a ses inconditionnels, en général les vendeurs, compte tenu de certains prix, au-dessus de la valeur de marché et ses détracteurs, comprenez les acheteurs. Reconnaissons un grand mérite aux catalogues, celui de référencer tous les timbres émis depuis 1840. Sans les éditeurs ayant une vocation mondiale comme Yvert et Tellier, Michel, Stanley Gibbons pour ne citer que ceux-là, il serait bien compliqué d'échanger nos timbres. Sans la base de données aussi précise que précieuse constituée par les numéros, que ferions-nous ? Un gros travail entamé depuis plus d'un siècle par plusieurs générations de philatélistes et qui est remarquable.
Au fil du temps, le nombre de pays émetteurs n'a fait que croître tout comme les émissions. Dans ces conditions, difficile de donner périodiquement à chaque timbre une cotation pertinente et disons-le, bien souvent, les éditeurs pour un bon nombre de valeurs modernes se contentent d'un "copier - coller" chaque année. Surveiller chaque valeur est illusoire à moins de disposer d'équipes conséquentes, ce qui n'est pas le cas pour des raisons économiques. Les éditeurs travaillent aussi en relation avec des négociants et des collectionneurs spécialisés qui sont un peu des « lanceurs d'alertes ». Si un timbre est de plus en plus recherché et donc s'apprécie à charge pour eux de se manifester auprès des éditeurs. Les négociants ou les collectionneurs sont-ils objectifs lorsqu'ils contribuent à déterminer une cote ? Pour autant que je le sache, la réponse est positive dans bien des cas même si la tentation de bien valoriser un timbre que l'on a en stock existe. Des abus il y en a eu et il y en aura encore tant que la cote sera faite par des hommes et non des machines !
La cote est-elle la valeur de marché ?. Mis à part certaines valeurs (mais pas toutes) ayant fait l'objet de ventes aux enchères ou sur offres, la réponse est souvent non. La vraie valeur de votre timbre est celle que l'acheteur est prêt à vous proposer. Si un timbre fait défaut dans une collection, qu'il est difficile à trouver, vous le vendrez bien au-dessus de la cote même lorsqu'il s'agit d'un moderne. Les thématistes ne me diront pas le contraire. La cote, même si elle est inexacte, donne toutefois des ordres de grandeur mais aussi de hiérarchie. Je pense tout particulièrement à la différence entre un timbre neuf, un timbre neuf avec charnière légère un timbre oblitéré et un timbre sur lettre. Ces différentes cotations reflètent aussi les souhaits des collectionneurs. Personnellement je préfère un timbre avec une trace de charnière légère garantissant qu'il n'est pas regommé. Je poursuivrai ma chronique le mois prochain sur ce sujet mais n'hésitez pas à m'écrire: vous aurez la cote auprès de votre bon vieux Socrate qui n'est pas tout neuf mais cela ne vous aura pas échappé.
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septembre   2016

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Numéro 181 - Septembre 2016 ÉDITORIAL : Belle rentrée à vous !
Je voulais tout transformer pour la nouvelle formule du magazine mais mon équipe tout comme des lecteurs m'en ont fortement dissuadé Ce numéro comporte néanmoins de vrais changements ainsi qu'un sommaire intéressant et copieux. Nous avons souhaité vous offrir chaque mois une plus grande variété d'articles mettant davantage l'accent sur les timbres de France et des anciennes colonies. L'idée est d'être pratique, de vous aider à identifier les timbres à l'instar de l'article sur les Semeuses ou encore la rubrique "l'œil de l'expert". (...)
Autre nouveauté et non des moindres, le format de votre magazine qui est nettement plus actuel, moderne avec une maquette que nous avons adaptée. Les nouvelles dimensions sont celles de nombreuses autres revues grand public comme ADCollections, Parents ou encore Régal, Tellement gourmand. Un choix qui s'avérait aussi nécessaire car le parc machines des imprimeurs pour notre ancien format tendait à disparaître. Les fiches centrales sont légèrement réduites mais d'une façon générale il y a tout autant à lire que dans l'ancienne formule. Elle évoluera au cours des prochains mois en fonction de vos remarques car ce magazine est le vôtre.(...)
Cela fait plus de vingt ans que je travaille dans et pour la philatélie et je suis chaque jour émerveillé par ce que le timbre nous apprend et procure comme joies. C'est cet extraordinaire loisir que je tenterai de faire connaître à un large public en partant en octobre prochain seul 40 jours dans le desert loin de toute présence humaine. Une aventure assez spectaculaire qui me donnera accès aux médias et permettra de parler philatélie à la télévision et à la radio. Je continuerai de travailler pour le magazine presque normalement, malgré 40° la journée, peu de nourriture et d'eau, cohabitant avec des bestioles peu sympathiques comme les scorpions et les serpents. Je tiens à remercier les membres de l'Adphile qui me font confiance pour ce projet original et la fondation SolarPlanet pour la logistique solaire. Des enveloppes seront réalisées pour l'occasion, adressée du Sultanat d'Oman avec lequel le courrier pour la France est faible. Ce sera mon avant-dernière expédition, la dernière se déroulera dans deux an où j'espère accompagner Raphaël Domjan à bord d'un avion solaire qui devrait atteindre la stratosphère.
Merci pour votre fidelité, bonne lecture avec notre nouvelle formule et excellent rentrée
L'Ultime navigation du Pourquoi-pas ?
Il y a 80 ans le commandant Charcot périssait en mer à bord du Pourquoi-pas ? comme l'évoque le bloc qu'émettra l'Islande le 16 septembre prochain. Retour sur ce marin exceptionnel, figure incontournable des amateur de philatélie polaire.
Plantu, du dessin de presse au timbre
La Poste a émis le 27 juin un timbre d'une valeur de 1 euro signe par Plantu (tirage : 1 000 020 ex.), à l'occasion des 150 ans de la Ligue de l'enseignement créée en 1866 par Jean Macé (1815-1894).
Les affranchissements de la poste française de Jérusalem
C'est en novembre 1845 qu'une poste française est établie à Beyrouth. Début 1846, Antoine Louis Santelli et T.V. Micciarelli, deux résidents de cette ville décident de créer un service postal privé entre cette ville et Jérusalem où un établissement postal est installé. Ce service postal privé collecte et achemine les lettres de Jérusalem jusqu'à Beyrouth et vice versa. Les tarifs appliqués pour les lettres et les imprimés sont ceux des bureaux français au Levant et en Egypte toutefois une surtaxe est perçue pour l'acheminement des courriers dans les deux sens entre Jérusalem et Beyrouth. A noter que les quelques rares lettres connues à destination de la France sont toutes en port dû.
Oman, entre mer et déserts
Gauthier Toulemonde se rend à Oman en octobre prochain pour une nouvelle expédition. Une occasion d'évoquer dans ce numéro la philatélie méconnue de ce sultanat, faible émetteur de timbres.
Combattre la lèpre
La lèpre est une maladie à progression lente, qui atteint surtout la peau et le système nerveux, due à un bacille, le mycobacterium leprae. Sans traitement, la maladie provoque de véritables mutilations, qui donnent progressivement au lépreux un aspect repoussant. Auquel s'ajoute l'isolement social...
Une lettre qui chemine lentement
Nos "pioupiou" se sont toujours plaints du confort des camps militaires français, qu'ils estimaient spartiate. Sous Napoléon III les installations l'étaient plus encore et les "juteux" de l'époque encore moins tolérants. Mais ce n'est pas ce qui préoccupe notre officier d'administration qui est arrivé le 17 août 1870 au camp de Châlons-sur-Marne et poste, dès le lendemain, une lettre à l'attention de son frère Adolphe, pharmacien à Nancy.
Retour à l'envoyeur
C'est la marque apposée sur un objet de correspondance non distribué. La formulation peut paraître expéditive et comminatoire, elle a le mérite d'être claire et compréhensible par tout un chacun. Cette empreinte peut faire l'objet d'une collection fort variée qui traverse les époques et les régions.

L'épopée de la philatélie des colonies italiennes : La Libye
Nous avons déjà évoqué dans plusieurs parutions précédentes l'existence de bureaux de poste "à l'étranger" italiens à Tripoli, puis Benghazi, avec les diverses utilisations de timbres italiens surchargés "Estero" ou non à la fin du XIXe siècle, puis surchargés "Tripoli de Barbarie" ou "Bengasi", au début du XXe siècle.
Voyage philatélique dans les anciens Etats italiens
Poursuite de notre voyage philatélique avant la constitution de l'Italie
Les camps militaires de XVIIe et XVIIIe
En temps de paix les soldats se préparent à la guerre dans des camps d'instruction prévus à cet effet. Découvrons les rares marques d'origine de ces camps, le plus souvent manuscrites.
Messieurs les Anglais, nous voici !
C'est une lettre d'apparence bien anodine, affranchie à 80 centimes et adressée à Vera Cruz Mexique en avril 1862, qui témoigne de l'arrivée de la France dans un espace maritime jusque-là largement dominé par les Britanniques, la mer des Caraïbes, et illustre la diversité des voies postales qui s'y mettaient alors en place.
Les Semeuses lignées
Le symbole de la Semeuse est indissociable de la France prospère. Celle-ci s'est longtemps affichée sur nos pièces en francs, mais aussi, bien évidemment, sur nos timbres d'usage courant, particulièrement au début du siècle dernier.
Mais où sont les fermes d'antan ?
Il y a moins d'un siècle vivaient en France vingt deux millions de paysans, soit près de la moitié de la population totale du pays. Partons à la campagne, guides par les cartes postales de cette époque...
Quand les petits timbres font l'histoire
Banal, sans grande valeur, le timbre de couleur brune, arborant une croix de Lorraine rouge d'un côté et le profil de Pierre Savorgnan de Brazza de l'autre, passe vraiment inaperçu parmi tous ceux dédiés à l'Afrique Equatoriale Française. Pourtant, à bien y regarder, ce timbre possède quelque chose d'unique : il porte la légende "AFRIQUE FRANÇAISE LIBRE" et il est le seul.
Sous l'oeil de l'expert
Quelles techniques emploie-t-on pour authentifier un timbre et comment réussit-on à déjouer les pièges tendus par les faussaires ? Tous les deux mois, cette rubrique pousse pour vous les portes de la maison Calves et lève un coin du voile sur le métier d'expert en timbres-poste de collection.
Socrate a parlé : Ne soyez pas obnubilés par les timbres neufs
Depuis quelque temps je m'intéresse à l'Inde au temps des Français. Aux timbres bien sûr mais a tout ce qui se collectionne à son propos. En me documentant, Je suis tombé sur une anecdote qui m'a bien fait sourire, tirée du livre de Bruno Fuligni Tour du monde des terres françaises oubliées publié aux Editions du Trésor. En voici un extrait: « Nos grands-pères apprenaient à l'école la liste des départements, en récitant de mémoire les préfectures et sous-préfectures, mais ils voyaient aussi celle des colonies, protectorats, territoires sous mandat et autres possessions d'outremer, jusqu'aux cinq comptoirs de l'Inde française, dont les noms mystérieusement sonores formaient une inoubliable comptine: Mahé, Yanaon, Karikal, Pondichéry et Chandernagor. Cinq enclaves oubliées, quelque peu végétatives au flanc de l'immense Raoj britannique, mois qui n'en formaient pas moins, quoique distantes entre elles de plusieurs milliers de kilomètres, une circonscription électorale unique, disposant d'un siège à la Chambre et representée au Sénat. Et les mieux informés se racontaient en riant qu'en 1924, l'heureux sénateur de ces heureuses contrées, l'honorable Henri Gaebelé, avait démissionné de son mandat en écrivant très sérieusement ou président de la Haute Assemblée qu'il ne supportait plus le climat parisien, et qu'il avait d'ailleurs passé toute la session parlementaire à Cannes... Ce sage s'en retourna au pays de la sagesse, l'Inde éternelle dont le soleil bienfaiteur lui conserva la vie longtemps...
(...)
De mon point de vue, une grande partie des oblitérés des comptoirs de l'Inde - et pas que sur lettres - méritent une cote plus élevée. Il faut savoir que les timbres de nos anciennes possessions en Asie sont aujourd'hui recherchés et pas que par des collectionneurs français. Nos amis asiatiques s'y intéressent beaucoup et certains disposent de moyens conséquents. J'ai rencontré l'un d'eux il y a quelque temps lors d'une grande vente. D'une quarantaine d'années, il m'avait raconté cette tendance de fond que l'on retrouve aussi pour l'Indochine, nos Sage de Chine, etc. et le conseil qu'il m'avait alors donné était de ne pas etre obnubilé par les seuls timbres neufs et qu'il pariait aussi sur les oblitérés dès lors que le cachet était bien lisible. En Asie, on est volontiers spéculateur et je vous livre ce témoignage, à vous d'en faire ce que vous voulez. Mais au-delà de l'aspect monétaire, de belles oblitérations de ses anciens états font rêver. (...)
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juillet   2016

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Numéro 180 - Juillet-Août 2016 ÉDITORIAL : "trois enfants et beaucoup de moutons"
Il n'est pas forcément nécessaire de fouiller dans les archives de nos lettres anciennes pour trouver de belles histoires à raconte Pour celle-ci, tout commence en Islande en mars dernier lorsque des touristes se rende au cours de leur séjour dans une ferme. On sympathise avec les propriétaires et pour les remercier de leur inoubliable accueil, les visiteurs tiennent à leur adresser un courrier. Problème, nos touristes ne se souviennent plus du nom de leurs hôtes, pas davantage de leur adresse exacte. Ils décident alors de tenter leur chance et d'une façon à tout le moins originale en mettant sur l'enveloppe un maximum d'indications. On rappelle tout d'abord le lieu: Budardalur en Islande. La commun située au nord-ouest du pays compte actuellement un peu moins de 300 âmes, ce qui peut faciliter les recherches. Pour l'anecdote, c'est non loin de là que s'installe Erik le Rouge vers 970 avant qu'il ne se lance à la conquête du Groenland. Autres détails qui ont de l'importance pour le facteur, il est mentionné que les destinataires de la missive résident dans une ferme où l'on éleve des chevaux, qu'il s'agit d'un couple islando-danois. Dans un souci de "précision" inégalé pour une lettre,il est dit que le couple a trois enfants et beaucoup de moutons ! Si l'état-civil de l'épouse danoise ne figure pas, l'expéditeur indique qu'elle travaille au supermarché. Cela tombe bien, il n'y en a qu'un dans cette charmante bourgade de bord de mer.
Reste que le nom de la rue (sous réserve qu'il en existe un) n'est pas non plus connu. Nos touristes ne se démontent pas et dessinent un plan indiquant le chemin pour s'y rendre, avec l'emplacement entouré au feutre rouge Pour encourager la poste locale qui en a bien besoin pour ce jeu de piste, ils rajoutent enl islandais "Takk fyrir !" signifiant "Merci beaucoup !". Miracle, cette lettre dûment affranchie, postée à Reykjavik (la capitale de l'Islande), parviendra aux destinataires Pas certain qu'avec si peu d'indications un courrier de cette nature parvienne à destination en France. Si vous êtes d'humeur facétieuse cet été, tentez l'expérience et adressez-moi un courrier aussi allusif, au gré de votre imagination. Peut-être qu'un petit croquis rappelant notre localisation dans le second arrondissement de Paris mettra les postiers sur la bonne voie. Si cela fonctionne, je ne manquerai pas de publier vos lettres !
Dans les allées de Paris-Philex 2016
Du 19 au 22 mai dernier, s'est tenu le premier Paris-Phllex, Porte de Versailles. Il fait suite au salon Planète timbres qui se déroulait depuis de nombreuses années au Parc floral de Paris. Retour en images sur ce salon pour lequel se sont associés La Poste, la CNEP, l'Adphile et la FFAP qui tenait son congrès.
La campagne d'Italie contre l'Autriche
Retour en Italie où le mois dernier nous avions évoqué l'Occupation de Rome par la France. Notre histoire, pour ce numéro d'été, commence à la fin des années 1850 lorsque Napoléon III poursuit sa politique visant à libérer les États italiens de la domination autrichienne. Le service postal s'organise durant cette courte guerre. Petit aperçu de quelques belles lettres de cette collection passionnante à réaliser.
Voyage philatélique dans les anciens Etats italiens
Si la France avec le 20 c noir donne à l'Italie son premier timbre (se reporter au numéro de juin), les anciens Etats italiens ont émis avant la constitution du royaume pas moins de 150 timbres. En 1861, la collection complète de France est de 18 valeurs et celle de la Grande-Bretagne de 17 ! Voici quelques repères philatéliques pour s'y retrouver mais aussi historiques qui rappellent que l'Italie et la France ont un passe commun. Et si vos vacances vous conduisent dans ce beau pays, il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter un excellent voyage.
Le musée de La Poste fête ses 70 ans
C'est à Berlin que naît en 1872 le premier musée postal du monde. Créé à l'initiative d'Heinrich Von Stephan, il est ouvert au public 10 ans plus tard. Une initiative qui ne passe pas inaperçue en France et interpelle le négociant français Arthur Maury. En 1864, il écrit dans le Collectionneur de timbres-poste: "Pourquoi la bibliothèque impériale, l'hôtel des postes, les musées n'ont-ils pas leur collection de timbres-poste ?" Il faudra attendre le printemps 1946 pour que cette bonne idée se concrétise dans le magnifique Hotel de Choiseul-Praslin.
La créature de Frankenstein
"Frankenstein, ou le Prométhée moderne": c'est le premier livre de science-fiction teinté d'horreur de l'histoire, écrit par une jeune dame d'à peine 20 ans ! Depuis sa publication, Frankenstein ne cesse de susciter diverses adaptations, tant pour la scène du théâtre ou du music-hall que pour le cinéma et la télévision. L'histoire de Victor Frankenstein et sa créature a connu une belle carrière, notamment sur les timbres...
Une lettre ancienne de Sainte-Marie de Madagascar
En 1829, un Français originaire de Toulouse, M. Bellet, adressait depuis Sainte Marie cette lettre à son épouse restée à Toulouse. C'est pour nous l'occasion de nous intéresser à cette petite Île au nord ouest de Madagascar...
2016, l'année olympique
Tous les quatre ans, la fièvre olympique s'empare des amateurs de sports de compétition et ... des collectionneurs olympiques ! En effet, chaque nouvelle édition de Jeux Olympiques leur apporte de nouveaux timbres, plis et documents pour leur collection. 2016 est une « année olympique »: les Jeux Olympiques de la Jeunesse (hiver) ont eu lieu en février à Lillehammer (Norvège), et en août, ce sont les Jeux Olympiques d'été de Rio (Brésil), qui seront en centre de l'actualité sportive mondiale.
L'étonnante dynastie Behr
Les collectionneurs de classiques connaissent bien la Maison Behr dont l'histoire est intimement associée à celle de la philatélie depuis 1920. Créée par Georges Behr, elle n'a cessé de se développer, constituant au fil des années un stock exceptionnel composé de raretés de tous les pays. Fait peu courant dans le monde de l'entreprise et du timbre, trois générations se sont déjà succédé à sa tete et la quatrième fait son entrée.
Histoire : Le Brésil de la seconde partie du XIXe siècle
Sous le règne de l'empereur Pedro II (1841-1889) le Brésil connait de profondes mutations dont l'abolition de l'esclavage. Cette monarchie constitutionnelle représentative va néanmoins être renversée pour laisser place à la république des Etats-Unis du Brésil.
Collection : Enveloppes réponse T : Des usages particuliers mais pas inintéressants
Parfois controversées et surtout orphelines de classification, d'aspect austère, les enveloppes ou cartes réponse T sont peu collectionnées. Mais les aléas de la distribution postale, les erreurs ou l'imagination des usagers peuvent réserver, à qui veut bien s'y intéresser, d'agréables surprises. Comme quoi, même les objets banals peuvent trouver grâce dans les albums des collectionneurs : voici un aperçu d'usages bien particuliers pour une idée de collection insolite.
Cartes postales : Vichy : retour aux sources
Aujourd'hui, on vous propose un retour aux sources. Celles de Vichy, la célèbre station thermale de l'Allier, telle qu'elle est représentée sur les cartes postales plus que centenaires diffusées jadis à plusieurs centaines de millions d'exemplaires. En 1900, Vichy ne soupçonne pas que, quarante ans plus tard, elle deviendra l'éphémère et sombre capitale de "l'État français". Mais le terme de "Vichy Etat" ne lui était-il pas predestiné puisqu'il s'appliquait depuis 1853 aux établissements thermaux acquis par l'état, celui-ci en ayant confié la gestion à la Compagnie Fermière de Vichy ? Nous espérons cette explication aussi limpide que l'eau qui jaillit des sources bienfaisantes auxquelles ont recours tant de curistes.
Un corps d'observation
Par décret pris à Saint-Cloud, le 2 août 1807, Napoléon dissout les camps volants de Saint-Lô (5 août), de Pontivy (15 août), de Napoléon (18 août) qui formeront chacune une division du « Corps d'observation de la Gironde », regroupée à Bayonne, forte chacune de 2820 hommes et 12 pièces d'artillerie. La cavalerie compte 1680 chevaux. Le tout sous les ordres du général Junot, Gouverneur de Paris, qui sera à Bayonne le 20 août.
Les presses taille-douce prennent de la couleur
A l'origine, les presses taille-douce imprimaient en monochromie. Puis très vite on en vïnt à s'intéresser à la couleur. Cet épisode, qui soit dit en passant dura une dizaine d'année, est rarement explicite dans les diverses études consacrées au sujet. En fait, c'est à un ingénieur français bien connu, Serge Beaune, que l'on doit l'apport de la couleur sur les rotatives taille-douce. En voici les éclaircissements.
Les cartes-lettres illustrées d'Algérie
En 1939, l'Algérie réalise six cartes-lettres illustrant l'artisanat traditionnel. Curieusement, cette émission passe inaperçue. Elle relève pourtant d'une politique publique de revitalisation, sinon de réinvention, d'activités artisanales menacées.
La rupture des relations diplomatiques
En cas de rupture des relations diplomatiques lors d'une crise, les agents diplomatiques ou consulaires sont rappelés aussitôt dans leurs pays d'origine et ne sont plus en mesure d'assister leurs ressortissants restés sur place. Comment se déroulent alors les échanges ? Les crises permettent de trouver des solutions originales...
La Belgique des preiers siècles
C'est avec la conquête de Rome que les Belges entrent dans l'histoire. Ils ne seront indépendants que 2000 ans plus tard, leur histoire se confondant parfois avec la nôtre à certaines époques. Nous voici donc au temps des Gaulois...
Allons enfants de la patrie
En ce mois de fête nationale, évoquons cette chanson patriotique et révolutionnaire que les Parisiens vont d'abord appeler « Le Chant des Marseillais et qui deviendra "La Marseillaise".
Cécile Guillame - Compléments
L'artiste que nous avons présentée le mois dernier n'a pas seulement travaillé pour la France. Parmi les trois cents figurines qu'elle dessine ou grave, se trouvent les timbres des ex-colonies françaises, Andorre, Monaco, territoires d'outre-mer ou encore l'Islande. En voici le détail.
L'amour est à la mesure de la connaissance !
Pour jouir de l'Histoire, avec l'histoire, encore faut-il la connaître, posséder au moins des repères fondamentaux. Des balises de dates pour les règnes, des balises de grands noms, de grands événements. Ces années bien identifiées, ces noms, ces événements ne sont pas des Himalayas à conquérir ! Ils sont cependant nécessaires pour faire vivre l'Histoire postale.
Socrate a parlé : Matière à réflexion
Je vous mettais en garde le mois dernier à propos des dangers de spéculation tout particulièrement concernant le bloc Caisse des dépôts. Peu de temps après la rédaction de cette chronique, Gilles Livchitz (directeur de Phil@poste) réunissait durant le salon Paris-Philex Claude Désarménien, François Farcigny, Gauthier Toulemonde. Il ressort de leur entretien que le bloc sera imprimé pour un montant total de 35 000 exemplaires et une partie sera allouée à la FFAP (5 000) et la CNEP (5 000). Tout porte à croire que spéculation tendra à diminuer et ne peux que m'en réjouir. Dans son excellent "Blog philatélie" sur Internet, Pierre Jullien, notre ami et ancien rédacteur de ce magazine s'interroge : « Cette tribune [celle de Socrate] appelle plusieurs remarques qui n'attendent que vos commentaires...
- La spéculation, le jeu sur la valeur, l'espoir de gain ne sont-ils pas consubstantiels à la collection ? N'y a-t-il pas en tout collectionneur un amateur de course au trésor, de "Chopin" pour reprendre le terme consacré propre à la philatélie pour désigner une « bonne affaire » ? - Quelle est la part de rêve dont la valeur des timbres relève ?
- Doit-il suffire de s'abonner pour collectionner les timbres ? Est-ce que collectionner, c'est s'abonner?
- La Poste ne devrait-elle pas davantage adapter ses tirages au nombre de collectionneurs ? Un tirage de 1 millions d'exemplaires fait-il rêver? Est-ce utile si le nombre de collectionneurs est largement inférieur?
- Conséquence de cette surabondance est-il bon que les années complète des vingt, trente ou quarante dernière années soient commercialisées avec de rabais de 75 % ?.
- Ne doit-on pas inciter les collectioneurs à s'intéresser au timbre sur lettre, à l'histoire postale où finalement chaque pièce est unique ?
- La Poste doit-elle se laisser influencer par ceux qui crient le plus Fort "au loup" ceux qui n'ont pas profité de l'aubaine d'un tirage restreint ? Doit-il y avoir une séance de rattrapage ?
- Le risque n'est-il pas que la spéculation bénéficie aux initiés, et toujours à la même minorité de profiteurs ?
- Ne faut-il pas considérer l'intérêt du grand public des médias pour le timbre, sensibles à sa valeur vénale ou à sa dimension artistique ou historique ? - Ce qui est beau doit-il être rare? La spéculation ne conduit-elle pas à la stimulation (du marché) ?. Voici de bonnes questions et comme Pierre Jullien, j'aimerais avoir votre avis.

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juin   2016

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Numéro 178 - Mai 2016 ÉDITORIAL : De la Somme à la mer de Chine méridionale.
Chaque année depuis 1921, les Australiens et Néozélandais commémorent le 25 avril 1'"NZAC Day". Un hommage aux soldats ayant combattu durant la Première Guerre mondiale. L'ANZAC est l'acronyme de "Australia and New Zealand Army Corps", un Corps d'Armée constitué de troupes australiennes et néozélandaises. La date du 25 avril 1915 correspond quant à elle au débarquement de ces mêmes troupes à Gallipoli. Situé dans le détroit des Dardanelles la France possédait jusqu'en 1872 un bureau dans ce port escale de la ligne "Syrie" de la Compagnie des Messageries Maritimes. Les soldats de l'ANZAC ne parviendront pas à venir à bout des Turcs commandés par le jeune général Kemal Pacha qui n'est autre que Mustafa Kemal Atatürk, futur premier président de Turquie. Une défaite certes mais qui est hautement symbolique et valorise le baptême du feu de ces hommes courageux venus du lointain Pacifique Sud. ils se battront aussi en France, notamment à Villers-Bretonneux où ils se distinguent en stoppant l'avancée allemande. Les troupes de l'ANZAC participent également à celle d'Amiens en aout 1915.
Plusieurs lieux commémorant les soldats de l'ANZAC existent dans notre pays et même un musée. Il est situé à Bullecourt- non loin d'Arras dans le Pas-de-Calais - où quelque 10 000 Australiens perdirent la vie. De nombreux timbres sont dédiés à l'ANZAC et l'Australie en a émis récemment rappelant la bataille de la Somme.(...)

En couverture : Le 20c noir de France, premier timbre d'Italie
Si les États qui ont constitué l'actuelle Italie ont émis rapidement des timbres à l'instar de la Lombardie et Vénétie (1er juin 1850) ou encore le royaume de Sardaigne (1er janvier 1851), c'est notre 20c noir qui aura l'honneur de servir en premier chez nos voisins italiens. Retour sur l'histoire du corps expéditionnaire français et nos Classiques aux prestigieuses marques postales lorsque nous occupions Rome.
Taille-douce : Cécile Guillame : "j'étais la première femme à graver des timbres-poste
Apres un hommage rendu dans le numéro du mois de mars 2014 au graveur Michel Monvoisin, Timbres Magazine revient sur la vie et l'œuvre de Cécile Guillame, la compagne de cet artiste et aussi première femme graveure de timbres en France.
Thématique : Les volcans actifs du Japon
Vivre dans un pays où séismes et éruptions risquent à tout moment de perturber gravement les activités quotidiennes n'est pas chose facile. Les Japonais ont appris à le faire, ainsi qu'à apprécier les magnifiques volcans qui constituent des éléments majeurs de leur patrimoine naturel, artistique et touristique.
Étude : Les émissions communes à plusieurs colonies
Entre 1932 et 1934, l'administration postale coloniale italienne s'avisa de mettre en circulation des émissions communes à l'ensemble des colonies. Curieusement, ces émissions eurent cours en parallèle avec celles des différents territoires, sans les remplacer.
Histoire : L'album du centenaire de la Grande Guerre
Que ce soit sur la Toile ou en librairie, sur le petit écran de notre téléviseur ou sur l'agenda de notre commune, nul ne peut ignorer que nous célébrons le centenaire de la première guerre mondiale. En France le centenaire est commémoré depuis 2014 par des émissions régulières de timbres dont le dernier en date est consacré à la bataille de Verdun. Nous sommes à mi-course en quelque sorte. Le moment opportun pour constituer avec nos chers timbres l'album du centenaire qui participe au devoir de mémoire.
Fiscaux : Taxer les retraites des anciens combattants ?
Dans leur recherche quasi-obsessionnelle de nouvelles ressources fiscales, les gouvernants français eurent, en 1934, l'idée saugrenue de s'en prendre à la retraite des Anciens Combattants... et de quelle façon ! Histoire de l'échec de trois émissions.
Chroniques : Les déboursés "de fortune"
Sous la plume autorisée de Roger Wallart, de l'Académie de philatélie, le Supplément au n°262 des Feuilles Marcophiles a présenté l'historique du système des Déboursés et une synthèse de l'emploi de la marque correspondante, régie par les instructions Générales. Ces dernières ne traitaient évidemment pas des erreurs d'application, que l'administration ne pouvait ou ne voulait pas envisager et que seul le collectionneur est maintenant en mesure de constater et surtout d'apprécier! L'auteur précise que les empreintes de ces marques de fortune "ne sont ni des marques de timbres de déboursé, ni des marques manuscrites". elles sont "de passage" mais jouent cependant le rôle de déboursé.
Semi-moderne : 1941 : 32 timbres d'AOF pour le Secours national
Surchargée localement à l'initiative du gouverneur général de l'Afrique occidentale française (AOF) la série émise a Dakar en 1941 au profit du Secours national doit une cote soutenue à son tirage restreint.
Histoire : Le Brésil de la seconde partie du XIXe siècle
Sous le règne de l'empereur Pedro II (1841-1889) le Brésil connait de profondes mutations dont l'abolition de l'esclavage. Cette monarchie constitutionnelle représentative va néanmoins être renversée pour laisser place à la république des États-Unis du Brésil.
Collection : Enveloppes réponse T : Des usages particuliers mais pas inintéressants
Parfois controversées et surtout orphelines de classification, d'aspect austère, les enveloppes ou cartes réponse T sont peu collectionnées. Mais les aléas de la distribution postale, les erreurs ou l'imagination des usagers peuvent réserver, à qui veut bien s'y intéresser, d'agréables surprises. Comme quoi, même les objets banals peuvent trouver grâce dans les albums des collectionneurs : voici un aperçu d'usages bien particuliers pour une idée de collection insolite.
Cartes postales : Vichy : retour aux sources
Aujourd'hui, on vous propose un retour aux sources. Celles de Vichy, la célèbre station thermale de l'Allier, telle qu'elle est représentée sur les cartes postales plus que centenaires diffusées jadis à plusieurs centaines de millions d'exemplaires. En 1900, Vichy ne soupçonne pas que, quarante ans plus tard, elle deviendra l'éphémère et sombre capitale de "l'État français". Mais le terme de "Vichy État" ne lui était-il pas prédestiné puisqu'il s'appliquait depuis 1853 aux établissements thermaux acquis par l'état, celui-ci en ayant confié la gestion à la Compagnie Fermière de Vichy ? Nous espérons cette explication aussi limpide que l'eau qui jaillit des sources bienfaisantes auxquelles ont recours tant de curistes.
Colonies : Les timbres d'Inde 1892-1922
L'Inde est une contrée qui a attiré les puissances européennes grâce à ses ressources économiques et à sa position géographique, la Grande-Bretagne en tète, La France se réveille un peu tard et Colbert fonde la compagnie des Indes orientales en 1664. Des comptoirs français s'ouvrent un peu partout dans le pays.
Socrate a parlé : Philatélie et spéculation
Pratiquement dès ses débuts, le timbre est spéculé. La contestation en pareil cas se fait souvent virulente lorsqu'il s'agit de nouveautés. Chez les spéculateurs, les réactions varient selon le résultat obtenu : ceux qui en tirent un gain n'y voient que du bien, les autres qui ont échoué car arrivés après la bataille jouent les vierges effarouchées a posteriori. Enfin, on trouve un grand nombre de philatélistes allergiques à toute forme de spéculation, catégorie dans laquelle je me range bien volontiers. Si je vous en parle ce mois-ci, c'est à cause de ce qu'il faut bien appeler Affaire du bloc de la Caisse des dépôts. Voici un courriel reçu d'André Lang à ce propos:
"Après le bloc Libération, voici le bloc Caisse des dépôts (heureusement qu'il ne sent pas le gazon et qu'il n'est pas en plexiglas).
J'avais commandé le bloc libération avant le Salon d'automne, je n'ai eu qu'une réponse laconique de la Poste "article épuisé"... Normal, puisque des marchands spéculateurs en ont vendu en quantité industrielle (plus de 50 pour certains sur Delcampe, au prix de 40 à SO €), faisant au passage un beau bénéfice... Sans commentaire !
Le bloc Caisse des dépôts est actuellement en vente le sur ce site Internet pour un prix compris lettre 75 et 125 €, et je retrouve les mêmes vendeurs qui en proposent une dizaine (il me semblait que les achats étaient limités à 2 exemplaires par acheteur ?). Bénéfice encore plus intéressant: le prix d'achat n'étant que de 3,20 €... Naïvement, je pensais que votre magazine défendait la philatélie et les philatélistes, mais à mon grand regret, je n'ai pas trouvé trace de protestations véhémentes de votre part face à une politique débile de là Poste... Je m'attendais même a une levée de boucliers voire une pétition contre ces pratiques. Que nenni. Il est vrai que des commerçants participent au au financement de votre magazine par leurs annonces. En ce qui me concerne, je pense arrêter ma collection en fin d'année (après 50 ans de collection et 40 ans d'abonnement au service philatélique de la Poste), et du même coup, j'arrêterai mon abonnement à votre revue. Car, j'en ai vraiment marre d'être pris pour un imbécile et une vache à lait. Et je me refuse de payer plus de 100 € un bloc qui n'en vaut que 3,20 €. Cordialement

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Timbres Magazine
mai   2016

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Numéro 178 - Mai 2016 ÉDITORIAL : Bien des terres françaises sont passablement oubliées comme nous avons déjà eu l'occasion de l'évoquer. Il est vrai qu'il existe des lieux improbables qui ne manquent pas de surprendre. Ainsi notre pays de tradition républicaine et laïque dispose-t-il de quelques possessions de l'Église et non des moindres, notamment à Jérusalem. La France est en effet présente dans la ville sainte avec l'église Sainte-Anne, le site d l'Eleona (où selon la tradition Jésus enseigna le Notre Père à ses disciples), l'ancienne commanderie croisée d'Abou Gosh et le Tombeau des Rois. Si vous avez l'occasion de vous y rendre, vous sourirez en lisant sur la plaque d'entrée l'inscription fort peu jacobine "République française - Tombeau des Rois". Notre pays demeure aussi le très sérieux propriétaire en République tchèque de petits mètres carrés dédiés au mémorial de la bataille d'Austerlitz. Nos amis d'Alsace citeront dans la même veine anecdotique la forêt du Mundat. Non loin de la ville de Wissembourg, à la frontière franco-allemande, elle présente l'étonnante particularité d'être une forêt domaniale française située à l'étranger. Que l'on se rassure, nos droits sur ces quelques arpents de terres boisés ont été confirmés le 28 août 1990 et de nouvelle guerre, il n'est pas question.
Oubliée aussi l'utilisation de nos timbre loin, très loin de la métropole, en outre-mer comme à l'étranger dont la simple évocation plonge dans un abîme de perplexité le commun des mortels, sauf vous, chers lecteurs du magazine. Pourtant hier comme aujourd'hui, le soleil ne se couche jamais sur la Poste française où la première levée est toujours réalisée à Wallis-et-Futuna, alors que les postiers de métropole sont encore au lit. Ce hors-série est-il un voyage en terre inconnue ? Assurément, demandez à vos proches où se situent les îles Eparses. Il y a de fortes chances que l'on vous réponde par la négative. Et si vous leur dites qu'elles sont sous des latitudes agréables à vivre tout en étant administrativement rattachées au Terres australes où il fait froid, vos amis resteront au mieux interdits, au pire ils vous prendront pour un timbré. A moins que l'envie leur prenne de découvrir ce Timbres magazine accessible à tous les publics.
Le nouveau "dessous des timbres" est à présent disponible en kiosque et librairie ou par correspondances et il comporte un superbe Point fidélité. Il vous donnera l'occasion de vous attarder ou de découvrir la philatélie de multiples lieux où la France postale demeure ou a été active. Au programme: notre incroyable présence dans le monde au travers de nos collectivités, territoires, bureaux, anciennes colonies et protectorats. Comme pour le précédent opus, la géopolitique figure en bonne place, tout comme les histoires insolites. Vous connaîtrez ainsi celle, abracadabrantesque, de Jacques Lebaudy qui se proclame empereur du Sahara ou encore la mystérieuse et fantomatique principauté de Trinidad (au large du Brésil) qui a émis de fort belles vignettes. La poste militaire est également abordée avec Haïti, l'Afghanistan et Djibouti. Saviez-vous qu'à Obock, les troupes chinoises s'apprêtent à débarquer ? La France métropolitaine n'est pas oubliée, nous abordons les Ballons montés ou encore la surprenante République du Saugeais.
Ce numéro exceptionnel de 132 pages comportant de nombreux repères philatéliques sera également disponible à l'exposition Paris-Philex Porte de Champerret du 19 au 22 mai. L'équipe du magazine vous y accueillera au stand H 11. Si vous êtes de passage à Paris, n'oubliez pas que juste avant, du 5 au 8 mai, se tiendront les traditionnels 4 jours de Marigny. A bientôt, je l'espère à Paris-Philex.
Événement : Rendez-vous à PARIS-PHILEX 2016
le salon Paris-Philex 2016 se tiendra au Paris Expo du 19 au 22 mai 2016. Cette manifestation s'inscrit dans la lignée des grandes expositions philatéliques, avec tous les partenaires de l'univers du timbre (La Poste, la FFAP, la CNEP et l'Adphile) qui s'unissent autour d'une seule ambition, celle de satisfaire la passion des philatélistes avertis et de conforter les amateurs de beaux timbres dans leur découverte. Parallèlement aux stands de La Poste où l'on pourra se procurer les émissions proposées par Phil@poste (cf. pages Actualités France), les philatélistes sont attendus sur les stands des artistes concepteurs de timbres, des négociants et des administrations postales.
Couverture : Carcassonne avec ou sans surcharge
Il ne faut pas déconsidérer ce grand format touristique, proche des petits formats au regard de son tirage. Certes sa cote en neuf est aujourd'hui modeste (1,5 €) mais il demeure un "bon" timbre qui permet la réalisation d'une monographie intéressante. Le 2,50 f sur 5 f surchargé réserve quant à lui quelques belles variétés.
Innovation : Le timbre dans tous les sens
Les collections de timbres évoluent de pair avec les techniques d'impression. Il est loin le temps où nos austères vignettes étaient collées à l'aide de charnières dans d'épais albums aux cases pré-imprimées. Albums auxquels ont succédé des classeurs afin de mieux accueillir les bloc-feuillets et timbres de formes de plus en plus diverses. Progrès technique et savoir-faire obligent, certains timbres prennent des allures toujours plus sophistiquées, chaque pays émetteur se targuant d'âtre le premier à innover en la matière. Et les classeurs se transforment peu a peu en véritables musées des merveilles qui, lorsqu'ils sont feuilletés, sollicitent chacun de nos cinq sens.
Mieux connaître les timbres : Louis Chambon, créateur des rotatives
Dès 1887, de grands industriels confièrent a l'ingénieur Louis Chambon l'étude et la solution de très complexes problèmes de fabrication automatique à grand rendement. C'est dans le vaste domaine de l'impression et du façonnage du papier en une opération que les machines Louis Chambon devaient rencontrer un grand succès. En France, son nom fut associé à maintes reprises aux machines qui fabriquent nos timbres. Rendons hommage à ce génial inventeur et concepteur des rotatives, dont le fini irréprochable fait qu'elles s'imposent encore de nos jours, en revenant sur les grandes étapes qui permettront de mesurer les progrès accomplis.
Chroniques : A la Poste, la moitié de 10c ne faisait pas toujours 5c !
La guerre franco-allemande de 1870-71 est un désastre pour la France. Outre les pertes en hommes et en territoires, notre pays est contraint de verser 5 milliards de franc-or au vainqueur. Pour tenter d'atténuer en partie cette dette, la France décide qu'à compter du 1er septembre 1871 le port de la lettre du 1er échelon de poids, c'est-à-dire jusqu'à lOg inclus, passera de 20c à 25c et de 10 à 15c pour les lettres locales, non abordées dans cet article. Les bureaux de poste ne proposant pas ces timbres en temps voulu, les affranchissements vont se composer d'un patchwork de timbres du plus bel effet !
Histoire postale : La "voie de Kustendje" dans les années 1860, une alternative crédible à la "voie de mer" dans les relations postales avec l'Empire ottoman ?
Dans un article paru en 1967 dans Documents philatéliques, Jean Pichon présentait de manière synthétique la mise en place progressive de liaisons postales terrestres fiables entre l'Europe occidentale et Constantinople, capitale de l'Empire ottoman, dans le courant du XIXe siècle. Le (tardif et âprement disputé) développement d'un réseau ferré dans les Balkans devait aboutir, en 1888, à l'établissement d'une liaison ferroviaire désormais directe entre Paris, Vienne et la capitale ottomane : un parcours de près de 3200 km effectué par l'Orient-Express en 67 heures 30.
Maroc : Des postes étrangères au Maroc
L'exercice de la poste étrangère au Maroc était un acte illégal, comme en témoigne cette lettre adressée par le sultan Hassan ~ I son nayeb (représentant) à Tanger, Mohamed Barach. Il soulève des objections contre cette "anarchie". Mais avant d'aborder le contenu de cette lettre, parcourons hâtivement l'histoire de la poste étrangère au Maroc.
Polaire : Antarctique australien, les bases d'été
Au milieu des années 1980, l'ANARE annonce qu'elle met en place trois bases d'été, Law, Edgeworth David et Dovers avec l'intention de les exploiter au cours des trois saisons suivantes. Ce programme initial subit quelques changements...
Collection-Emissions conjointes. 2015 : une année très riche en émissions conjointes
A côté de la France, question émissions conjointes, l'année 2015 n'a non seulement été riche en surprises mais importante en nombre d'émissions. Depuis trente ans on voit progresser régulièrement le nombre d'émissions et de pays participants. Si l'on exclut les émissions territoriales et omnibus, pas moins de 47 émissions conjointes (voir liste complète dans le tableau joint) ont été produites en 2015. Ce n'est pas une année record, car le nombre d'émissions des trois années précédentes tournait déjà autour de 53 à 55 paires Par contre le nombre de pays différents impliqués a atteint un sommet avec 102 entités, la moitié des pays de la planète, parmi lesquels des nouveaux venus comme le Guatemala, le Paraguay ou les Émirats Arabes Unis.
Thématique : "Remember the Alamo !"
Le siège d'El Alamo au Texas par les troupes mexicaines commence le 23 février 1836.11 durera 13 jours, Davy Crockett y a joué un rôle majeur et l'événement aura beaucoup d'importance par la suite, comme nous allons le voir...
Histoire postale : Les paquebots français de la Méditerranée dans l'entre-deux-guerres
La France entretient de longue date des relations étroites avec la Méditerranée orientale (croisades, échelles du Levant, campagne d’Égypte...). Au lendemain de la Première Guerre mondiale, elle s'y installe, avec les mandats sur la Syrie et le Liban.
Cartes postales : La mémoire de Verdun
« On ne passe pas » est-il écrit sur une carte postale de 1916 représentant un « Poilu » de Verdun, baïonnette au canon devant les ruines de la ville. Un montage photographique comme il s'en fabriqua beaucoup tandis qu'étaient répandues d'innombrables images patriotiques et qu'étaient montrées les zones ravagées.
Colonies : Les timbres de Zanzibar 1889-1904
L'archipel de Zanzibar est situé au large des côtes de la Tanzanie actuelle. Dès le XIXe siècle, le sultanat de Zanzibar développe le commerce dans la région.
Socrate a parlé : Soyons curieux
« Je suis membre d'une Université du temps libre à Briançon ee philatéliste. Votre premier hors série « Le dessous des timbres » nous donné l'idée à un professeur d'histoire et à moi-même de faire une série de cours ou de conférences sur les sujets que vous avez traités dans celui-ci. Je vous demande l'autorisation, en y faisant reférence évidemment, d'utiliser quelques-uns de vos articles comme support ». Cette lettre de Samuel Petermann de Briançon, à laquelle la rédaction répond positivement, m'a interpellé. Voilà une belle initiative qui mérite d'être encouragée car préparer et donner des conférences nécessite du temps. Communiquer sa passion pour la philatélie demande aussi de l'énergie car si vous en avez fait l'expérience, vous savez que ce n'est pas facile. Une fois encore, j'adresse mes félicitations aux bénévoles qui œuvrent pour le timbre, souvent dans l'indifférence générale. Ce ne sont pas les responsables de clubs et leurs troupes qui me diront le contraire ! Tant mieux donc si ce numéro peut contribuer à mieux faire connaître la philatélie. Les nombreuses lettres de félicitations reçues nous ont donné l'envie de réaliser un second hors-série à l'occasion de Paris Philex. En le lisant- il vient tout juste de sortir- je suis toujours surpris par l'étonnante actualité du timbre et je me dis qu'il en faudrait peu pour qu'à nouveau il suscite de l'intérêt auprès d'un large public. Ce numéro, que je trouve exceptionnel par sa présentation mais aussi par son contenu, est une invitation à collectionner. Il satisfait notre besoin permanent de curiosité par de multiples anecdotes distillées au fil de ses 132 pages. Ce que j'apprécie avec cet ouvrage, c'est qu'il est pédagogique et que l'on explique comment et pourquoi nos petits morceaux de papier se sont mis à parcourir le monde, parfois dans des conditions incroyables J'ai lu avec plaisir les pages consacrées au ballon monté Ville d'Orléans. Quel incroyable périple que celui de Bézier et Rolier, deux héros un peu oubliés et qui feraient la Une des journaux si leur aventure survenait aujourd'hui ! Le récit est haletant, on s'y croirait: « A 2h20, le ballon est enveloppé par le brouillard débute Line navigation incertaine, angoissante. Nos hommes ont beau chercher ensuite le moindre repère visuel ou auditifs rien, c'est le néant avant que ne débute l'enfer. Car ce qu'ils finissent par entendre n'est outre que le bruit de la mer en dessous d'eux. Alors que le jour n'a pas encore fait son apparition, Bezier note dons son rapport: « A 6h 15, le ballon est à 1400 mètres. Il navigue au-dessus de la mer, aucune terre n'est en vue. A 6h30, le vent pousse au nord; aucun instrument ne permet de faire le point » (...) Leur angoisse ne fait que grandir, la mort s'annonce ».
La philatélie pure n'est pas absente de ce numéro, bien au contraire. Les pages consacrées à nos Classiques de France en Méditerranée sont là pour nous rappeler la présence de nos timbres autour de ce vaste bassin, tout particulièrement en Grèce et en Egypte. J'ai bien aimé aussi l'article consacré à la campagne du Mexique qui intéressera les marcophiles. La partie consacrée à Djibouti m'a franchement étonné car, des événements dont il est question, je n'avais rien lu de tel jusqu'à présent. Je pense que la presse nationale s'y intéressera rapidement, tout comme elle l'a fait pour les îles Paracels que nous évoquions dans le précédent Dessous des timbres. Le magazine Le Point vient du reste d'y consacrer un long papier au demeurant fort bien rédigé mais qui aurait pu s'arrêter davantage sur l'ancienne présence française, bien oubliée de nos jours.
Ce hors-série qui peut être partagé avec des proches satisfera facilement la curiosité de tous car plaisant à lire. Il ne se prend pas au sérieux en débitant des propos ennuyeux réservés à une seule petite caste d'érudits et doit être partagée. L'éditorial cite Jean d'Ormesson qui disait: « il y a pourtant au cœur des hommes quelque chose d'aussi fort que l'amour et la vie: c'est la curiosité. Ils veulent tout savoir ce qui se passera après, ce qui s'est passé avant (...) Et au cœur de la curiosité, il y a quelque chose qui est l'âme du monde et son moteur: c'est le désir ». Personnellement, le désir de collectionner ne m'a jamais quitté, tout comme la curiosité qui m'a permis de progresser en philatélie.

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Timbres Magazine
avril   2016

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Numéro 177 - Avril 2016 ÉDITORIAL : Comme vous le savez, nous sommes une petite société indépendante composée de huit personnes, liée à aucun groupe ce qui nous apporte une liberté de ton et d'action mais également quelques contraintes. Avec ce numéro, nous a~gmentons le prix de vente du magazine. Depuis cinq ans, nous avons subi des hausses de charges à répétition (papier, affranchissement, taxes en tous genres, etc.) dont nous devons tenir compte. Comme vous, je suis allergique et suspicieux dès lors que l'on me parle de hausse, surtout depuis la création de l'eue. Bon nombre de sociétés ont abusé, bien des élévations de tarifs ne sont guere justifiees. Pour votre magazine, ce n'est vraiment pas le cas. Disons-le sans langue de bois: ne rien faire serait menacer à terme son existence. Que l'on se rassure, l'augmentation demeure toutefois limitée : intérieure au prix d'un Ecopli. Quant aux abonnés, ils conservent bien e n te n d u leurs avantages: un numéro gratuit pour les souscriptions à un an et pas moins de trois numéros gratuits pour les lecteurs abonnés à deux ans. A noter qu'avec la forte diminution du nombre de pages de publicité, nous vous proposons en contrepartie beaucoup plus d'articles à lire que par le passé.
A l'occasion de Paris-Philex en mai prochain, nous sortons un nouveau Dessous des timbres (assorti d'un Point fidélité) qui sera disponible en librairie ou par correspondance le 15 avril prochain. Dans le même esprit que le hors-série précédent il aborde la geopolitique, des histoires insolites de toutes les régions du monde, Terres australes comprises. Il y est aussi question de l'incroyable présence postale française à l'étranger au travers des bureaux protectorats et anciennes colonies. Un joli programme, avec la meme maquette qui met en valeur les timbres.
Ce hors-série de 132 pages comportant peu de pages de publicité est proposé au prix attractif de 7,80 € mais il est imprimé en quantité limitée. Réservez-le dès à présent si vous souhaitez vous le procurer.
Ayant passé des jours et parfois des nuits à la rédaction de ces magazines, j'ai eu l'occasion de réfléchir à la manière de faire évoluer le mensuel. Vos courriers et commentaires sur le hors-série ont également été précieux pour me faire une opinion. Et comme j'avais besoin d'être confirmé dans les choix, je suis allé passer un week-end chez l'un d'entre vous ! Merci à lui pour sa contribution, son optimisme et son accueil. La décision est donc prise de vous proposer en septembre prochain un Timbres magazine rénové de fond en comble tant pour le contenu que la maquette. Original dans sa conception, j'espère qu'il révolutionnera la presse spécialisée comme cela avait été le cas pour la sortie du numéro zéro de Timbroscopie.
Merci de votre confiance qui nous honore et fait de nous le premier magazine philatélique français avec près de 80 % de parts de marché (hors presse associative). Elle encourage à toujours innover afin de promouvoir le timbre et la philatélie active.

Couverture : Emissions conjointes 2015 : la France bat des records
La collection des émissions conjointes, ou du moins l'addition à une collection par pays de timbres émis conjointement devient de plus en plus populaire. De nombreuses administrations postales ont compris l'intéret financier de tels partenariats et la France compte chaque année parmi les premiers. Sans compter l'émission récurrente Europa, la France a été en tête en 2015 dans ce domaine avec sa participation à six emissions différentes. Un record pour 2015, mais également un record mondial. Pourtant leur production n'a pas toujours été évidente et là, où même la poste ne met pas (ou plus) en avant le caractère conjoint, certains catalogues vont encore hésiter à référencer les timbres, pourtant identiques, des pays partenaires. Faisons un tour des questions soulevées au cours de cette année 2015.
Étude : OUtre-Djouba et Ethiopie
Mis à part les deux colonies historiques de l'Afrique Orientale italienne que nous avons précédemment évoquées dans ces colonnes, L'Erythrée et la Somalie, deux autres s'y sont rajoutées durant un temps assez court : Outre-Djouba, pendant une année, avant d'être rattachée à la Somalie, puis l'Ethiopie conquise sur le tard.
France : Retour sur une grande exposition : Philatec Paris 1964
A l'aube de l'exposition PARIS PHILEX 2016, il paraît opportun de revenir sur une exposition novatrice qui fut un marqueur dans bien des domaines de l'histoire postale : PHILATEC PARIS 1964. C'est aussi l'occasion - plus d'un demi-siècle après cette grande manifestation de faire un point sur les innovations industrielles qui nous étaient présentées. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ?
Thématique : Hélicophilatélie
L'apparition en 1935 du premier timbre espagnol sur l'autogire de La Cierva devait inaugurer une longue « saga » entre philatélie et voilures tournantes qui compte à ce jour plus de mille timbres et blocs.
Le soleil de Strasbourg
Les collectionneurs s'intéressent peu aux fins de catalogue, à part les timbres-taxe et les premiers oblitérés. Pourtant, à peu de frais, on peut découvrir des plis intéressants. C'est ainsi pour les timbres de service destinés au Parlement européen de Strasbourg.
Classiques : Un fabuleux bloc de quatre du 20 centimes Cérès dentelé, Siège de Paris
Intéressons-nous à un timbre malheureusement délaissé, le 20 centimes Cérès dentelé, siège de Paris, et plus particulièrement à un fabuleux bloc de quatre, très rare et peut-être même unique, oblitéré.
Polaire : Embarquement pour l'Antarctique australien
Poursuivons notre voyage en Antarctique australien grâce à de superbes documents provenant de l'île Macquarie et des stations continentales.
Chroniques : Sans pince et sans loupe : regardons !
Toujours à la recherche de pièces « exceptionnelles » par leur rareté ou leur beauté, le collectionneur n'accorde souvent que peu d'attention aux « médiocres », qu'il regarde parfois sans les voir et donc sans les acquérir. Leur découverte apporte alors à défaut de grosse cote ou d'un émerveillement visuel, une satisfaction doute personnelle qu'il n'est pas interdit de faire partager...
Poste maritime : Compétition sur le Rio de Plata
C'est une heure expédiée en 1860 au Portugal qui nous servira de point de départ pour présenter les liaisons postales vers le Brésil et l'Argentine au tournant des années 1850-1860... Plus que la destination elle-même en fait, c'est la mention de l'acheminement indiquée au-dessus de la suscription qui interpelle le collectionneur : l'indication de la « voie d'Angleterre », prévue initialement, a été biffée au profit d'une bien différente « voie de Bordeaux »...
Europe : La Pologne en guerre (1939-1945)
Le ler septembre 1939, l'armée allemande envahit la Pologne, qui est rapidement submergée En une paire de semaines, la majeure partie du territoire polonais est entre les mains des Allemands. Varsovie capitule le 27 septembre, et les derniers coups de feu sont tirés le 5 octobre. C'est le déclenchement du second conflit mondiale Des timbres polonais se souviennent.
Reportage : La poste de Valencia
Valence, connue principalement par ses oranges et sa paella, se situe sur la cote méditerranéenne en face des îles Baléares. Cette ville portuaire et industrielle est la troisième plus grande ville d'Espagne.
Cartes postales : Voulez-vous danser, grand-mère ?
Depuis toujours la danse est partie intégrante de l'humanité. Multiple, immuable selon les genres, changeante selon les modes. A la Belle Époque et durant les Années folles, après la Première Guerre mondiale, la carte postale illustrée s'est emparée du sujet que les éditeurs ont produit à des millions d'exemplaires qu'il s'agisse des danses modernes ou traditionnelles, c'est-à-dire folkloriques.
Colonies : Les timbres pour colis postaux d'Algérie 1899-1949
L'Algérie faisant officiellement partie intégrante de la France en 1848, elle reçoit les mêmes timbres-poste que les bureaux de métropole, dès l'année suivante Les tout premiers spécifiquement imprimés pour l'Algérie sont réservés à l'envoi de colis postaux.
Socrate a parlé : Désiré-Albert Barre, l'homme des premières
Je viens de jeter un coup d'œil au nouveau hors-série qui sortira le 15 avril en librairie. Personnellement, je le trouve encore plus réussi que le précédent. 11 est vrai que je me suis toujours intéressé à la présence française à l'étranger, l'un des thèmes abordés par ce Dessous des timbres. L' influence de la France ne se manifeste pas que par les seuls timbres ou oblitérations. On oublie souvent de mentionner nos artistes qui ont travaillé pour des postes étrangères. Ainsi, Désiré-Albert Barre qui est à l'origine des premiers timbres de Grèce et de Perse, rien que cela. Il faut dire qu'il a de qui tenir : son père a réalisé le premier timbre de France, sorti en 1849. Petit rappel si vous avez la mémoire qui flanche.
C'est à la Ile République que nous devons l'émission de nos premiers timbres. Jusque-là, jamais le législatif n'avait réussi à s'entendre sur une reforme postale Le 24 août 1848 enfin, l'Assemblée nationale vote le décret établissant l'uniformisation de la taxe sur tout le territoire, et l'émission de timbres pour affranchir le courrier. Mais il faut faire vite : la réforme doit entrer en application le Ier janvier suivant. Quatre mois pour tout faire : choisir le sujet du timbre, graver le poinçon, imprimer les vignettes. Pas le temps de se poser trop de questions. La maison Perkins, qui avait imprime le premier timbre britannique le Penny black, est pressentie pour l impression du n°l français, ce qui est un comble ! Mais l'opération aurait pris trop de temps en passant par Londres et c'est à ce moment qu'intervient fort opportunément Jacques-Jean Barre. Né le 3 août 1793, il est le graveur général des Monnaies et c'est à lui que l'on demande de dessiner et graver le premier timbre de France. Il est à l'effigie de la « République » représentée par la Cérès comme on le sait. Le Ier janvier 1849, la France entre dans le club très fermé des nations disposant d'une poste moderne. Elle est la onzième nation à émettre des timbres. La famille Barre ne va pas s'arrêter à cette première car Désiré-Albert, son fiston, va marcher dans les pas de son père grâce à la Grèce. Le pays décide en 1855 d'introduire l'usage du timbre dans son service postal. L'administration pense dans un premier temps - comme pour le premier de France - à la maison Perkins à Londres mais ce ne sera finalement pas elle. Une légation grecque se rend ensuite à Paris et rencontre le président de la commission des Monnaies de France Théophile-Jules Pelouze ainsi que le graveur général Désiré-Albert Barre.
La poste grecque passe commande le 31 juillet 1860 d'un poinçon en gravure typographique à l'effigie d'Hermès, dieu des arts et des sciences. Il est réalisé par Désiré-Albert donnant à la Grèce son premier timbre qui sera émis en octobre 1861. Le fils comme le père ont échappé à l'emprise de Perkins et on peut imaginer que si cette maison avait été choisie, peut-être aurait-elle favorisé un artiste anglais. Quatre ans plus tard, une délégation du shah Nasser-ed-Din se rend à Paris au ministère des Postes car la Perse (qui deviendra l'Iran) pense elle aussi à son premier timbre. Cette fois Barre fils doit faire face à un concurrent qui est un entrepreneur doublé d'une vocation d'artiste : M. Riester. Ce dernier propose à la délégation des essais dentelés et non dentelés, déclinés en plusieurs couleurs. Des propositions qui sont rejetées au profit de celles de Désiré-Albert. Ce dernier réalise plusieurs essais, inspirés de timbres français. Il faut dire que notre artiste n'a pas que le premier timbre de Grèce à son actif. Il a déjà réalisé à l'époque la gravure de l'émission de France de 1862 (le dessin est de son père), le dessin et la gravure de celle de 1863. C'est en 1868 que la première série de Perse dite Bagheri est émise. Les quatre timbres non dentelés reprennent les essais de Désiré-Albert Barre. Sur le timbre figure dans un cercle perlé le lion et le soleil, emblèmes du gouvernement Perse. Notre graveur talentueux s'éteint dix ans plus tard à l'âge de soixante ans.
Sacrée famille que celle des Barre qui a marqué l'histoire de la philatélie.
Pour terminer, un ami lecteur a demandé à la rédaction qui se cache derrière Socrate. Eh bien je vous le dis, vous n'êtes pas prêts de le savoir. Préférez l'excellent hors-série Le dessous des timbres plutôt que Le dessous de Socrate.

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Timbres Magazine
mars   2016

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Numéro 176 - Mars 2016 ÉDITORIAL : Bonne nouvelle : les jours rallongent et la philatélie avance !
Je vous concède bien volontiers que l'arrivée du printemps le 20 mars prochain et les jours qui rallongent ne constituent pas une nouveauté mais ce n'est pas pour autant désagréable. Tout aussi sympathique est le printemps de la philatélie avec quelques bonnes nouvelles en 2016. En premier lieu, le salon éponyme qui se déroulera à Belfort du 1er au 3 avril puis Paris Philex du 19 au 22 mai. D'autres pousses sont aussi en train de germer grâce à vous chers lecteurs. Avec ce numéro, nous terminons notre tour d'horizon du Nord Pas-de Calais. Il me semblait important de donner la parole à quelques clubs sans bien entendu tous les interroger mais il y aura d'autres occasions. Ceux que nous avons contacté ont répondu - avec enthousiasme et bonne humeur - à notre appel pour collaborer à l'élaboration de ce numéro. Que les présidents de Boulogne-sur-Mer, Dunkerque et Valenciennes ainsi que leurs équipes soient ici chaudement remerciés. Vous découvrirez dans les pages suivantes leurs activités mais aussi deux articles passionnants. J'ai appris beaucoup de choses et pourtant je suis du la région ! Des informations qui intéresseront tous les lecteurs car la spécificité de la philatélie de ces deux villes (la Première Guerre mondiale à Valenciennes ou encore les marques postales de Boulogne) est digne d'intéret au plan national.
Autre signe positif, la mise en place progressive des "bureaux philatéliques" qui succèdent aux "Points philatélie". Un travail de fond pour qu'à nouveau les timbres soient visibles dans certaines postes. Une évidence me direz-vous mais ce n'était pas gagné d'avance car Phil@poste doit faire entendre sa voix au sein du groupe fortement enclin à promouvoir la banque et la téléphonie. A noter la collaboration active de la FFAP qui a communiqué la liste des villes dans lesquelles la Fédération compte des associations fédérées. Un certain nombre d'entre elles participera a des réunions avec le chef de projet et la direction de Phil@poste. Enfin, j'ai terminé mon tour des médias nationaux destinés à faire connaître au grand public la philatélie en général et notre hors-série en particulier. Nous avons eu la chance d'être relayés par Le Parisien - Aujourd'hui en France qui a consacré une page entière au hors-série mais également Europe 1. J'étais invité à la Matinale de Thomas Sotto, un rendez-vous à une heure de grande écoute car passant juste après Nicolas Canteloup. Une semaine plus tard, retour sur les ondes d'Europe 1, cette fois avec Frédéric Taddeï. Etaient invités, outre votre serviteur, des écrivains et des artistes. Cette émission est de bonne augure car elle place la philatélie au même niveau que les actualités concernant le cinéma, le théâtre ou la littérature. Frédéric Taddeï m'a posé des questions intéressantes sur les nombreux thèmes abordés dans le magazine, notamment à propos des timbres dédiés au maréchal Pétain, au général de Gaulle, à la Syrie au temps du mandat français les cartes sur timbres, le cadeau de Staline à Roosevelt lors de la conférence de Yalta etc. Loin de me prendre pour un "illuminé de philatéliste", les autres personnes présentes sur le plateau - dont l'actrice Nathalie Baye - m'ont interrogé, visiblement intéressées. Vous pouvez retrouver l'intégralité des interviews sur TV Timbres. J'ai fait un petit montage en incrustant dans les vidéos les timbres dont il est question.
En région : Bienvenue en Nord-Pas-de-Calais
Voici une présentation de trois clubs dynamiques qui animent la vie culturelle de la région Nord-Pas-de-Calais que nous retrouvons dans ce numéro. Il y en a d'autres bien sûr, qu'ils nous excusent, le principal, c'est d'échanger, de partager sa passion !
Valenciennes à l'heure allemande, 1914-1918
L'histoire postale du Nord-Pas-Calais est émaillée de nombreux épisodes de conflits avec leur lot de perturbations postales créant ainsi des documents bout à fait intéressants. La ville de Valenciennes et son arrondissement ne font pas exception. Ainsi le premier conflit mondial, dont nous sommes en train de commémorer le centenaire, a placé cette ville comme une grande partie de la région dans une situation particulièrement difficile. Ce souvenir très prégnant a sûrement été l'une des causes de l'exode massif des habitants de la région en mai-juin 1940.
Quelques fleurons de l'histoire postale de Boulogne-sur-Mer
Boulogne-sur-Mer a une histoire postale classique et on sait que les déboursés, les ports payés ancien régime, les ports payés c hargés, le cachet de février 28 sont des pièces rares. Cependant Boulogne a des particularités dans son histoire postale, parmi celles-ci se trouvent les cachets frappés en deux fois en associant une marque de port dû à une autre marque.
Usage courant : Républicains et régions
"Républicains et Régions" n'est pas le tifre d'une émission politique télévisée, mais de deux émissions philatéliques hors normes arrivées impromptues dans la tradition des usages courants. La première, fin 1992, célébrant les 200 ans de la proclamation de la République, la deuxièeme, consacrée aux régions de France, émise trois ans plus tard. Des timbres appelés semi-permanents parce qu'ils n'étaient appelés à durer que quelque temps et qu'ils n'englobaient pas tout l'éventail des tarifs. Autre particularité, la plus intéressante pour les philatélistes, la présentation innovante des feuilles de cent qui ouvrait la voie à une nouvelle façon de collectionner.
Chroniques : Les corbeaux aussi, savent écrire...
L'intérêt de ces correspondances anonymes réside dans leurs textes qui fournissent un éclairage cru sur les faiblesses et les rancunes humaines ici elles ne sont considérées que pour ce qu'elles sont : des supports de mots dont certains, peu amènes, en font tout l'intérêt. Elles sont publiées sans retenue car sans signature, mais sans noms propres. Et, pour le confort du lecteur, des coupures, des améliorations de syntaxe, de l'orthographe et de la ponctuation d'origine ont été effectuées.
Poste maritime : Les Français entrent en lice...
« Messieurs, j'ai l'honneur de vous rappeler que le 19 de ce mois, à 2 heures du soir, a lieu, à Marseille, le départ de notre service postal pour les Indes et la Chine. Le paquebot Le Dupleix est désigné pour effectuer le trajet jusqu'à Alexandrie et correspondre à Suez avec le paquebot l'Alphée.. ». C'est en ces termes que J.C. Causse, agent de la compagnie des Messageries Impériales à Lyon, s'adressait à sa clientèle le 14 janvier 1863.
Thématique : Les Europa, de passionnants sexagénaires
Il y a 60 ans, en 1956 ont été mis en vente simultanément les premiers timbres Europa des six pays de la CECA, Communauté européenne du charbon et de l'acier, (les pays du Bénélux- Belgique, Luxembourg, les Pays Bas-, la RFA, l'Italie et la France). L'Europe des Six née en 1951, embryon de marché commun, décide d'émettre chaque année un timbre-poste Europa. Cette collection très populaire qui offre un éventail intéressant de thèmes à l'intérieur d'un thème principal permet d'illustrer l'histoire commune de l'Europe, sa diversité et son unité cuturelles.
Michel Monvoisin, graveur talentueux et méconnu
Artiste éclectique dont le nom reste méconnu du domaine philatélique, sans doute à cause d'une carrière trop brève, Michel Monvoisin est essentiellement graveur, spécialisé en taille-douce. Avec à son compte plus de deux cents figurines, il travaille pour une quinzaine d'administrations postales et signe une trentaine de timbres pour la France. Portrait de cet artiste talentueux parti trop vite.
Thématique : Les robots débarquent...
En 2084 les philatélistes seront affairés a compléter leur thématique robots en cherchant les premiers timbres émis sur ce sujet...
Polaire : Embarquement pour l'Antarctique australien
L'histoire polaire de l'Antarctique australien s'intéresse généralement à ce qui est lié non seulement au Territoire Antarctique Australien ben anglais Australien Antarctic Territory, AAT) mais aussi aux deux îes sub-antarctiques de l'Australie : Henry et Macquarie. Ces quelques pièces nous conduisent à l'autre bout du monde...
Cours d'instruction : les timbres-taxe étaient en retard
La notion d'instruction est ancienne et nos postiers n'y ont pas échappé. Pour ce qui concerne les Postes et Télégraphes, c'est un arrêté du 9 mai 1911, publié au Bulletin mensuel des postes et des télégraphes n° 15 d'octobre 1911, qui institue, et surtout organise des cours d'instruction pour les surnuméraires. L'arrêté du 14 octobre 1911 règle les conditions de fonctionnement de ces cours, prévoit un programme qui consacre l'enseignement des services télégraphiques, des appareils et installations, mais aussi du service postal. Il précise que les salles de cours doivent être pourvues du matériel nécessaire à l'enseignement, dont notamment les timbres à date avec une indication spéciale « COURS PRATIQUES », ainsi que des timbres-poste.
Europe : L'occupation allemande en URSS: Ostland et Ukraine
Le 22 juin 1941, Hitler déclenche l'opération Barbarossa, l'invasion de l'Union soviétiques Le Fuhrer recherche à l'Est de nouvelles extensions et les moyens de poursuivre la guerre, matières premières et travailleurs. L'Allemagne y met en place un système postal à son service exclusif.
Cartes postales : Les cartes photo ont toujours la cote
Qu'est-ce qu'une carte postale photo? La question n'est pas nouvelle. Elle est aussi ancienne que la carte photo elle-même, apparue au confluent du XIXe et du XXe siècle. Bien des ouvrages et des articles ont été publiés sur ce sujet que vient de mettre à jour un livre de Thierry Chardonnet confirmant l'intérêt que les collectionneurs portent à ce thème et justifiant aussi la cote dont il bénéficie.
Timbres de Nouvelle-Calédonie 1915-1927
La Nouvelle-Calédonie est un archipel d'Océanie, plus précisément du groupement d'îles de la Mélanésie, à l'est de l'Australie. Son nom provient du nom latin de l'Ecosse, Caledonia. En effet, lorsque James Cook, premier Européen à aborder l'archipel en 1774, accoste sur Grande Terre, l'île principale, il décide de baptiser le territoire "New Caledonia".
Régionalisme : les marques de messagerie
Sous l'Ancien régimes les droits de messageries relevaient du seul privilège du roi. A partir de 1676, ces droits furent rachetés par la Ferme générale des postes qui donna des baux de ces messageries à des particuliers pour une durée de 6 ou 9 ans.
Socrate a parlé : Qui se souvient de Fort Bayard ?
combien de Français connaissent son existence ? Fort peu car ce confetti de notre empire colonial s'appelle aujourd'hui Zhanjiang, ville non loin de Macao et Hong-Kong. Fort Bayard doit son nom à l'amiral de la Bedollière en hommage à la fois au croiseur 8ayard mais également au « chevalier sans peur et sans reproche ». L'histoire de notre bureau de poste s'inscrit dans la politique française visant à s'implanter en Chine au même titre que les Japonais, Allemands, Russes et Britanniques. Le 10 avril 1898, le gouvernement chinois signe un accord préliminaire prévoyant l'occupation par la France de la baie de Kouang-Tchéou et du territoire d u Kouang-Tchéou-Wan. Le 16 novembre de l'année suivante, notre pays obtient la possibilité de construire le chemin de fer du Yunnan délimitant les frontières de la concession du Kouang-Tchéou-Wan qui est cédée à bail pour 99 ans. Elle n'est pas immense la concession où se trouve Fort Bayard, légèrement plus petite en superficie que la Camargue. Fort Bayard compte alors 9000 âmes dont seulement 200 à 300 Français.
Le Kouang-Tcheou-Wan qui dispose de plusieurs bureaux de poste ne manque pas de charme en apparence. La région n'est pas sans rappeler la Côte d'Azur et l'on y cultive entre autres des poiriers, amandiers, pêchers, orangers mais aussi tout ce qui fleure bon l'exotisme : pamplemoussiers, bananiers, manguiers et litchis. En bon Français, nous introduisons aussi la vigne avec un certain succès. Fort Bayard se pare également de larges avenues, de pavillons, d'une superbe résidence pour le gouverneur, d'une église et d'un bâtiment de bonne taille qui abrite la Banque de l'Indochine Encore aujourd'hui quelques bâtiments rappellent cette présence français et oubliée. Mais derrière cette vision idyllque se cache une realité moins séduisante. La présence française se heurte à l'hostilité de la population locale mais également des pirates qui œuvrent depuis bien longtemps, profitant des côtes escarpées qui sont autant de refuges. Lieu de tous les trafics, assurément et plaque tournante de l'opium dont abuseront nos compatriotes, Fort Bayard finit par avoir mauvaise réputation au point que les fonctionnaires qui y sont nommés, n'y voient pas une promotion mais bel et bien une sanction en bonne et due forme ! Fumeries, maisons de jeux, bordels, notre ville attire comme l'on s'en doute aussi des aventuriers en tout genre, des écrivains en quête de sensations fortes ! Et quand tout ce petit monde souhaite écrire, il se procure des timbres.
Les premiers utilisés à Kouang-Tchéou-Wan sont ceux de l'Indochine. Puis en 1906 alors que l'on prépare de nouveaux surchargés pour les bureaux indochinois en Chine, aux types Grasset et Groupe, on décide de fabriquer des timbres pour le territoire objet de ma chronique. Dès lors et jusqu'à la fin de la présence française, toutes les séries courantes connaissent leur version surchargée Kouang-Tchéou. Les valeurs indochinoises circulent pourtant toujours et les commémoratifs comme les poste aériennes sont disponibles tels quels, sans surcharge dans les bureaux de l'enclave. En revanche, les surchargés Kouang-Tchéou n'ont cours en Indochine qu'a partir de 1922. Les reliquats de stocks connaissent un étonnant destin après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le Kouang-Tchéou-Wan redevient chinois : ils sont écoulés à la poste de Saïgon et servent sur le courrier indochinois. Une utilisation officielle de timbres au nom d'un pays qui n'existe plus, une sacrée originalité ou subtilité tout orientale ! Le Kouang-Tchéou-Wan ne donne lieu qu'à trois émissions à son nom (en non surchargé : le bloc Exposition coloniale de 1937, la série 150e anniversaire de la Révolution française et ce France d'outre-mer de 1941 que l'on voit en illustration. D'une cote inférieure à 1 €, il a sa place dans la thématique « Un timbre, un bureau français » même s'il ne fut vendu qu'à Paris ! Le bureau de Fort Bayard ouvre début 1901 et ferme en 1945. Si l'envie vous prend de vous intéresser à la présence française à l'étranger ou tout simplement d'en savoir plus sur Kouang-Tchéou, notre prochain hors-série y reviendra. (...)
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février   2016

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Numéro 174 - Février 2016 ÉDITORIAL : En bref
Après Lyon nous abordons avec ce numéro le Nord Pas-de-Calais où nous comptons de nombreux lecteurs. Une incursion dans le Plat pays qui se poursuivra en mars. L'objectif n'est pas d'être exhaustifs mais simplement de vous faire découvrir quelques-unes des facettes de ces deux départements. Au printemps prochain, nous ferons cap au sud en région PACA et débuterons par Marseille. Si vous possédez une ou plusieurs collections dédiées à cette belle région ou si vous souhaitez que l'on parle de vos activités, de votre club, n'hésitez pas à nous contacter par courrier ou par courriel dès à présent. C'est avec plaisir que nous vous publierons Je passerai peut-être vous voir pour réaliser un reportage que nous diffuserons aussi sur TV Timbres. Vous êtes de plus en plus nombreux à regarder notre chaîne sur YouTube, vue plus de 7 300 fois. N'hésitez pas à vous y rendre régulièrement, nous mettons en ligne une nouvelle vidéo chaque semaine Au cours des prochains mois, nous réaliserons des reportages sur des questions pratiques à l'instar de ce que nous avons fait avec "Comment débuter une collection de timbres", ou "Mieux connaître les timbres des pays tropicaux". Pas moins de 45 vidéos sont déjà à votre disposition et excellente surprise, elles sont aussi regardées par des jeunes.
Les Américains sont réputés pour aller droit au but et ce n'est pas une publicité parue dans la revue The American philatelist qui le démentira. Un négociant titre "Aider la prochaine génération de collectionneurs peut vous être profitable". La publicité explique en substance que partager le plaisir de la collection est important car le jour ou l'on se sépare de ses timbres, on en récupère un prix intéressant ! I1 faut donc miser sur le renouvellement des philatélistes. L'annonce montre une photo en noir et blanc de notre marchand de timbres jeune face à un album, entouré de son père et son frère. Une seconde - cette fois en couleur - le met en scène avec ses propres enfants . Tous ont le sourire et bien entendu classent leurs timbres. C'est assez racoleur mais, en y réfléchissant, je trouve cette publicité réussie. Elle a le grand mérite d'être explicite car si nous ne faisons rien pour attirer de nouveaux philatélistes nos collections seront invendables faute d'acheteurs. C'est déjà le cas pour certaines valeurs. Je préfère comme notre Américain vous le dire sans détour plutôt que d'utiliser la langue de bois si prisée en France.
Un peu comme pour le réchauffement climatique, il est encore possible de changer, d'éviter la disparition à terme de la philatélie si nous nous mobilisons tous. Nous y parviendrons notamment si l'on évoque le timbre dans les médias. C'est parfois le cas dans la presse régionale, nettement moins au niveau national sauf lorsqu'il s'agit d'informer sur la énième hausse du prix de nos chères vignettes. Avec le numéro hors-série nous avons souhaité démontrer que le timbre "colle" à l'actualité et ne constitue pas un sujet "ringard" ou "poussiéreux". Le pari est gagné et a amplement dépassé nos espérances. Le numéro a été présenté dans la presse écrite, à la radio et même à la télévision. C'est une bonne nouvelle en espérant qu'il y en aura d'autres. Nous avons la chance de pratiquer un loisir passionnant, ouvert sur le monde, faisons-le savoir.

EN COUVERTURE : Les belles marques postales du Nord
Pour débuter notre incursion dans notre « Plat Pays », débutons ce numéro avec quelques marques postales remarquables.
Dunkerque : de la grande pêche au carnaval
Le carnaval vient de se terminera Les participants l'ont clôturé en chantant la Cantate à Jean Bart. Les parapluies sont fermés, leur maquillage plus très net leurs déguisements sont défraîchis, la douleur physique se fait sentir: ils ont fait la bande, comprenez la Bande des Pêcheurs, en néerlandais la Visschersbende. Les plus courageux iront au bal jusqu'au petit matin. Ce carnaval dunkerquois, unique au monde, a bien évolué depuis son origine jusqu'à aujourd'hui. Petit retour en arrière pour une tentative d'explication.
Les surchargés de Dunkerque-Coudekerque
Parmi les valeurs du Nord qui cotent, il y a celles de Dunkerque-Coudekerque. Bien connue des spécialistes de la Seconde Guerre mondiale, l'histoire de ces timbres surchargés « Beseztes Gebiet Nordfrankreich » pour « Territoire Occupé du Nord de la France » mérite d'être à nouveau relatée. Quant à l'incroyable bataille de Dunkerque, elle est merveilleusement évoquée au cinéma dans Week-end à Zuydcoote, film réalisé par Henri Verneuil et adapté du roman de Robert Merle. Lui-même était prisonnier à Dunkerque en juin 1940. Parmi les acteurs, de grands noms du cinéma français avec Jean Paul Belmondo, jean-Pierre Marielle, François Périer et Pierre Mondy. Une nouvelle adaptation va être tournée cette année sur les plages du Nord, réalisée par Christopher Nollan (auteur d'Inception et d'Interstellar). Comment collectionner les usages courants modernes ?
4- Les caprices de Marianne et 5-Dans la sacoche du facteur
Après l'étude des aspects techniques des timbres d'usage courant et leurs différents conditionnements, feuilles, routes, entiers carnets, passons au chapitre le plus ludique de la collection, celui des variétés, avant de terminer notre tour d'horizon par l'usage postal.
RGR : Les essais révèlent ce que l'on ne nous dit pas
Apres avoir modernisé son parc de rotatives taille-douce capables d'imprimer en 6 couleurs dans les années 60, l'Atelier nouvellement installé à Périgueux en 1970, dont l’appellation devient d'ailleurs imprimerie, pense déjà à l'acquisition de nouvelles machines. Cette fois, plus question de couleur, mais de rendements On l'aura compris, les G & R qui signifient « Grand Rendement » affichent bien la volonté de l'imprimerie de s'orienter vers la quantité avant la qualité.
Vienne, mars 1918 : naissance du premier service postal aérien international
Transporter du courrier par la voie aérienne à cette date ne constituait pas une véritable innovation : depuis le début du siècle, plusieurs essais avaient déjà été effectués à titre expérimental mais, pour la première fois, il s'agissait d'instituer un service régulier et permanent... même si les circonstances militaires et diplomatiques de l'époque devaient en décider autrement...
Classiques : Meinhertzagen et Chevassu, deux variétés spectaculaires et rares
A l'image de l'article publié dans le no 165 de Timbres magazine, je vous propose l'étude de deux nouvelles variétés spectaculaires et rares : la variété « retouche complète » sur le 20 centimes Empire dentelé dite « Meinhertzagen » et la variété « retouche de l'encadrement de la grecque sud-est » sur le 15 centimes Cérès dentelé petits chiffres dite « Chevassu ».
Chroniques : Elle n'ira pas via dal Borgo
L'enveloppe, car la lettre est absente, part de Paris (IIe) pour Paris (IXe) où elle ne trouve pas son destinataire. Elle est envoyée sans plus de succès à Passy-les-Paris (XVIe) d'où elle est orientée vers Milan (Italie), avant d'être versée aux rebuts, puis rapportée à l'expéditeur.
Les timbres au type « chiffres » d'Oudiné
A l'issue de la guerre de 1870, l'Empire ayant été renversé, encore que de façon injuste puisque Napoléon III a été l'un des seuls en France à avoir tenté d'éviter ce conflit, les autorités sont conduites à écarter les effigies et symboles impériaux figurant sur l'ensemble des documents officiels et notamment des timbres Mais par quoi les remplacer ?
La Somalie sous administration italienne des années 1950
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le sort de la Somalie, comme celui de la plupart des anciennes colonies italiennes, fut indécise Alors qu'elle était occupée par les troupes britanniques, comme nous l'avions vu dans notre précédent articles, fallait-il pérenniser cette occupation, la « restituer » aux italiens ou octroyer l'indépendance au territoire bien qu'il fût bien peu préparé à cela, sans aucune organisation politique autochtone ou presque ?
Japon : propagande ordinaire 1937-1945
Le Japon en guerre fait un large usage de la propagande philatélique. Pas seulement des timbres commémoratifs, mais aussi des valeurs courantes chargées de messages nationalistes de plus en plus explicites Après la guerre, l'armée d'occupation américaine exerce une élimination rigoureuse.
Risorgimento : Les cinq journées de Milan
Milan étant alors la capitale du royaume Lombard-vénitien créé par l'Autriche à l'issue du congrès de Vienne de 1815. Durant cinq jours, du 18 au 22 mars 1848, la ville se soulève contre l'empire autrichien, c'est un épisode glorieux de l'unification italienne.
Cartes postales : Saint-Cyr : Souvenir de l'école
Avant la Première Guerre mondiale, le défilé du 14 juillet se déroule sur la pelouse de l'hippodrome de Longchamp où la foule vient « voir et féliciter » les différents corps de l'armée française. Parmi eux, les Saint-cyrien, reconnaissables à leur casoar rouge et blanc et leurs épaulettes jaunes. Les cœurs battent à tout rompre tandis que retentissent les « Vive l'armée » des plus fervents spectateurs. Nous sommes à la charnière des XIXe et XXe siècle et la France, ou tout au moins une grande partie d'entre elle, pleure l'Alsace Lorraine perdue en 1871. Et nourrit un patriotique espoir de reconquête
Colonies : Les timbres de Rouad 1916-1920
La petite île de Rouad ou Arouad en arabe, est située au large des côtes syriennes dans la mer Méditerranée, à trois kilomètres de la ville de Tartous. C'est un îlot d'une vingtaine de kilomètres carrés, seul territoire insulaire rattaché à la Syrie.
Socrate a parlé : Un timbre, un bureau français
A vous lire, il semble que la thématique « Un timbre, un pays » que nous avions lancée il y bien longtemps a de nouveau le vent en poupe. Simple dans son principe, parfois compliquée à achever car un certain nombre de timbres ne sont pas faciles à trouver, elle ne manque pas d'attrait. Une autre collection qui s'en rapproche me parait également intéressante à réaliser. Il s'agit d'un timbre, un bureau français à l'étranger. C'est une façon de découvrir la très grande richesse de notre philatélie et de s'intéresser à l'influence française dans le monde. Il vous sera d'autant plus aisé de vous y atteler que le prochain hors-série sera consacré à ce sujet. Un timbre, un bureau voilà une bonne occasion donnée aux néophytes de se passionner- sans trop se ruiner- pour les Classiques de France. Ils fascinent autant qu'ils font peur ces timbres.
Il suffit de se rendre dans un club pour le constater. Les arguments avancés sont souvent les mêmes : « je n'y connais rien, c'est hors de prix, ce n'est pas pour moi ». Passé ces réticences que je comprends fort bien, vous verrez chers amis que vous deviendrez ensuite des collectionneurs heureux. Cette thématique a des vertus pédagogiques car elle permet en outre de s'initier aux oblitérations; en effet certains bureaux ne sont identifiables que par les marques postales. En revanche à moins d'avoir un portefeuille particulièrement fourni et beaucoup de chance, quelques localités sont introuvables comme Enos. Que l'on se rassure tous les bureaux n'ont pas utilisé que des Classiques. Ils comptent aussi quelques beaux semi-modernes à rechercher comme pour le bureau de Cavalle.
Voici brièvement son histoire. Si l'on en croit l'archéologue français Léon Heuzet, le nom de la ville (située en Macédoine-Orientale-et Thrace) évoquerait sa fonction de relais pour la poste aux chevaux. Cavalle (Kavala en grec) prend son essor au XIXe siècle avec le développement des activités liées à l'industrie du tabac. Le port accueille alors les marchands notamment venus de Smyrne et d'Égypte. Pour mémoire, Cavalle est la ville natale du vice-roi d'Égypte Mehemet Ali. Lorsque la France ouvre le ler janvier 1874 un bureau de distribution, Cavalle fait alors partie de l'Empire ottoman. Le trafic postal n'est guère important et le service réalisé non par la Poste mais par des agents des Messageries Maritimes. A noter aussi la présence de bureaux autrichiens et égyptiens. Pour ce qui nous intéresse, on utilise les timbres de France qui reçoivent des oblitérations Gros chiffres « 5156 » de l874 à l876. Avec l'arrivée des Sage en 1876, ils sont obliterés d'un cachet à date bleu ou noir. Il faut attendre le ler avril 1893 pour voir apparaître une surcharge sur nos timbres puis octobre 1902 pour que Cavalle figure dans le cartouche des Blanc, Mouchon et Merson. Autant dire que pour notre thématique, il y a le choix sans compter les millésimes. Lors des guerres balkaniques qui opposent la Serbie, la Grèce, le Monténégro et la Bulgarie à l'Empire ottoman, Cavalle est prise par les Grecs en juin 1913. En août de l'année suivante, notre bureau ferme, il aura été en activité durant 40 ans. Si la valeur des Classiques de Cavalle demeure assez élevée, sachez que le 5c oblitéré vert-jaune clair au type Blanc de l'émission de 1902-03 cote seulement 2 €. Qui se souvient de la présence française dans ce port de la mer Egée ? Personne à part quelques philatélistes, vous qui venez de me lire et allez peut-être vous lancer dans cette collection. Elle vous fera parcourir le monde entier, à votre rythme sans forcément cavaler.
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Timbres Magazine
janvier   2016

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Numéro 174 - Janvier 2016 ÉDITORIAL : 18 416 timbres, pas un de moins
Ce chiffre impressionnant n'est pas le nombre de timbres détenus par un lecteur, collectionneur compulsif. Ce n'est pas non plus la quantité de vignettes que souhaite émettre Phil~poste pour le programme 2016, soyez rassurés. Il s'agit tout simplement du nombre de timbres à se procurer pour expédier une lettre vers une destination hors du commun. Un tarif on ne peut plus officiel puisqu'il émane du très sérieux Royal Mail.
En cette période où nous adressons des cartes de vœux, Oliver Giddings - un gamin de cinq ans- a posé une question simple à la poste britannique: « Combien de timbres faut-il pour envoyer une lettre dans le cadre d'une mission d'exploration sur Mars ? ». La réponse on s'en doute est un peu plus compliquée mais la poste britannique ne recule devant rien et en a profité pour réaliser à bon compte une pub aux retombées planétaires. Pour se faire aider, elle s'est rapproches de la NASA. Le Centre spatial Kennedy, près de Cap Canardera en Floride, s'est mis au travail et a considéré le nombre de kilomètres qui séparent la Terre de la planète rouge: pas moins de 567 millions de kilomètres. Puis les experts ont logiquement évalué les frais d'acheminement. Selon eux le budget du dernier voyage du robot Curiosity s'élève à 700 millions de dollars, un bon indicateur car pour le moment le nombre de sociétés de transport assurant la liaison avec Mars sont assez limitées. « En prenant en compte le poids de la na vefte, ils ont estimé qu'envoyer sur Mars un objet de 100 grammes coûterait 18000 dollars » précise le Royal Mail. Sur la base de ces informations, la poste britannique a procédé à ses propres calculs pour arriver à cette conclusion: « Si vous voulez envoyer une lettre au tarif normal à quelqu'un vivant sur Mars, il vous en coûtera 11602 livres et 25 pence (16170 euros environ) » soit l'équivalent de 18416 timbres. Oliver qui veut devenir astronaute conserve - du moins pour le moment - les pieds sur terre et trouve que c'est très cher. Il n'a pas cherché à négocier ou trouver une astuce bien de chez nous comme acheter des timbres en francs sous la faciale. Auraient-ils du reste cours à la poste martienne ? C'est une question délicate parmi d'autres que l'on peut se poser.
Oliver aurait pu aussi se demander ce qu'il en serait du tarif pour les recommandés et du temps nécessaire pour récupérer l'accusé de réception. Selon nos sources, pour se rendre sur mars il faut compter sept mois et donc à minima le même temps pour le retour de l'AR, voire un peu plus. Car on peut penser- sous réserve qu'il y ait un postier, ce qui ne semble pas être le cas dans l'immédiat - qu'il serait sage de tenir compte des week-ends, des jours fériés ou d'éventuels jours de grève. L'accusé de réception d'Oliver ne serait donc pas forcément reposté le jour meme de l'arrivée de la navette spatiale. Que se passerait-il en cas d'affranchissement insuffisant ? Nous avons interrogé l'académicien Guy Prugnon qui est tombé dans un abîme de perplexité. Peut-être nous livrerait-il ses savantes et sidérales réflexions pour la rubrique « La pièce en question » d'avril prochain. J'imagine bien également une chronique à ce sujet de notre autre académicien plus familier des bateaux que des vaisseaux spatiaux, le capitaine Arnaud de La Mettrie. Sur le plan marcophile, le sujet n'a jamais été traité. Lui qui titrait le mois dernier « Le bureau fantôme de Plan de Cuques » abordera peut-être celui de Mars. On remarquera enfin l'excellence d'Oliver qui a de bons réflexes. Il pense aux timbres, à la lettre pou r adresser ses vœux plutôt qu'à un courriel. Par les temps qui courent, un vrai Martien cet enfant!
FRANCE : Timbres français émis en 2015
Avec un budget pour les nouveautés de près de 390 €, le millésime 2015 est en hausse par rapport à l'année précédente (315 €). L'augmentation des tarifs postaux du 1er janvier y est pour beaucoup. En ce qui concerne l'ensemble des produits disponibles hors du circuit traditionnel de distribution, on notera la baisse de la facture. L'an dernier, la note avait atteint la somme de 752 €, contre 629 cette année. le coût des autocollants d'Entreprise a augmenté cette année: 235 € contre 147 € en 2014 (Marianne Datamatrix oblige). les collectors ont vu leur note s'effondrer à 227 € (328 € I'année passée). Il en est de même pour les souvenirs philatéliques avec 168 € (277 € en 2014).
EN COUVERTURE : Comment collectionner les usages courants modernes
3 - Carnets : Marianne en combinaisons
Après les timbres de feuilles, de roulettes et les entiers, les carnets représentent une part grandissante dans la vente de timbres. Alors que les files d'attente s'allongent dans les bureaux de poste, où l'intéret bancaire a pris le dessus sur celui du courrier, il n'est plus rentable au guichet de débiter des timbres de feuille à l'unité. La vente des usages courants en carnets est ainsi entrée dans les mœurs postales, car délivrés tant par les guichetiers que par les distributeurs automatiques. Les carnets n'ont cessé de se transformer, passant de carnets ouverts à carnets fermés, puis à nouveau ouverts, aux timbres gommés faisant ensuite place aux timbres auto-adhésifs en carnets ouverts et fermés pour finalement adopter le conditionnement en carnets ouverts de dix ou douze unités Un vaste champ de collections à défricher.
Polaire : Punta Arenas, la porte de l'Antarctique Chilien
Ville la plus méridionale du Chili, avec un peu pins de 130000 habitants, Punta Arenas est la capitale de la province de la Terre de Feu de ce pays. Cette province, la plus méridionale du Chili, fut longtemps dénommée « Magellanes », du fait de la présence en son centre du détroit de Magellan qui permet le passage entre l'Atlantique et le Pacifique de façon plus sûre qu'en naviguant par le tempétueux Cap Horn
Colonies : Saveurs exotiques de plantations coloniales
Peu à peu, depuis le XVIe siècle, les denrées exotiques transportées en quantités croissantes à travers les océans ont modifié les habitudes alimentaires des Européens. Morue salée, sucre, épices, boissons excitantes : café, thé puis chocolat... se sont invités sur leurs tables.
Thématique : Il y a cinquante ans, le Concorde faisait son entrée en philatélie
La Malaisie a été le premier pays à émettre un timbre dédié au Concorde. Pourtant en 1965, le supersonique n'en était qu'à l'état de simple maquette. Un timbre passé totalement inaperçu sauf des spécialistes bien entendu. Depuis, cet avion mythique a fait l'objet d'un nombre important d'émissions. Comme pour le paquebot France, tout ce qui se rapporte au Concorde se collectionne avec passion. Un succès philatélique indéniable que ne connaîtra pas son concurrent russe le Tupolev Tu-144.
Thématique : De Cheik-Saïd à Clipperton
Reprise de notre tour monde des terres françaises oubliées. Intéressons-nous à deux territoires opposés géographiquement mais chacun situé sur une route maritime importante : le canal de Suez et celui de Panama.
Entretien avec Stéphane Dugast
Depuis 2000, Stéphane Dugast réalise des reportages sous toutes les latitudes mais avec une forte attirance pour les immersions en tous genres le monde de la mer, les îles et les univers polaires. Reporter, il collabore à Cols Bleus, l'hebdomadaire de la Marine depuis 1945 et à différents titres de 1a presse dont Timbres magazine. Il réalise également des films documentaires pour la télévision. Stéphane est aussi l'auteur de l'ouvrage maritime La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97, ainsi que de l'ouvrage polaire Dans les pas de Paul-Émile Victor. Vers Un réchauffement climatique ?, préfacé par Nicolas Hulot. Il a également publié un Beau-Livre intitulé Sur la Route 66 - carnets de voyage, réalisé avec la collaboration de Christophe Géral et, avec la complicité de Daphné Victor, fille unique de l'explorateur, il vient d'achever la biographie de Paul-Émile Victor parue le 9 novembre 2015 et préfacée par Nicolas Hulot.
Chroniques : Un scrupule de directeur des postes
La lettre émane du directeur des postes du département du Tarn, à Albi, et s'adresse le 30 octobre 1871 à Monsieur Steinacker, directeur général des postes depuis le 12 octobre 1870. La lettre parvient au cabinet du directeur le 1er novembre 1871 comme en fait foi le dateur frappé en rouge. La veille l'Assemblée Nationale, divisée entre légitimistes, orléanistes et républicains, s'était proclamée Assemblée Constituante.
Poste maritime : Sur les pas de l'Armée des Indes
Le décryptage de deux lettres expédiées vers les Indes orientales britanniques, pour reprendre la terminologie de l'époque, nous conduit à relater un épisode dramatique de l'histoire de ce vaste territoire, illustrant l'importance stratégique qu'a pu revêtir, pour une puissance coloniale du XIXe siècle, la mise en place d'un réseau de communication fiable et performant.
Fictifs d'Outre-Mer : La formation des postiers : les ex-colonies aussi
Les timbres fictifs que nous rencontrons habituellement sont ceux qui ont été utilisés dans les centres de formation métropolitains. Plus méconnus sont ceux qui servirent pour la formations des postiers de nos ex-colonies.
Outre-mer : Bizarrerie Seychelloise
Dans ces merveilleuses îles de l'océan indien, il existe une curieuse pratique, non de pêche ou de navigation mais bel et bien postale. Etonnamment, les ouvrages très sérieux publiés par Robson Lowe ou encore l'Indian Ocean Circle sur la philatélie des Seychelles sont restés muets à ce sujet. Petite enquête sur des plis passés inaperçus
Thématique : Flakland Islands ou Islas Malvinas ?
Les îles Falkland sont un archipel situé dans la partie la plus méridionale de l'océan Atlantique, à environ 460 km à l'est de la côte argentine. Britanniques depuis 1833, elles sont âprement disputées par L'Argentine
France : Dunkerque, de la Grande Pêche au Carnaval
La pêche à la morue dans les eaux d'Islande est une tradition dunkerquoise qui se fête encore aujourd'hui. Malgré son déclin à compter de la fin du XIXe siècle et sa fin au début de la Première Guerre mondiale, Dunkerque a toujours été le port le plus important de la Grande Pêche à la morue. En voici quelques détails qui donnent une idée de la rudesse de ce métier ignorée par la majorité des consommateurs de morue salée de l'époque. L'islandais, nom donné au pecheur dunkerquois de morue en Islande est un héros anonyme.
Cartes postales : La petite musique des machines à coudre
Au début du vingtième siècle, la machine à coudre est un objet depuis longtemps entré dans les mœurs et dans les foyers. Les cartes postales sur le sujet le confirment mais remontons un peu le temps.
Colonies : Les timbres de La Réunion 1922-1927
La Réunion a attiré plusieurs nations d'Europe durant la vague de colonisation entamée au XVIe siècle. Il faut dire que l'île, en plein océan indiens fascine les Européens, tant par ses paysages chatoyants que par ses ressources naturelles. Portugais, Hollandais et Anglais tentent tour à tour de s'y implanter avant que Louis XIII, en 1638, ne décide de faire tomber les îles Mascareignes, regroupant en plus de la Réunion les îles Maurice et Rodrigues, dans le giron de la France La Réunion est rebaptisée île Bourbon et devient colonie française dès 1663, avant d'être concédée à la Compagnie des Indes qui y exploite plusieurs marchandises prisées en Europe, notamment le café à partir XVIIIe siècle.
Carnet de notes du collectionneur
Francis Keledjian, l'auteur du répertoire Franç. K des carnets modernes, nous fait part de ses découvertes récentes.
Socrate a parlé : Quand les timbres de France servaient à Corfou
Nous voici chers amis bientôt en 2016, comme le temps passe vite. Déjà 100 ans pour la bataille de Verdun - que nous ne manquerons pas d'évoquer- et tout autant pour ces curieux timbres de France qui servaient à Corfou à partir de fin 1916. Une histoire relativement méconnue des philatélistes et des pièces intéressantes à rechercher. Pour comprendre ce qui est arrivé à nos chères vignettes, un petit rappel historique est nécessaire.
Le 28 juin 1914, Gavrillo Princip, membre de l'organisation secrète « Main Noire » assassine l'archiduc François-Ferdinand, héritier de la couronne des Habsbourg. Malgré l'absence de responsabilité du gouvernement serbe dans ce drame, l'Autriche-Hongrie saisit ce prétexte pour déclarer la guerre à la Serbie après s'être assurée du soutien de l'Allemagne. Il faut dire que depuis quinze ans la Serbie gênait les visées expansionnistes de l'Autriche-Hongrie dans les Balkans. Dès août 1914, les troupes austro-hongroises envahissent la Serbie. Le 24 les Serbes sont victorieux au mont Cer puis le 6 novembre 1914, les Autrichiens occupent Belgrade libérée le 13 décembre par les Serbes. C'est le 6 octobre 1915 qu'entre en guerre la Bulgarie. Belgrade est à nouveau prise, quant à l'armée serbe, elle est contrainte de refluer vers le littoral en décembre. Nous voici en janvier 1916. Sous la pression des Alliés, la Grèce - pourtant neutre - accepte de recevoir les réfugiés et le gouvernement serbes dans l'île de Corfou. Ils sont environ 130 000 dont 120 000 soldats. La débâcle est telle que les postes, tant civiles que militaires sont inexistantes. Les timbres et les cachets oblitérants ont été abandonnés ou détruits. Les relations postales avec la Serbie sont suspendues par l'occupant austro-hongro-bulgare et les quelques lettres destinées aux Serbes de France et de Suisse empruntent la poste grecque ou la poste militaire française. Au printemps 1916, l'Autriche et la Bulgarie ouvrent le service postal en Serbie. Les exilés de Corfou peuvent enfin renouer le contact avec leurs familles. Les Ilettres doivent être envoyées dans un pays neutre d'où elles sont réexpédiées. On choisit la Suisse et un dénommé Vögeli, consul général de Serbie, se propose de servir de boîte aux lettres pour les personnes ne disposant pas d'un correspondant en Suisse. Problème, avec quels timbres affranchir le courrier pour la Suisse ? Une série serbe à l'effigie de Pierre ler et de son fils, le prince régent Alexandre, a bien été imprimeée à Paris malis e gouvernement en exil refuse de l'utiliser ailleurs que sur le territoire national. Les regards se tournent fatalement vers la poste militaire française qui dispose de valeurs. Elle fournit cinq Semeuse (5, 10, 15, 25 et 35 c) et deux Merson (40 et 50 c). Comme le note le catalogue Maury, les 45 c et 1 f semblent également avoir été utilisés ainsi qu'une Semeuse à 20 c. Nos tim bres sont obliterés d'un cachet serbe et les postiers apposent une griffe « Postes serbes » sur les plis afin de les identifier dans le service international. On a beau etre en guerre, un philatéliste s'intéresse de près à tout cela après avoir lu dans le journal L'Excelsior du 1er aout 1918 Un article dans lequel on relate notamment ces affranchissements inédits. Notre homme flairant la bonne affaire adresse des planches entières des 14 valeurs disponibles, allant du 1 c au type Blanc au 1 f Merson. Il demande aux postiers serbes de les surcharger et pour faire plus authentique de les oblitérer ! Il alimente ainsi le marché philatélique faisant croire que les timbres ont bien servi. Ce que notre homme ne savait pas, c'est que la griffe « Postes serbes » n'était qu'occasionnellement apposée sur les timbres et toujours après que ceux-ci ont été mis sur le courrier Comme on l'a vu, la poste disposait principalement que de 7 valeurs et non 14. Les timbres serbes commencent à remplacer les valeurs françaises le 4 octobre 1918 et les timbres de France seront admis jusqu'au 6 de ce mois.
Voilà une collection intéressante à constituer si l'on exclut bien entendu les oblitérations de complaisance que nous venons d'évoquer. Elle n'est pas trop onéreuse et s'intègre parfaitement dans les monographies de timbres Semeuse et Merson.
Tout cela pour dire que les idées de collection de timbres de France ne manquent pas et que les lecteurs tentés d'abandonner les nouveautés de France, trouveront beaucoup de plaisir à se diversifier de la sorte.

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Toussaint COPPOLANI
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